Un nouveau Pogi Show est-il possible ? "Ce sera difficile de partir seul de loin"
Publié 05/10/2025 à 13:52 GMT+2
Il y a tout juste une semaine, Tadej Pogacar était sacré champion du monde pour la deuxième année consécutive. Cette fois, il s'attaque au Championnat d'Europe, histoire de varier encore les plaisirs et de garnir un peu plus son palmarès. Mais il se méfie de la concurrence, très forte et plus encore du parcours, qui pourrait l'inciter à davantage de prudence qu'à l'accoutumée.
Tadej Pogacar lors du Championnat d'Europe 2025.
Crédit: Getty Images
Et s'il se montrait un peu plus conservateur que d'habitude ? Tadej Pogacar, fraîchement auréolé de son deuxième titre de champion du monde consécutif, va tenter de devenir le roi d'Europe après celui du monde. Drôle d'enchaînement, de Kigali à la Drôme-Ardèche, mais ce qui ne change pas, c'est le statut de la superstar slovène. Une fois de plus, "Pogi" s'annonce comme le point d'ancrage de toute stratégie pour les autres équipes. Que va faire Pogacar ? Où ? Quand ? Comment ? Tout dépend de lui, comme toujours.
Mais le maillot arc-en-ciel doit aussi s'adapter au contexte de ce dimanche et on ne fait pas tant ici référence à l'opposition, complète et redoutable sur le papier, qu'au tracé de ce Championnat d'Europe. Il se méfie, sans doute à juste titre, du positionnement de la Côte de Saint-Romain-de-Lerps. Intrinsèquement, avec sa pente longue de 7km à 7,2%, elle s'apparente presque à un petit col, plutôt très pentu, de nature à lui offrir un terrain de jeu qu'il affectionne. Sauf que le dernier passage au sommet est situé à 70 kilomètres de l'arrivée.
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Video credit: Eurosport
S'ils ne font que se focaliser sur moi, ça m'ira très bien
"C'est assez loin, et il reste encore les petits tours avec ascensions plus courtes, relève le quadruple vainqueur du Tour de France. C’est possible d’attaquer tôt, mais partir seul de loin sera très difficile." Alors, attendra-t-il un peu plus loin, dans la partie finale du tracé, avec des montées certes plus courtes mais plus proches du dénouement ? "J'aime bien ces deux types d’ascension, dit-il, mais ce que je n'aime pas, ce sont les portions plates entre les deux."
Même avec Remco Evenepoel et Jonas Vingegaard (entres autres) face à lui, Pogacar sera l'ultra-favori de cette course où chacun scrutera fébrilement le moindre mouvement de sa part. "S'ils ne font que se focaliser sur moi, ça m'ira très bien, on ira tous ensemble jusqu'à la fin et on s'expliquera au sprint, donc ça me va", a-t-il plaisanté dimanche avant le départ. Plus sérieusement, il mesure l'ampleur de la tâche et sait à quel point le plateau est relevé.
"J'ai hâte de courir cette course avec ce parcours et cette concurrence, assure le champion du monde. La plupart des grands coureurs européens sont au départ, y compris Vingegaard alors que cela fait longtemps qu’il n’a plus disputé de course d’un jour. Ce sera chouette de l'affronter sur ce parcours. Dans mon esprit, le Danemark a deux co-leaders, n’a pas besoin de regarder ce que je fais et peut anticiper."
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