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Leonard, Bucks, rookies, succession... La Conférence Est en sept questions

Antoine Pimmel

Mis à jour 16/10/2018 à 14:03 GMT+2

NBA – Après un été mouvementé, chargé en émotions et en transferts, la nouvelle saison du championnat nord-américain reprend officiellement ses droits mardi soir. Décryptage du paysage d’une Conférence Est renouvelée en sept questions.

Giannis Antetokounmpo

Crédit: Getty Images

Les Bucks sont-ils mieux que des outsiders ?

Les Milwaukee Bucks qui accèdent aux playoffs paraît inévitable. Ce serait tout sauf une surprise pour la franchise du Wisconsin. Mais on voit encore plus grand pour Giannis Antetokounmpo et ses coéquipiers. Ce groupe a clairement le talent et le potentiel pour accéder à une place sur le podium de la Conférence (pour ne pas dire plus…). Imaginez bien : les Bucks n’étaient finalement pas si loin des finales à l’Est l’an dernier. Ils ont perdu contre les Celtics au premier tour des playoffs mais en sept manches. Le tout sans aucune philosophie de jeu !
Mike Budenholzer, une référence NBA, a débarqué sur le banc pendant l’intersaison. Il va apporter sa touche et exploiter au mieux les forces des nombreux basketteurs doués à Milwaukee. L’effet se fait déjà sentir en pré-saison : les Bucks ont gagné trois de leurs quatre matches de préparation en terminant meilleure attaque de la ligue. Pas de conclusions hâtives sur la pré-saison mais Antetokounmpo et ses coéquipiers vont semer la pagaille à l’Est cette année.
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Giannis Antetokounmpo

Crédit: Getty Images

Quels rookies vont émerger de la pénombre ?

La cuvée 2018 des rookies s’annonce particulièrement excitante avec une belle petite dizaine de talents intrigants. Nous en avons retenu six de la Conférence Est. En commençant par Trae Young, solide candidat au trophée de meilleur débutant de l’année. Le jeune meneur d’Atlanta souffre d’une comparaison injuste avec Stephen Curry. Il sera aussi toujours jugé sur le fait que les Hawks l’ont préféré à Luka Doncic. Mais concentrons-nous uniquement sur lui : le gamin a du talent. Il devrait profiter d’un temps de jeu important pour faire des statistiques (16 ou 17 points, 6 ou 7 passes ?).
Collin Sexton (Cleveland Cavaliers) et Miles Bridges (Charlotte Hornets) seront tous les deux remplaçants en début de saison mais ils ont les arguments – notamment la hargne – pour se faire une vraie place dans la rotation de leur équipe respective. Wendell Carter Jr peut démontrer que les Bulls ont fait une superbe affaire ne le récupérant en septième position le soir de la draft. Enfin, Mo Bamba (Orlando Magic) et Kevin Knox (New York Knicks) sont deux jeunes joueurs peut-être pas encore prêts pour la NBA mais susceptibles de devenir des stars dans quelques années.

Leonard peut-il mener les Raptors en finale ?

Les Toronto Raptors ont sacrifié DeMar DeRozan, certes, mais ils ont récupéré un joueur qui était encore un candidat au MVP avant sa blessure il y a un an. Kawhi Leonard semble parfaitement remis et il a le soutien idéal pour mener la franchise canadienne le plus loin possible… son jeu est plus adapté à la NBA actuelle, contrairement à un DeRozan trop prévisible et trop peu efficace en playoffs. Les Raptors ont peut-être le potentiel défensif le plus impressionnant de la Conférence avec Kawhi mais aussi Danny Green, Pascal Siakam ou O.G. Anunoby dans l’effectif. Ce groupe a probablement plus de chances de faire les finales NBA que n’importe quelle formation de Toronto ces dernières années.
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Kawhi Leonard et Danny Green, deux anciens joueurs des San Antonio Spurs sur le banc des Toronto Raptors lors de la pré-saison

Crédit: Getty Images

Le vestiaire des Washington Wizards va-t-il exploser ?

John Wall, Bradley Beal, Dwight Howard, Markieff Morris, Austin Rivers… Scott Brooks va devoir prendre des cours de méditation, faire du yoga et peut-être même prendre des cachets pour rester calme et éviter les maux de crâne cette saison. L’effectif des Wizards est composé de plusieurs gros caractères, d’ego démesuré ou de joueur instable. Mais ce n’est pas forcément un gage d’échec. C’est plutôt quitte ou double.
Il arrive parfois que plusieurs joueurs aux tempéraments bien trempés se tirent chacun vers le haut (les Golden State Warriors de 2007 par exemple). Ça peut être le cas à Washington… pendant la saison régulière. Wall et ses partenaires peuvent donner tort à leurs détracteurs en étant sur la même longueur d’onde jusqu’en avril. Puis d’exploser à la moindre adversité au premier tour des playoffs.

Qui sera le successeur de King James sur le trône de l'Est ?

LeBron James parti après huit ans de règne sans partage, la moitié Est du pays se retrouve sans roi. Mais avec plusieurs héritiers potentiels. On pense évidemment à Giannis Antetokounmpo. Le Grec est peut-être le basketteur le plus dominant de la Conférence. Surtout qu’il est capable de tout faire sur un terrain. N’oublions pas tout de même Kawhi Leonard.
L’ex-superstar des Spurs était l’un des trois meilleurs joueurs du monde en 2016-2017. Il n’y a peut-être pas un joueur aussi fort que lui sur les deux côtés du parquet en NBA. Joel Embiid a aussi son mot à dire, lui qui est probablement le pivot le plus doué de la ligue. Enfin, Kyrie Irving n’est pas en reste non plus. Ça nous donne un représentant de Milwaukee, Toronto, Philadelphie et Boston, soit les quatre meilleures équipes à l’Est sur le papier. Pas un hasard.
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Kyrie Irving (Boston Celtics)

Crédit: Getty Images

Où seront les révélations de la saison ?

Il y a quelques talents qui ne demandent que des opportunités pour se mettre en valeur. Bam Adebayo (Miami Heat), John Collins (Atlanta Hawks), Cedi Osman (Atlanta Hawks) ou encore Caris LeVert (Brooklyn Nets) sont des joueurs à suivre avec attention cette saison. Ils ne sont pas encore vraiment connus du grand public mais ça ne devrait pas tarder. Adebayo est un pivot plus moderne (meilleur défenseur, plus mobile) que Whiteside et il peut essayer d’aller dénicher une place dans le cinq de Miami. Collins est monté sur ressort et il va profiter des caviars de Trae Young toute la saison. Osman sera le nouvel ailier titulaire à Cleveland et LeVert, qui tournait à plus de 12 points par match l’an dernier, semble physiquement et mentalement prêt à exploser pour sa troisième saison en NBA.

Les Knicks vont-ils enfin lancer Frank Ntilikina ?

Il y a une attitude qui nous chagrine un peu à New York. Il y a quelques jours, le coach David Fizdale a fait comprendre que son rookie Kevin Knox, neuvième choix de la draft, n’était pas prêt à jouer en NBA. En effet, ces trois dernières sorties en pré-saison montrent déjà les difficultés de l’ailier prometteur. Malgré ça, le staff envisage de faire jouer le jeune homme dans le cinq majeur. Parce qu’il faut bien développer les talents. Une très bonne initiative. Ce que l’on regrette, c’est que la franchise n’adopte pas la même philosophie pour Frank Ntilikina. Le Français n’a qu’un an de plus que Knox. Pourtant, lui doit se battre pour sa place dans la rotation.
Sa place de titulaire n’est pas garantie et il est en concurrence avec deux autres joueurs – Trey Burke et Emmanuel Mudiay – qui ont souvent déçu. Alors pourquoi ne pas le lancer une bonne fois pour toutes ? Les Knicks risquent de toute façon de squatter encore une fois les profondeurs de la Conférence Est (Kristaps Porzingis est indisponible pour une durée encore indéterminée). Autant le faire jouer pour que lui aussi apprenne plus vite de ses erreurs. Ntilikina a d’ailleurs été très à l’aise pendant la pré-saison (45% aux tirs, 50% à trois points). Il a pris des centimètres et du gabarit cet été. Espérons qu’il ait enfin sa chance de prouver qu’il peut lui aussi incarner l’avenir de la franchise.
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