TOKYO 2020 - France - Etats-Unis : "On ne va pas se contenter de l'argent": Cette fois, les Bleus y vont pour la gagne

TOKYO 2020 - La France retrouve les Etats-Unis pour la 3e fois de son histoire en finale des Jeux Olympiques (04h30). Mais contrairement à Sydney en 2000 par exemple, les Bleus ne sont pas encore rassasiés. Car cette fois, Nicolas Batum and co ont des raisons de croire en leur étoile, eux qui restent sur deux victoires face aux Américains. Les Bleus peuvent les regarder les yeux dans les yeux.

France's Rudy Gobert (L) celebrates a play with teammates during the men's preliminary round group A basketball match between France and USA during the Tokyo 2020 Olympic Games at the Saitama Super Arena in Saitama on July 25, 2021.

Crédit: Getty Images

Les temps ont bien changé. Il y a un peu moins de 21 ans, l'équipe de France de Laurent Sciarra, Frédéric Weis et autre Antoine Rigaudeau était arrivée en finale des Jeux Olympiques avec des étoiles plein les yeux. Les Bleus, qui avaient souffert en première mi-temps avant de se reprendre pour finir à 10 longueurs (75-85), n'avaient jamais vraiment imaginé faire tomber les Américains de Vince Carter et Kevin Garnett. Être en finale était déjà un rêve éveillé pour cette génération. Aujourd'hui, l'histoire est différente.
Comme en 1948 (ndlr : défaite 65-21) et en 2000, les Français sont en finale des Jeux Olympiques. Et comme à chaque fois, ils vont défier les Etats-Unis, la référence sur la planète du ballon orange. Mais si Team USA vise une quatrième médaille d'or consécutive et a été sacré quinze fois en 18 participations aux Jeux, la situation n'a plus rien à voir. Cette fois, les protégés de Vincent Collet n'arrivent pas en victimes et rêvent d'imiter l'URSS, la seule équipe à avoir battu les Etats-Unis dans une finale aux Jeux en 1972. Histoire de devenir la cinquième nation sacrée en basket aux Jeux après l'URSS (1972, 1988), la Yougoslavie (1980), et l'Argentine (2004). "C'est un rêve. Depuis tout petit, j'ai toujours rêvé d'espérer battre les Etats-Unis en finale olympique", lance tout de suite Rudy Gobert, qui n'avait déjà pas hésité à parler d'or avant le début du tournoi.
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Un souvenir pour toujours : Quand Batum envoyait les Bleus en finale avec un contre magnifique

Video credit: Eurosport

Si un France - Etats-Unis en finale des Jeux est un "rêve de gosse" pour tous les Français, dixit Vincent Collet, les Tricolores ne sont clairement pas là pour prendre des photos, comme ce fut le cas à une époque où l'équipe US s'appelait Dream Team et était intouchable. Aujourd'hui, les Français ont l'habitude de défier les stars américaines aussi bien durant la saison NBA que pendant leurs étés. Et ce n'est plus interdit de rêver plus grand. "On est très content de pouvoir repartir avec une médaille. Mais on ne va pas se contenter de l'argent. On a une équipe de caractère, qui va vouloir faire le plus gros match possible contre les Américains", annonce Nando de Colo.
Les dernières années ont servi d'électrochoc. Après avoir échoué à trois petits points lors de la phase de poules à Rio (100-97), les Bleus ont rendu l'impensable réalisable. La victoire historique en quarts de finale du Mondial 2019 (89-79) a décomplexé tout le camp tricolore. Et le succès d'entrée en poule cette année à Tokyo (83-76) n'a fait que renforcer cette nouvelle impression si appréciable : impossible n'est pas français. "Ce qui m'épate, c'est leur faculté de rebondir, salue Frédéric Weis dans notre podcast L'heure olympique. Après une victoire contre les Etats-Unis, on se serait effondrés il y a quelques années. On aurait perdu le match suivant car on se serait dit qu'on avait déjà fait notre compétition. Mais là, on a continué à être concentré".
Si les mentalités ont bien évolué, il ne faut pas se tromper non plus : il n'y a pas d'enflammade ou d'excès de confiance dans le clan bleu. C'est juste la nouvelle donne entre ces deux formations. "On n'a jamais pensé, en les battant en début de tournoi, qu'on était meilleurs qu'eux. Mais on conserve l'ambition de le refaire. Il faudra juste inventer un nouveau chemin. Il faudra rester mobilisés. Il faudra être fidèles à notre identité", a résumé Vincent Collet, conscient que la mission est jouable mais compliquée.
Depuis leur première sortie, les Américains sont en effet montés en puissance. Jrue Holiday, Khris Middleton et surtout Devin Booker, qui n'étaient arrivés à Tokyo que quelques heures avant le premier match après avoir joué la finale NBA, ont été mieux intégrés. Et le collectif US est un peu plus en place avec Kevin Durant comme leader. "C'est n'est pas la même équipe qu'on a jouée il y a deux semaines, Ils ont pris le rythme et 'KD', c'est 'KD'. J'en ai un peu bavé avec Luka (ndlr : Doncic), je me retape l'autre dans deux jours, prévient Batum. Ils vont vouloir leur revanche. Mais à nous d'aller sur le terrain et de combattre car on ne sait jamais".
Battu deux fois de rang par Nicolas Batum and co, Team USA a faim. Mais les Français, dans le sillage de Gobert - meilleur défenseur de l'année en NBA, faut-il le rappeler -, ont de quoi poser des vrais soucis à cette équipe américaine, comme on l'a déjà vu. "On jouera la finale avec confiance, annonce De Colo. Ce qui compte c’est ce que nous allons faire tous ensemble pour essayer de les battre." "Remporter l'or rendrait cette finale, déjà historique, légendaire pour le basket français", ajoute Collet. Et si le défi est immense, il n'est pas interdit d'y songer. Les temps ont bien changé.
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"Battre les américains": la France n’est pas rassasiée

Video credit: Eurosport

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