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En pensant à 2008

Eurosport
ParEurosport

Publié 03/09/2006 à 14:17 GMT+2

Le championnat du monde 2006 a présenté le nouveau visage du basket international, qui se disputera le titre olympique en 2008. Ce Mondial a confirmé le déclin de la NBA par rapport à l'Euroligue et son jeu léché. Mais l'Espagne a peut-être trouvé l'alchi

Les spectateurs japonais ont pu assister à la nouvelle donne mondiale. Terminé dimanche avec la victoire de l'Espagne, le Championnat du monde 2006 a offert le futur visage de la planète basket. Le monde du ballon orange ne sera plus comme avant. Avec la Grèce et l'Espagne en finale du Mondial, le basket-ball, phagocyté depuis quarante ans par trois nations, est entré dans une nouvelle ère. Pour la première fois depuis 1963, le champion du monde n'est ni la Russie, ni la Serbie-Monténégro ni les Etats-Unis.
Cette révolution a permis d'entrevoir ce que sera le basket international dans quelques années. Le temps où les Etats-Unis dominaient outrageusement est définitivement révolu. Aujourd'hui, chaque compétition internationale s'annonce indécise. Au Japon, quatre équipes (Espagne, Argentine, Etats-Unis et Grèce) semblaient toutefois encore au-dessus du lot mais les nations émergentes (France, Turquie, Italie...) pourraient venir se mêler à la lutte prochainement. "On a compris quelle était notre place dans le monde du basket d'aujourd'hui" , souligne l'ailier US Shane Battier.
2008 en tête
Cette nouvelle distribution s'explique par la prise de pouvoir d'une génération montante. La génération Pékin 2008. En effet, la plupart des pays n'avait qu'une idée en tête : les JO 2008. A l'image de Claude Bergeaud qui a préféré Johan Petro à Cyril Julian, les sélectionneurs ont choisi de lancer dans le grand bain des jeunes en devenir. Et les Etats-Unis sont l'exemple parfait de cette logique. "On a un plan sur trois ans. On va aller au Venezuela (en 2007) pour se qualifier pour les JO et ensuite à Pékin où on va essayer de ramener quelque chose", explique Battier.
Or dans cette classe d'âge, les Européens ont pris une dimension supplémentaire. Grâce à l'ouverture de la NBA notamment, les joueurs du Vieux Continent ne font plus de complexes par rapport aux stars US. Aujourd'hui, tout le monde est sur le même pied d'égalité. Au Japon, la NBA a même pris un coup. Après la leçon reçue par le Team USA contre la Grèce et la victoire espagnole sur l'Argentine en demi-finale, l'Euroligue semble avoir rattrapé la NBA, grâce à l'importance de la tactique et de la science du jeu.
L'Espagne symbole du futur
Pour schématiser, on peut dire que, sur la scène internationale, le basket ressemble plus à un jeu d'échecs, de patience et d'équipe alors qu'en NBA c'est le défi individuel et la valeur athlétique qui priment. Et avec ce style, les équipes européennes, comme la Grèce, sont redoutables. "Le basket qui est proposé dans les compétitions internationales est un basket d'Euroligue en non un basket de NBA. Et à cet exercice là, on est archi-battus", explique Bergeaud, qui doit composer avec plusieurs joueurs NBA.
L'Espagne symbolise d'ailleurs sûrement le futur international. Tous ses joueurs sont passés par l'ACB, le meilleur championnat d'Europe. Ils maitrisent à la fois le basket FIBA et avec Pau Gasol, ils ont un atout indéniable face à la puissance athlétique des joueurs NBA. Leur force collective est impressionnante. Les qualités individuelles aussi. Une alchimie rare qui fait déjà son succès.
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