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« Je vis un rêve éveillé », Augustin Madamet

Grand Prix

Publié 30/11/2019 à 17:31 GMT+1

Augustin Madamet est l’une des révélations de cette année dans le monde des courses. À seulement dix-sept ans, il est en contrat d’apprentissage avec André Fabre, l’un des plus célèbres entraîneurs de Pur-sang, et travaille avec Hervé Naggar, l’un des meilleurs agents de France. Le jeune prodige revient sur sa très belle saison 2019.

« Je vis un rêve éveillé », Augustin Madamet

Crédit: Eurosport

Eurosport.fr : Quel est votre parcours avant de devenir jockey?Augustin Madamet : À dix ans, j’ai commencé par les courses de poneys. Durant cinq ans, j’en ai remporté pas mal. L’année dernière, à seize ans, j’ai pris ma licence de gentleman-rider. En parallèle, je suis rentré au CFA agricole de Laval, en Mayenne, à trente minutes de chez mes parents. Depuis un an et demi, je suis en apprentissage chez André Fabre. Le 1er janvier dernier, j’ai obtenu ma licence d’apprenti et je monte donc en course.
Quel jockey vous inspire le plus?J’ai la chance de travailler au quotidien avec Pierre-Charles Boudot. C’est lui qui m’inspire le plus. Il me donne beaucoup de conseils et j’essaie de suivre son chemin. J’adore aussi la monte d’Olivier Peslier, un grand jockey à mes yeux. 
Au 29 novembre, vous totalisez trente-neuf victoires, ce qui vous place d’ailleurs devant Olivier Peslier. Comment qualifiez-vous votre année 2019?C’est une belle année pour une première et c’est une surprise. Le début d’année ne s’est pas très bien passé, avec trois premiers mois timides durant lesquels je n’ai pas réussi à passer une seule fois le poteau en tête. En avril, j’ai gagné ma première course au Lion-d’Angers avec Ecolo, un cheval de Carlos Laffon-Parias. C’est à ce moment-là que tout s’est déclenché. Il y a eu des hauts et des bas, mais le bilan est positif. Je suis assez content de moi. Cette réussite, je la dois à mon patron et mon agent, Hervé Naggar. Mon entourage est très important pour moi. Sans mes parents, mon patron et mon agent, qui m’encouragent énormément, tout cela aurait été pratiquement impossible.
Quel succès vous a le plus marqué cette saison?Je n’en détache pas un plus qu’un autre. J’ai monté ma première Listed fin octobre à Nantes dont j’ai pris la troisième place avec Moll Davis. C’était un moment important. Ma première victoire à Paris Longchamp, le jour de la Poule d’Essai des Poulains, m’a aussi fait plaisir. C’est spécial car c’est le temple du galop. Gagner sur cet hippodrome était un rêve.
Comment avez-vous rencontré Hervé Naggar?Il est mon agent depuis que je suis apprenti. Il m’a contacté l’an passé, à la fin de ma saison de gentleman. J’en avais discuté avec Pierre-Charles Boudot, qui m’a conseillé à Hervé. J’ai tout de suite été intéressé, évidemment. C’est un très bon collaborateur et le feeling a été bon immédiatement. De plus, il travaille souvent avec mon patron. Je n’ai pas hésité.
Comment avez-vous intégré l’équipe d’André Fabre?Je montais déjà chez lui depuis trois ans pendant les vacances. Puis, j’ai voulu devenir apprenti. Comme cela se passait bien avec lui, je lui ai simplement demandé et il a tout de suite accepté. J’étais très heureux. Monter pour lui le matin est déjà une opportunité énorme, alors c’est une véritable chance d’être lancé aussi rapidement en course. C’est un honneur donné par André Fabre de monter de bons chevaux pour de grandes casaques mondialement connues. Je l’en remercie. Je ne réalise pas vraiment que je monte des éléments d’aussi grande qualité. Je vis un rêve éveillé. J’essaie de travailler au quotidien pour continuer à être associé à des chevaux comme ceux-là.
André Fabre est un professionnel discret avec les médias. Comment est-il au quotidien? Il ne parle pas beaucoup mais on apprend énormément à ses côtés. C’est un personnage assez discret qui observe plus qu’il ne parle, ce qui ne l’empêche pas de se faire comprendre. C’est un grand monsieur. Je pense que celui qui le détrônera n’est pas encore né. Sa carrière est immense. C’est le meilleur entraîneur. J’ai énormément d’admiration pour lui.
En course, vous bénéficiez de la décharge des apprentis. Dans quelle mesure est-ce un avantage pour obtenir plus de montes?C’est un réel avantage mais j’ai aussi la chance d’être bien entouré. La décharge accordée aux femmes réduit peut-être un peu les places pour les apprentis. Je viens de faire mon cinquantième gagnant donc je perds un kilo. Les choses risquent de se compliquer. On va voir si je réussis à passer le cap et continuer sur cette lancée.
La saison se termine. Quels sont vos objectifs pour 2020?Je voudrais monter de catégorie, évoluer dans les Listed et les Quinté+ où je n’aurais pas la décharge. Ce serait bien. Gagner l’une de ces courses serait évidemment la cerise sur le gâteau. Je fais confiance à Hervé Naggar qui travaille pour cela. Je souhaite aussi continuer à progresser et à monter pour des entraîneurs comme Carlos Laffon-Parias ou encore Julien Phelippon qui m’ont énormément fait confiance.
Et votre rêve?Comme tous les jockeys, ce serait de remporter le Prix de l’Arc de Triomphe, mais la route est très longue!
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