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"Au moins un podium"

ParAFP

Publié 20/02/2006 à 17:00 GMT+1

Bredouille après trois courses de JO, Raphaël Poirée veut encore croire en ses chances de monter sur un podium lors du relais 4x7,5 km mardi. D'autant que le Drômois est toujours en quête de sa première médaille d'or olympique. Un comble pour le quadruple

Où en êtes-vous psychologiquement après la désillusion de la poursuite ?
R.P.: On a l'impression qu'on est dans un rêve et qu'on ne s'est pas réveillé. Comme quand tu es champion olympique, tu ne réalises pas vraiment. Là, c'est la même chose. Le soir, tu n'arrives pas à dormir. Tu as des images plein la tête et puis le lendemain, il faut se reconstruire. Heureusement, j'ai eu beaucoup de messages de soutien. J'ai aussi ma femme (NDLR: la Norvégienne Liv Grete Poirée) qui est derrière moi, elle était même plus affectée que moi. Quand je la vois comme ça, je me dis: "On peut pas finir sur une note comme ça". Donc on est obligé de réagir. Mais après, ce qui est dur, c'est attendre les courses. Quand il arrive quelque chose comme ça, j'ai tout de suite envie de remonter sur les skis.
Cette absence de résultat rajoute-t-elle de la pression pour les deux dernières épreuves ?
R.P.: Je n'ai pas eu de pression ici parce que je me suis bien entraîné. J'ai fait tout ce que je pouvais faire pour être bien. C'est pareil avec ma femme. Je pense que j'ai trop d'expérience pour ça. Les Jeux, ça se joue comme ça sur pas grand chose. A Nagano (NDLR: en 1998), j'avais eu la poisse. Ici, cela commence pareil mais ce n'est pas possible que ça finisse comme cela.
Dans quelles dispositions d'esprit êtes-vous pour le relais ?
R.P.: J'ai la rage. J'ai envie que cela commence. Il y a deux jours, je balançais tout dans ma chambre. Là, j'ai vraiment envie de faire quelque chose. Tout est possible. D'habitude, j'ai plutôt tendance à me préparer dans ma bulle.
Quel est votre avis sur l'affaire qui secoue l'équipe autrichienne ?
R.P.: J'ai envie d'attendre un petit peu avant de parler de ça, on ne sait pas vraiment ce qui s'est passé. Il vaut mieux être sr, c'est tellement grave. Je ne pense pas que ce soit toute une équipe. Il y a des personnalités dedans et ça fait un moment qu'elles sont suspectes. Après, je sais qu'ils avaient un docteur depuis des années qui était au fond et qui était interdit sur le biathlon. Pourquoi prendre un mec comme ça ? Ca c'est vraiment la faute de toute une équipe. Après il faut attendre les analyses. Mais déjà à Salt Lake City, il y avait eu une histoire sur ce thème et le fait que cela recommence, j'ai du mal à comprendre.
Le biathlon a aussi eu le contrôle positif de la Russe Pyleva.
R.P.: L'histoire de Pyleva je n'y crois pas. Je pense qu'elle s'est faite un peu avoir. J'ai du mal à croire que tu puisses vouloir finir ta carrière comme ça... Elle était blessée, touchée, elle voulait venir sur le stade et dire pardon à tous les athlètes et on ne lui en a pas laissé la possibilité. J'aimerais attendre, j'ai quand même une certaine réserve à propos de Pyleva. Par contre les Autrichiens, j'en ai un petit peu moins..
Comment avez-vous vécu les médailles de Florence Baverel et Vincent Defrasne ?
R.P.: Celle de Florence je l'ai vécue comme un truc vraiment fabuleux, ça m'a retourné. Celle de Vincent, je suis désolé, mais je l'ai moins appréciée parce qu'il m'est arrivé quelque chose de très dur (NDLR: abandon sur bris de matériel). Les jours suivants, on s'aperçoit que c'est quelque chose d'extraordinaire. Il est le premier Français à gagner une médaille d'or en biathlon chez les hommes. C'est super pour la discipline. J'ai l'impression que ça va apporter quelque chose. Après, il reste des courses et j'espère que mon tour va venir. J'aimerais faire un podium au moins une fois.
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