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Renaud Lavillenie, des "sauts de merde" mais le sourire avant la finale de la perche : "Je préfère galérer aujourd’hui"

Simon Farvacque

Mis à jour 23/07/2022 à 10:16 GMT+2

MONDIAUX - Renaud Lavillenie est passé à un saut de rater la finale, ce vendredi lors des qualifications. Mais il figure bien parmi les douze perchistes qui vont se disputer le sacre mondial, dimanche à Eugene. Le champion olympique 2012 a pris avec légèreté ses difficultés du jour. Ce n’était pas brillant techniquement. En revanche, il prouve qu’il revient (de loin et plutôt bien) physiquement.

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Ce n’était pas du bluff. Les qualifications ont, comme promis, représenté une sacrée épreuve pour Renaud Lavillenie, vendredi à Eugene. "Généralement, je ne raconte pas trop de conneries, surtout sur le saut à la perche", s’est amusé le champion olympique 2012 du saut à la perche, très détendu au micro de nos confrères de France Télévisions. Quelques minutes plus tôt, il avait un tout autre regard. Il était au bord du gouffre, dans ces Mondiaux.
L’ancien recordman du monde a eu besoin de ses trois essais pour franchir 5,65m. Un échec de plus et il prenait la porte. Libéré par ce saut assorti d’un cri de rage, il a ensuite passé 5,75m à sa deuxième tentative, pour s’inviter dans le gotha mondial. "Cela aurait été très frustrant, dans l’état dans lequel je suis, avec le chemin que j’ai parcouru, de regarder les autres sauter dimanche", ajoute Lavillenie, 8e des derniers Jeux, une cheville alors douloureuse.
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Proche de passer 5,92m, Lavillenie échoue dans sa quête de médaille : son meilleur essai en vidéo

Parfois, "il faut accepter de débrancher"

"C’est mon premier concours de retour sur 20 (foulées), sur mes grosses perches, depuis plus d’un an", rappelle celui qui a décollé à 5,83m cette saison et s’est estimé capable de "faire 5,90m, voire 5,95m en finale", avant son entrée en lice. Il aura l’opportunité de le prouver dans la nuit de dimanche à lundi (2h25, heure française), après avoir couru derrière ses sensations ce vendredi : "Il y a des concours où tu ne ressens rien, tu es en galère, tu es obligé de te battre…"
Décidément loquace, Lavillenie a poursuivi l’analyse de sa mise en route difficile, profitant à sa manière de la diffusion nocturne de la compétition : "Il y a eu des sauts de merde… ça va, il est tard, je peux le dire… ah, c’est rediffusé le matin ? Cela réveillera les gens et leur donnera de la bonne humeur." Puis il a repris son sérieux : "Il y a des sauts où il faut accepter de débrancher, de se bouger, de ne pas penser à la technique."
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Cela passe : Renaud Lavillenie est en finale du saut à la perche - Mondiaux à Eugene (22/07/2022)

Crédit: Imago

Biberon salvateur et podium dans le viseur

Thibaut Collet n’a pas fait mieux que 5,65m, Valentin Lavillenie n’a pas effacé la moindre barre. Son frère aîné, Renaud, est ainsi le seul des trois Français engagés à s’être qualifié. Le sacre planétaire est celui qui manque à son immense palmarès. Il semble ô combien hypothétique, en tenant compte de la domination d’Armand Duplantis (record du monde porté à 6,20m cette saison, 6,16m en extérieur). Mais en finale, Lavillenie (35 ans) visera une médaille.
"Comme je le disais à Mondo (Duplantis), je préfère galérer aujourd’hui (vendredi) et être bien dimanche", conclut-il, avant d’adresser un dernier message, sur le fuseau horaire de l’Hexagone : "Je vais juste faire un petit coucou à ma famille et mes proches, avec un peu de chance, mon fils a dû se réveiller pour prendre le biberon." Tout sourire, vous dit-on.
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Renaud Lavillenie et Armand "Mondo" Duplantis, un duo toujours complice - 22/07/2022, Mondiaux à Eugene

Crédit: Imago

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