LARC Prix Maurice de Gheest : Polydream, un rêve devenu réalité

L’épisode caniculaire n’a pas empêché de faire le plein de partants dans le Prix Maurice de Gheest, dimanche à Deauville. Sous cette lourde chaleur, vingt concurrents se sont affrontés pour tenter de succéder à Brando, présent également, au palmarès de cette épreuve disputée sur la distance si particulière de 1300m. Six fois Cravache d’Or et quadruple vainqueur du Prix de l’Arc de Triomphe, Freddy Head possède l’un des plus beaux palmarès du galop en France. Le fils d’Alec Head, jockey également, est devenu entraîneur depuis et a connu ses heures de gloire notamment pour la casaque Wertheimer avec des chevaux tels que Goldikova, lauréate de dix-huit courses de Groupe 1 ou encore Solow et ses cinq classiques. Ce dimanche encore, la casaque bleue et blanche a une nouvelle fois brillé dans le relevé Prix Maurice de Gheest.

Dès le départ, le peloton s’est scindé en deux : trois concurrents ont décidé de faire bande à part, dont le partenaire de Lanfranco Dettori, James Garfield. Montée patiemment par Maxime Guyon dans le sillage du favori City Light, Polydream a décidé de sortir de son dos dans les 200 derniers mètres. Alors que le premier cité avait pris quelques longueurs d’avance, la fille d’Oasis Dream a mis son cœur sur la piste pour refaire son retard et finalement le devancer au passage du poteau. Lauréate des deux premières courses de sa carrière sur cette ligne droite, Polydream a permis à son entraîneur Freddy Head d’inscrire son nom pour la septième fois au palmarès de ce Groupe 1. Ses deux chevaux Marchand d’Or et Moonlight Cloud sont les seuls à l’avoir gagné trois fois consécutivement et comme Polydream, ils avaient conquis leur premier succès à trois ans. «Elle est magnifique et possède un cœur gros comme elle. Elle a effectué une bonne course et refait beaucoup de terrain sur la fin, alors que James Garfield avait fait le trou. C’est une très bonne jument, une championne», a déclaré Freddy Head sur Equidia.

La journée avait bien commencé pour Stéphane Wattel. Lauréat de sa millième course quelques minutes avant avec Milord’s Song, celui qui entraîne depuis désormais vingt-six ans était passé tout près de remporter son premier Groupe 1 avec City Light lors du meeting Royal Ascot en juin dernier. Ce dimanche, il venait pour conjurer le sort avec ce dernier. Toujours parmi les premiers, le pensionnaire de la casaque Bouchard a emmené sur un fauteuil la future gagnante avant de finalement céder dans les derniers mètres, terminant cinquième. Une possible revanche se profile entre les deux concurrents puisque les deux entourages ont coché le Prix de la Forêt dans leurs listes d’engagements.