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"Plus simple"

ParPeugeot Sport

Publié 21/01/2004 à 08:00 GMT+1

Le directeur technique de Peugeot Sport, Michel Nandan, explique les caractériques de la 307 WRC qui débute ce week-end au Monte Carlo et la compare à la 206 WRC. Entretien.

Eurosport

Crédit: Eurosport

La 307 WRC et sa glorieuse devancière, la 206 WRC, sont deux voitures bien différentes. Qu'avez-vous pu transposer de l'une à l'autre ?
Michel Nandan : Avant tout, le savoir-faire technologique acquis en cinq saisons d'expérience en championnat du monde des rallyes. Pour le reste, les deux formats, effectivement éloignés, des deux modèles, nous ont conduit à recréer complètement l'essentiel des composants de la 307 WRC. Nous ne partions pas non plus d'une feuille blanche : d'une part, nous sommes allés au bout de certaines idées que nous n'avions pas encore eu le loisir d'approfondir, d'autre part nous avons adopté certaines solutions qu'il était impossible d'outiliser sur la 206, à cause de son format réduit. La 307, offrant une meilleure accessibilité mécanique, sera globalement plus simple et fonctionnelle. Par exemple, plutôt que le système de renvois d'angles assez sophistiqué que nous ne pouvions éviter sur la boîte de vitesses des 206 WRC, nous avons pu faire le choix d'une implantation transversale, plus facile à concevoir et à réaliser, comme à entretenir et à utiliser.
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On parle même d'une transmission à quatre rapports seulement, quel en est l'avantage ?
M.N. : Il est vrai que nous avons homologué deux boîtes de vitesses, une à quatre et une à cinq rapports. Mais on peut aussi partir avec une boîte cinq vitesses dont on n'utilise pratiquement que quatre rapports. Même avec le temps de réponse réduit des boîtes séquentielles pilotées de l'ère moderne, chaque changement de vitesse induit une chute de régime, donc une perte de temps. Si l'on parvient à adapter l'étagement des rapports de boîte à l'utilisation du moteur avec cinq, voire même quatre vitesses dans certaines conditions, pourquoi en avoir plus ? Accessoirement, cela allège le système, ou permet de faire des pièces plus grosses et plus solides à poids total égal.
Développer la 307 WRC en moins d'un an, tout en continuant à faire courir la 206 WRC au plus haut niveau n'était pas une mince affaire, comment avez vous procédé ?
M.N. : Nous avons essayé de réorganiser notre système de fonctionnement, pour perturber le moins possible le programme en cours, tout en travaillant efficacement pour le futur. Malgré ce que pensent certains, les budgets de Peugeot-Sport ne sont pas à robinet ouvert et les effectifs n'ont pas été augmentés. En faisant de notre mieux, nous sommes passés tout près d"un quatrième titre, face à une concurrence plus musclée que jamais ; quant à la 307 WRC, je considère que nous avons fait le nécessaire pour qu'elle soit à pied d'oeuvre dans les temps et, nous l'espérons, à la pointe du combat.
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Avec quelles ambitions aborderez vous ce tout premier rendez-vous de 2004 ?
M.N. : Nous avons beau être satisfaits des essais effectués cet hiver, nous savons la 307 WRC en tout début d'évolution et rien ne vaut l'expérience et le verdict de la course. Pour autant, nous ne partirons pas pour faire de la figuration : Peugeot vise le titre mondial dès cette année et nous lancerons nos pilotes à fond. Advienne que pourra...
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