Tim Merlier (Belgique) champion d'Europe, Jasper Philipsen déçu : "J'étais là pour gagner et il n'y a qu'un vainqueur"
Deux ambiances au sein d'une même équipe. Dimanche lors des "Europe", la Belgique a misé sur deux excellents sprinteurs, faisant le pari de leur donner à chacun leur chance. Tim Merlier l'a saisie, décrochant la victoire à Hasselt. Jasper Philipsen l'a manquée, terminant au pied du podium. La satisfaction du lauréat du jour a contrasté avec la déception, assumée, de son "coéquipier".
Van der Poel hyperactif mais contrôlé, Merlier vainqueur miraculé d'un sprint royal
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Un atout à double tranchant. Dimanche, la course en ligne des championnats d'Europe semblait promise à un sprinteur à Hasselt. Sur ses terres, la sélection de Belgique pouvait se targuer de compter deux des quatre favoris de l'épreuve : Jasper Philipsen et Tim Merlier, notamment opposés à l'Italien Jonathan Milan (13e, enfermé) et au Néerlandais Olav Kooij (2e). Un luxe autant qu'un casse-tête.
Comment faire cohabiter ces deux bolides, en outre réputés concurrents plus que complices ? La stratégie assumée : miser sur les deux, quitte à leur attribuer moins d'équipiers chacun dans le final. Pari gagnant, puisque Merlier a levé les bras. En revanche, Philipsen "n'avait pas (ses) meilleures jambes" et a récolté une médaille en chocolat… qu'il a trempée dans une soupe à la grimace, peu après l'arrivée.
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Milan trop juste, Merlier s'impose en force sur ses terres
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"C'est normal (d'être déçu), a affirmé le maillot vert du Tour de France 2023, faisant fi du fait de porter la même tunique que le lauréat. J'étais là pour gagner et il n'y a qu'un vainqueur (…) C'est comme ça, c'est le vélo." Interrogé sur la tactique du jour, il n'a parlé que de son train, dont il n'a pas réussi à récompenser le travail : "On a fait du très bon boulot. Jonas [Rickaert] et Jordi [Meeus] m'ont placé à l'avant pour le sprint."
J'ai juste demandé à avoir ma chance
Ce sprint, Tim Merlier y a donc participé de son côté… et il l'a survolé. Après avoir peiné à réintégrer un peloton secoué par Mathieu Van der Poel, dans la file des voitures à 90 bornes de l'arrivée, le finisseur de la Soudal Quick-Step a pourtant eu une frayeur dans le dernier kilomètre : "Après ces premiers efforts, j'ai commencé à y croire, mais j'ai déraillé à 300 mètres de l'arrivée et je me suis dit que c'était fini."
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Merlier : "J'ai demandé à avoir ma chance, j'étais en mesure de gagner"
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Merlier a rétabli la situation dans le timing idéal pour prendre l'aspiration et déboîter près d'une dizaine d'adversaires : "Ma chaîne s'est remise en place, j'ai comblé l'écart et j'ai pu jaillir au bon moment." Son aisance et sa puissance ont alors sauté aux yeux, reléguant aux oubliettes des images récentes moins heureuses pour lui. "J'ai eu deux grosses chutes, ces dernières semaines", a-t-il ainsi rappelé.
Le "principal objectif" de la fin de saison du coureur de 31 ans est rempli, malgré ces contretemps dans sa préparation et cette fameuse organisation bicéphale. Relancé sur la répartition des rôles en interne, le champion d'Europe n'en a pas rajouté : "J'ai juste demandé à avoir ma chance. Je savais que j'étais en mesure de gagner. Je l'ai fait et j'en suis fier." Tout est bien qui finit bien… pour la Belgique.
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Philipsen : "Ce n'était pas mon meilleur jour, c'était celui de Merlier..."
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