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Doncic, les Lakers, la lutte aux playoffs… La Conférence Ouest en six questions

Antoine Pimmel

Mis à jour 16/10/2018 à 16:09 GMT+2

NBA – Après un été mouvementé, chargé en émotions et en transferts, la nouvelle saison du championnat nord-américain reprend officiellement ses droits mardi soir. Décryptage du paysage d’une Conférence Ouest surchargée en six questions.

Stephen Curry (Golden State Warriors) et LeBron James (Los Angeles Lakers)

Crédit: Getty Images

Dallas, l’équipe la plus sous-estimée à l’Ouest ?

Peu nombreux sont ceux à miser sur une qualification en playoffs des Mavericks cette saison. Paraît-il qu’ils ne seraient pas encore prêts. Et trop limité en talents au-delà du cinq majeur. Nous ne sommes pas d’accord. Dallas a la bonne dégaine de l’équipe surprise au sein de la (très) dense Conférence Ouest. Déjà parce que leur bilan de la saison dernière est trompeur. Les Texans n’ont gagné que 24 matches mais ils en ont perdu une trentaine par moins de cinq points d’écart ! Les indicateurs de leur efficacité offensive et défensive étaient ceux d’une formation qui pointe globalement autour des 33 succès. Ça, c’était donc l’an dernier.
Parce que l’effectif a vraiment été renforcé pendant l’intersaison. Le meilleur rookie, Luka Doncic, sera de suite l’un des éléments majeurs de la franchise. Il va sensiblement faire progresser l’attaque des Mavericks tout en découvrant lui-même la NBA (et donc probablement en évoluant mois après mois). Le jeune Dennis Smith Jr – 15 points et 5 passes par match pour sa saison rookie – devrait lui aussi passer un cap. Il sera aidé par la présence du Slovène et vice-versa. Leur tandem pourrait être l’un des plus excitants de la ligue.
Surtout que les deux créateurs ont les soutiens idéaux autour. Un pivot qui brille sur pick-and-roll comme DeAndre Jordan. Il va protéger la raquette en défense et profiter des passes lobées des deux jeunes meneurs pour claquer des dunks en attaque. Le tout est entouré par deux shooteurs capables de peser des deux côtés du parquet, à savoir Harrison Barnes et Wesley Matthews. Il est vrai que le banc n’est pas au même niveau mais la doublette J.J. Barea – Dirk Nowitzki et le valeureux Dorian Finney-Smith sont des éléments solides pour des remplaçants. Avec un coach génial comme Rick Carlisle, il y a assez d’atout pour gagner au moins 40 matches et pourquoi pas même accrocher les playoffs.
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Luka Doncic et DeAndre Jordan

Crédit: Getty Images

Quel jeune joueur des Lakers va se révéler au côté de LeBron James ?

Le King a promis à Magic Johnson qu’il serait patient. Il n’a pas mis de pression sur ses dirigeants pour obtenir un autre coéquipier All-Star comme il l’avait fait à son arrivée à Cleveland. Les jeunes talents des Lakers vont donc pouvoir se développement autour de LeBron James. Mais il en faudra bien un pour élever son niveau de jeu et s’affirmer comme le lieutenant du triple champion NBA.
Brandon Ingram a le profil. C’est généralement au cours de leur troisième saison dans la ligue que les basketteurs en herbe commencent à avoir vraiment pris le rythme physique et tactique du championnat le plus relevé du monde. C’est donc à ce moment-là qu’ils tendent à vraiment exploser et passer un cap. Ingram, deuxième choix de la draft 2016, est passé de 9 à 16 points par match entre sa première et sa deuxième année. Il ne serait pas étonnant qu’il frôle la barre des 20 unités en s’affirmant comme la seconde option offensive d’une équipe qui entend jouer très vite et pratiquer un basket champagne cette saison.
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Brandon Ingram

Crédit: Getty Images

Anthony Davis, condamné à partir des Pelicans ?

L’ancien joueur NBA Paul Pierce a déjà donné sa prédiction : Anthony Davis sera transféré avant la deadline de février si les Pelicans manquent leur début de saison. Un autre ex-pro, Jalen Rose, est même allé plus loin en annonçant un transfert du bonhomme aux Lakers. Des rumeurs alimentées par le changement d’agent de l’intérieur, désormais représenté par Rich Paul, le même agent que LeBron James.
Davis est l’un des cinq meilleurs joueurs NBA et il n’a pas caché qu’il était intéressé par l’idée de jouer pour une équipe vraiment candidate au titre, quitte à se mélanger avec d’autres stars (comme il l’avait déjà fait en NCAA à Kentucky). Mais le transfert d’un aussi grand talent se négocie rarement, voire jamais, pendant la saison. Il y a un moment où les Pelicans devront réellement songer à transférer leur superstar ou à prendre le risque de la voir partir sans contrepartie. Mais ce ne sera pas cette saison.
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Anthony Davis

Crédit: Getty Images

Les Kings ont-ils vraiment une "young super team" ?

Vlade Divac, le président des Sacramento Kings, a encore réussi à faire marrer tout le monde en déclarant après la draft que son équipe était une "super team". Mais jeune. Une "jeune super team". Peut-être cherchait-il à rassurer des supporteurs étonnés (déçus) que leur franchise préférée ait miser sur un nouvel intérieur – alors qu’elle en compte déjà un paquet – en prenant donc le risque de ne pas piocher Luka Doncic. Bon, peut-être aussi que le Slovène avait fait pression sur les dirigeants des Californiens en leur faisant comprendre qu’il ne voulait pas mettre les pieds là-bas.
Les Kings ont pris Marvin Bagley III, un vrai talent prometteur. Il y a plusieurs joueurs avec un potentiel intéressant avec notamment De’Aaron Fox, Bogdan Bogdanovic ou encore Harry Giles. Mais il y en a-t-il vraiment un capable de tirer tous les autres vers le haut ? Parce que même au sein d’une super team, il y a un patron. Un joueur qui donne une identité à toute l’organisation. Stephen Curry aux Warriors. James Harden aux Rockets. Sacramento a surtout une collection de jeunes basketteurs intéressants mais sans une direction claire. La reconstruction n’est pas prête de se terminer.
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Marvin Bagley III (Sacramento Kings)

Crédit: Getty Images

Oklahoma City, Houston, Utah… Qui est le principal concurrent des Warriors à l’Ouest ?

Sur la saison régulière, peut-être Utah et Houston. Le Jazz va forcément progresser. La franchise de Salt Lake City a terminé la dernière saison à la cinquième place à l’Ouest avant d’atteindre le second tour des playoffs. L’effectif n’a pas bougé mais ses joueurs majeurs sur encore dans la phase ascendante de leur carrière – Donovan Mitchell, Rudy Gobert – ou encore à leur apogée – Joe Ingles, Ricky Rubio. Le rookie Grayson Allen va aussi apporter un petit truc en plus à cette formation bien rôdée qui devrait passer un cap cette saison. Le Jazz peut se hisser sur le podium de la Conférence.
Les Rockets ont perdu deux défenseurs majeurs (Trevor Ariza et Luc Mbah a Moute) mais ils ont récupéré un ancien All-Star, Carmelo Anthony. Pas sûr qu’ils sortent gagnants dans l’affaire. Mais la machine est tellement bien huilée que la saison régulière devrait être une formalité pour les Texans.
En revanche, en playoffs, on serait tenté de citer une troisième équipe. Oklahoma City est peut-être celle qui a les armes pour tenir le plus longtemps (genre six manches) contre les Warriors. Son effectif est blindé à tous les postes. Avec du talent triplé à chaque fois. Le Thunder tournera mieux maintenant que Melo est parti. Parce que cette équipe était déjà redoutable l’an dernier quand elle tournait autour du trio formé par Russell Westbrook, Paul George et Steven Adams. Ce n’est pas suffisant pour le titre mais c’est peut-être le Thunder l’adversaire numéro un de Golden State à l’Ouest.
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Paul George et Russell Westbrook (OKC)

Crédit: Getty Images

Quels coaches sont assis sur des sièges éjectables ?

La Conférence Ouest est tellement tendue… ce n’est pas facile d’y accrocher sa place pour les playoffs. Et pourtant, au moins onze ou douze franchises (allez, même treize) se veulent ambitieuses. Ça fait un bon nombre de candidats aux playoffs pour seulement huit strapontins disponibles. Alors il y aura forcément des déçus. Et des dirigeants frustrés.
Malheureusement pour eux, la faute retombe souvent sur les coaches. Un Mike Malone, coach doué et plein de caractère, a peut-être intérêt à ramener les Nuggets dans le grand huit de la Conférence. Denver attend cette qualification depuis 2013 et l’équipe est suffisamment talentueuse, notamment avec Nikola Jokic, Paul Millsap ou Jamal Murray, pour remplir son objectif.
Tom Thibodeau est probablement aussi en danger après le fiasco de cet été. L’ancien gourou défensif n’a pas réussi à faire des Wolves une machine de guerre de ce côté du parquet. Au contraire, Minnesota est l’une des pires formations de la NBA en défense. Mais c’est surtout l’atmosphère pesante qui risque de pénaliser Thibodeau. Il a des talents mais son groupe semble divisé (Jimmy Butler a demandé son transfert avec insistance). Le grand ménage du printemps, surtout en cas de non-qualification en playoffs, pourrait lui coûter ses deux jobs (il est président et coach).
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Karl-Anthony Towns et Tom Thibodeau (Minnesota)

Crédit: Getty Images

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