Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

Bretagne Classic - Tadej Pogacar, une rentrée et beaucoup de devoirs

Christophe Gaudot

Mis à jour 28/08/2022 à 15:27 GMT+2

BRETAGNE CLASSIC - Battu par Jonas Vingegaard sur le Tour de France et absent de la Vuelta, Tadej Pogacar a choisi la Bretagne et Plouay pour revenir à la compétition ce dimanche. Moins dominateur sur les plus grandes courses du monde, le Slovène aborde une dernière partie de saison si ce n'est vitale au moins importante pour faire de 2022 une saison réussie pour lui.

Pogacar - Vingergaard, une rivalité du Tour devenue légendaire

Tadej Pogacar aime la routine. Une annonce en début de saison de participation à la Vuelta, des indices début juillet et finalement un forfait à la fin du même mois avant quelques semaines de vacances et une reprise à la Bretagne Classic. L'homme à la mèche rebelle nous a refait le coup de 2021 et c'est donc dans l'ouest de la France qu'il remontera sur le vélo, un mois après la déception du Tour. Est-elle digérée ? Le garçon, qui ne se départit jamais de son sourire y compris quand il prend un coup sur le carafon comme au Granon, dira que oui. On a le droit d'en douter et de penser que la fin 2022 est l'occasion pour lui de prendre une forme de revanche.
Si cette année, Tadej Pogacar a fait un tour par la Clasica San Sebastian, qu'il n'a pas terminée, à la sortie du Tour, l'an dernier il était allé prendre une médaille de bronze olympique à Tokyo. Mais invariablement, son mois d'août se résume à la Bretagne Classic. Une course qu'il découvrait alors, s'amusant dans le secteur empierré à 62 bornes de l'arrivée pour prendre la roue de Julian Alaphilippe, Mikkel Honoré et Benoît Cosnefroy. Un bon souvenir alors ? Pas vraiment, une quinzaine de bornes plus loin, quand la barre des 200 kilomètres devait être franchie, "Pogi" se garait, victime d'une fringale.
picture

Van Aert à l'attaque, Pogacar et Vingegaard l'accompagnent : Echappée royale au Km 0 !

Pogacar s'attend à souffrir à Plouay

"A quoi dois-je m'attendre à Plouay ? Probablement à souffrir beaucoup, sourit-il dans des propos rapportés par son équipe UAE Team Emirates. Je me suis bien entraîné ces dernières semaines et je me sens fort, mais il faut généralement un peu de temps pour retrouver le rythme de la course. J'ai vraiment hâte de reprendre et d'entamer la dernière partie de la saison." Jusqu'ici 2022 ne s'inscrit pas tout à fait dans la lignée d'une saison 2021 exceptionnelle. Oui il a remporté l'UAE Tour, les Strade Bianche, Tirreno, le Tour de Slovénie et trois étapes de la Grande Boucle mais Liège-Bastogne-Liège (où il était absent) et surtout le Tour de France lui ont échappé.
Celui que l'on a vu accompagner sa compagne, Urska Zygart, sur l'équivalent féminin du Tour avant de passer du temps en famille chez lui en Slovénie, moment rare pour lui dans la saison et donc précieux, aborde un dernier tiers de saison rendu plus important par ses échecs passés, et relatifs à la fois à son talent et à son palmarès déjà bien garni. Dans les deux prochains mois, Pogacar va sérieusement alourdir son bilan carbone, visitant après la Bretagne Québec et Montréal au Canada puis l'Australie pour les championnats du monde et enfin l'Italie pour plusieurs classiques dont un Monument déjà tombé dans son bec : le Tour de Lombardie.

Une ambition mondiale

Autant le dire tout de suite, une fin de saison réussie serait synonyme de sacre mondial et/ou de doublé en Lombardie, exploit banal il y a 10, 15 ou 20 ans (Rodriguez, Gilbert, Cunego, Bettini, Bartoli) mais plus rare désormais. D'ici à la fin septembre, tout sera scruté à l'aune de son ambition mondiale. S'il gagne en Bretagne, à Québec ou à Montréal, nous dirons qu'il est au moins un outsider très sérieux en Australie. Qu'il se pare de l'arc-en-ciel et tout sera ensuite du bonus. Qu'il se rate jusque-là et sa tournée en Italie deviendra une dernière chance d'accrocher un succès plus prestigieux encore que celui sur les Strade Bianche, son plus beau jusqu'ici en 2022.
picture

Coup de force, mésentente des poursuivants : comment Pogacar a gagné son 2e Monument

En creux se pose la question : 2022 sera-t-il pour Tadej Pogacar un petit pas en arrière après une progression jamais démentie depuis 2019 ? Peut-être. Est-ce inquiétant ? Absolument pas. Surprenant ? Pas vraiment. Ne nous trompons pas de constat, Tadej Pogacar est toujours l'un des deux ou trois meilleurs coureurs du monde. Et il pourrait bien le prouver dans les semaines à venir.
Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Sur le même sujet
Partager cet article
Publicité
Publicité