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“Waldgeist est atypique, mais il m’a beaucoup apporté”, Pierre-Charles Boudot

Grand Prix

Publié 12/10/2019 à 10:58 GMT+2

Quelques jours après son incroyable succès dans le Qatar Prix de l’Arc de Triomphe, Pierre-Charles Boudot a analysé son week-end pour eurosport.fr. Le jockey lauréat de la Cravache d’or en 2015-2016 est revenu sur ses victoires et se projette déjà vers une passionnante fin d’année.

“Waldgeist est atypique, mais il m’a beaucoup apporté”, Pierre-Charles Boudot

Crédit: Eurosport

Dans quel état d’esprit êtes-vous quatre jours après votre victoire dans l’Arc avec Waldgeist?Je commence à réaliser la portée de l’événement. C’était un rêve de gosse. Chaque jeune qui entre au Moulin à Vent (centre de formation des jockeys à Gouvieux, ndlr) rêve un jour de monter dans l’Arc puis de le remporter. Là, je savoure pleinement.
En plus de gagner l’Arc, Waldgeist a dominé la star Enable…Oui, nous avons battu Enable, pour qui nous avons beaucoup de respect. Elle a accompli une formidable carrière. Elle a tenté une troisième victoire inédite mais elle est tombée sur un grand Waldgeist. Nous sommes fiers de l’avoir fait tomber.
Depuis, vous avez qualifié Waldgeist de cheval très spécial. Pourquoi?Il est important dans ma vie parce que je l’entraîne tous les matins et qu’il m’a apporté beaucoup de satisfaction. De plus, il est très spécial, très joueur. Chaque jour, il faut l’aborder différemment. Il est atypique. En quatre années de course, il ne nous a jamais déçus. Il a toujours fait son travail, et il mérite ses victoires.
C’est aussi un cheval qui vous a fait voyager et disputer les plus belles courses de la planète…C’est vrai. L’an passé, nous avons fini quatrièmes de l’Arc et le remporté Grand Prix de Saint-Cloud (Groupe 1). Cette année, nous avons commencé avec un succès dans le Prix Ganay. Grâce à lui, j’ai effectivement disputé la Breeders’Cup et couru à Hong-Kong et Ascot cette année.
Vous êtes entré dans l’histoire du galop avec vos six succès durant le week-end de l’Arc. Comment expliquez-vous cette réussite?C’est assez impressionnant. Si l’on m’avait dit que j’allais gagner six courses dans ce week-end majeur, je ne l’aurais pas cru. C’est le fruit du travail de mon agent, qui a été très inspiré sur les choix de montes. Je pense aussi avoir été au niveau, tout comme les chevaux, qui ont apprécié le terrain.
Votre première victoire du samedi a-t-elle résonné en vous comme un déclic?Quand vous gagnez tout de suite, qui plus est une belle course (le Qatar Prix Dollar, ndlr), cela vous met en confiance. Cela m’a permis d’être bien mentalement et de prendre bonne bouffée d’oxygène. J’étais bien dans mes bottes, en pleine confiance.
Quels sont vos objectifs d’ici la fin de l’année?Je vais avoir des montes dans les belles courses d’Ascot lors du Champions Day, le samedi 19 octobre. Je risque de retrouver deux des six chevaux avec lesquels j’ai gagné à Longchamp. The Revenant, vainqueur du Prix Wildenstein, devrait courir les Queen Elizebeth II Stakes et One Master devrait normalement disputer les Sprint Stakes. J’aimerais bien décrocher encore un ou deux Groupes 1. Je trouverais également plaisant d’avoir des chevaux pour voyager à l’étranger et pouvoir disputer la Breeders’Cup (le 1er et 2 novembre à Santa Anita, aux États-Unis, ndlr) et la grande réunion de Hong Kong.
Depuis quelques années, vous gagnez de plus en plus de course de niveau Groupes. Comment analysez-vous cette progression?Il est vrai que cela a mis du temps à se décanter. J’ai d’abord essayé de me constituer une clientèle en nombre, notamment pour mon record de trois cents succès, en 2016. Puis je suis tombé sur des chevaux qui m’ont fait gagner de bonnes courses, ce qui a incité les entraîneurs à me confier de bons chevaux.
Maintenant que vous avez gagné l’Arc de Triomphe et une Cravache d’Or au palmarès, quels sont vos prochains challenges?J’espère retomber sur un cheval du niveau de l’Arc. Même si je viens de la gagner, c’est la course qui continue à me faire rêver. Quand on voit l’énergie que consacre encore Lanfranco Dettori, à quarante-huit ans, pour gagner cette course! En tant que jockey, on doit se sentir chanceux de pouvoir se mettre en selle pour ces deux jours. C’est le plus grand rendez-vous à mes yeux.
Lanfranco Dettori et Christophe Soumillon vous ont rendu un bel hommage sur Equidia et les réseaux sociaux. Ces mots vous-ont ils touché?Évidemment! Je ressens déjà beaucoup de fierté de pouvoir concourir avec ces deux cracks. Ils ont un palmarès énorme dans le monde entier. Ils comptent huit Arc à eux deux, ce sont des exemples. Et il est toujours très sympa d’entendre de telles choses à son sujet.
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