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"Si on m'avait dit ça..."

Eurosport
ParEurosport

Publié 11/02/2006 à 21:15 GMT+1

Seule éclaircie française au milieu de la grisaille, Julien Robert a sauvé l'honneur du biathlon tricolore samedi lors du 20 km. Impeccable au tir avec un 20/20, il a pris une superbe sixième place. Dommage simplement qu'il n'ait pu rivaliser avec les mei

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Crédit: Eurosport

Julien, cette sixième place vous satisfait?
C'est sûr que si on m'avait annoncé ce matin que je finirai sixième, j'aurais signé des deux mains et des deux pieds! Alors je suis vraiment heureux, même si je suis un peu déçu pour Vincent et Raphaël, qui n'ont pas fait une très bonne course. Tout le monde attend toujours beaucoup d'eux. Au moins, ma course apporte une note un peu positive, c'est bien.
Contrairement au reste de l'équipe, vous avez très bien tiré...
Oui, mais s'ils pouvaient m'expliquer comment ils font pour skier aussi vite... C'est comme ça. Chacun a ses propres qualités, ses forces et ses faiblesses. Je me repose sur mes forces, en l'occurrence le tir, et j'essaie de faire de mon mieux sur les skis. Malheureusement, aujourd'hui, des gars comme Bjoerndalen ou Tchepikov ont répondu présent. Je ne pouvais pas rivaliser avec eux.
Avez-vous été informé du fait que Vincent et Raphaël n'avaient pas de bons réglages?
En fait, je me suis aperçu tout de suite que Vincent et Raphael avaient des problèmes au tir, alors j'ai demandé à notre passait. On a discuté un moment par talkie-walkie et il m'a donné quelques conseils, des ajustements à faire. Mais ça dépend de beaucup d'éléments, notamment du vent à l'instant où vous êtes sur le pas de tir. Pour moi, ça a marché. Mais parfois, c'est une question de millimètres. Je pense que els cibles de Raphaël et Vincent n'étaient pas loin de tomber à chaque fois. Il suffit d'un millimètre pour faire la différence.
Le vent était changeant?
Oui, pendant les tests, le vent venait de la droite et pendant la course, il souffle légèrement depuis la gauche. Et cette différence entre les deux séances peut provoquer une différence d'une demi-centimètre au niveau des réglages. C'est suffisant pour rater une cible...
Ce résultat va vous donner confiance, non?
Je savais qu'aujourd'hui, c'était la course dans laquelle j'avais les meilleures chances de réussir une bonne performance. Mais on ne sait jamais. Il reste la poursuite. Si je veux faire un bon résultat, je dois être parfait au tir et skier à mon maximum. Mais il y a surtout le relais la semaine prochaine. C'est très important pour nous, nous avons une médaille à défendre. Notre équipe est homogène et on peut monter sur le podium.
Le biathlon français n'est pas mort, alors?
Non, certainement pas.
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