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Grönholm se fait la belle

ParAFP

Publié 20/08/2006 à 07:30 GMT+2

La bataille entre Grönholm (Ford) et Loeb (Citroën) a repris de plus belle samedi, sous des cieux plus cléments. Profitant d'une touchette du pilote français qui a perdu 32 secondes dans l'ES12, Grönholm a pris ses distances. Peut-être définitivement.

Le Finlandais Marcus Grönholm (Ford Focus) a creusé l'écart samedi en tête du Rallye de Finlande, 10e manche du Championnat du monde, grâce à une crevaison de son rival Sébastien Loeb (Citroën Xsara) à la suite d'un choc sur une pierre mal placée.
"C'était dans un gauche en cinquième, je pensais être sur la bonne trajectoire mais il y avait une pierre et je ne le savais pas" , a raconté le double champion du monde français à son retour au parc d'assistance. "J'ai tapé fort, la pierre a vraiment déchiré le pneu et la voiture s'est mise sur deux roues. On était à cinq kilomètres de l'arrivée de l'ES12. Deux kilomètres plus tard, j'ai déchapé".
Loeb a terminé la spéciale sur la jante puis changé la roue avant gauche. Bilan : 32 secondes perdues d'un seul coup. Dommage parce qu'à ce moment-là, comme vendredi après-midi, il rendait coup pour coup au Finlandais : 1 sec 7/10 de mieux pour Grönholm dans l'ES10, puis 1 sec 3/10 de mieux pour Loeb dans l'ES11. "C'était une belle bagarre, c'était chaud. Ici, pour lui mettre une seconde et demie dans Ouninpohja (ES11), il faut être parfait, ne jamais faire un petit travers de trop", expliquait Loeb. "Il faut sauter au maximum des capacités d'absorption de la voiture et quand on est en travers à 200 à l'heure, il ne faut surtout pas lâcher, sinon c'est mort".
Deux pilotes ont lâché, justement, dans cette fameuse ES11 et leur course s'est arrêtée là : le Norvégien Petter Solberg, alors 4e derrière Mikko Hirvonen (Ford Focus), a compacté sa Subaru Impreza, et l'Espagnol Xevi Pons a perdu le contrôle de sa Citroën Xsara. Equipages indemnes mais voitures bien abîmées, dans la plus pure tradition des Finlandais volants.
Sordo sort très fort
De quoi faire les affaires d'un autre Norvégien, Henning Solberg (Peugeot 307), 4e, et d'un autre Espagnol, Dani Sordo (Citroën Xsara), 5e en fin de matinée. Mais il restait encore neuf spéciales avant l'arrivée de dimanche et le jeune Espagnol allait faire une expérience douloureuse : la première grosse sortie de route de sa prometteuse carrière en rallye, dans l'ES15.
"Je roulais normalement, je conduisais propre, pour conserver ce résultat et marquer des points", raconte Sordo. "A l'atterrissage d'une bosse, juste avant un virage rapide à droite, la voiture a rebondi sur ses suspensions arrière et elle est partie dans l'autre sens. J'ai eu le temps de voir arriver le rocher que j'ai tapé à 120 km/h, de face. J'ai un peu mal au cou mais ça va."
Du coup, Gigi Galli (Peugeot 307) a encore gagné une place au classement général et pointait à la 5e place samedi soir. Très loin devant, le rythme était bien retombé. "Ça ne sert plus à rien de prendre des risques pour lui mettre une seconde par spéciale, alors que j'en ai plus de 40 de retard", confiait Loeb à l'heure du thé.
"Pas de panique, je conduis bien au milieu mais j'essaye de rester concentré et de ne pas faire d'erreur", résumait Grönholm. Cette prudence ne l'empêchait pas de continuer à signer les meilleurs chronos, et même de remettre une couche de 13 secondes à Loeb dans Moksi-Leustu (ES16), la plus longue spéciale du rallye (41 km).
Assis sur un matelas d'une minute et sept secondes d'avance sur Loeb, avec seulement 60 km de spéciales à parcourir dimanche, le roi Grönholm avait quasiment course gagnée, sur ses terres, pour la sixième fois en sept ans.
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