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TOUR D'ITALIE 2023 - Comment Roglic a peut-être dit adieu au Tour de France

Maxime Ducher

Mis à jour 22/12/2022 à 19:43 GMT+1

TOUR D’ITALIE 2023 - Alors que la Jumbo-Visma a annoncé, jeudi, que Primoz Roglic participerait au Giro 2023, il semblerait que son rêve de remporter le Tour de France ne se soit désormais définitivement envolé. Il serait très surprenant que la formation de Jonas Vingegaard offre une nouvelle chance au Slovène de 33 ans sur la Grande Boucle en tant que leader.

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A une étape près, À une Planche des Belles Filles près. A moins de deux minutes de la consécration ultime. En 2020, Primoz Roglic a touché du doigt son plus grand rêve, avant de le voir s’envoler coup de pédale après coup de pédale, voyant défiler un chrono assommé par son compatriote Tadej Pogacar. Cette 20e étape du Tour de France restera à jamais dans les mémoires des fans de cyclisme, mais encore plus dans celle de Roglic, lui le leader de la Jumbo-Visma qui a certainement laissé passer, cette année-là, le sacre d’une vie.
Il y a quelques heures, la formation néerlandaise a annoncé que le Slovène serait leur leader sur le Giro 2023. Une information qui pourrait en faire découler une autre : si tant est qu’il dispute la Grand Boucle la saison prochaine, Roglic sera au mieux assigné à un rôle de coéquipier de Jonas Vingegaard, vainqueur en 2022. Un constat qui en appelle également un autre : Roglic a certainement dit adieu au maillot jaune sur les Champs-Elysées.
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2020, le crève-coeur

Mais comment l’un des meilleurs cyclistes de sa génération a-t-il pu se retrouver si proche de la consécration ultime et s’en éloigner année après année ? Retour à 2020. Après avoir terminé 4e au général deux ans plus tôt, cette édition semble ne pas pouvoir lui échapper tant son équipe, la Jumbo-Visma, n’a laissé aucune chance au peloton. Pourtant, un grain de sable laisse encore peser l’ombre d’un doute à la veille de la pénultième étape. Le nom de celui qui va faire déjouer l’armada néerlandaise ? Tadej Pogacar, 21 ans.
Si Primoz Roglic est davantage un grand rouleur qu’un pur grimpeur, c’est par l’un de ses exercices de prédilection, le contre-la-montre, dont il fut champion olympique la saison suivante, qu’il va périr. Certainement car celui-ci est loin d’être plat. Les pourcentages sont réels et l’arrivée nichée au sommet de la terrible Planche des Belles Filles. Comme le veut la tradition, Tadej Pogacar, alors 2e avec 57 secondes de retard, un gouffre, s’élance juste devant Primoz Roglic. Moins de 56 minutes plus tard, le jeune Slovène termine le sourire aux lèvres. Il vient de briser le rêve de son compatriote, arrivé lui quelques minutes plus tard, le casque de travers et le regard hagard.
De cet échec, Roglic assurait dès 2021 s’en être remis : "C'était brutal, dévastateur, confiait-il Mais plus pour les gens autour de moi que pour moi. Je suis quelqu'un qui va de l'avant, je ne reste pas à ruminer sur un résultat." Suivant ses promesses, et après avoir parfaitement rebondi en remportant le Tour d’Espagne 2020, Primoz Roglic remonte en selle l’été suivant, avec toujours ce même objectif de faire sienne une couronne qui n’aurait jamais dû lui échapper.

Les blessures (et Vingegaard) ont eu raison de son rêve

Mais cette fois-ci, le sort (et un certain Jonas Vingegaard) s’en mêlent. Sorti quasiment de nulle part, le Danois est très vite passé de "plan B" en 2021 à véritable patron de l’armada néerlandaise l’année suivante. Quant à Primoz Roglic, dès la 3e étape, le Slovène est pris dans une chute. Marqué par des stigmates bien visibles, il est contraint à l’abandon au matin de la 9e étape et déclare : "J'ai essayé d'être concentré sur le moment présent, de passer les journées les unes après les autres, mais après quelques jours j'ai vu que ça ne me menait nulle part et que ça n'avait plus de sens de continuer."
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Rebelote en 2022, où Roglic, encore présenté comme co-leader de son équipe, parvient à pousser jusqu’à la 15e étape, endolori par une nouvelle chute survenue quelques jours plus tôt. La malchance le poursuit et vient peut-être de le condamner définitivement, à 32 ans. Dans le même temps, Vingegaard s’impose, lui, sans trembler une seule seconde pour s’offrir le premier Tour de sa jeune carrière. En partie grâce au Slovène qui s’était notamment mué dans un rôle de coéquipier exemplaire pour réussir un coup de maître collectivement dans le Télégraphe, lors de la 9e étape, afin de mettre Tadej Pogacar quasiment hors course.
Désormais, il a donc été annoncé que Roglic, triple vainqueur de la Vuelta, s’alignerait sur le Giro, dont il a déjà été vainqueur d’étapes et où il fut 3e du classement général en 2019. Troquer le jaune pour le rose pourrait parfaitement lui convenir, tant le profil de cette édition 2023 lui sied à ravir. Avec trois chronos pour 70 kilomètres au total, le Giro devrait sacrer un profil très ressemblant à celui du Slovène. Même s’il aura dans les pattes un autre jeune prodige, en la personne de Remco Evenepoel. Un objectif ainsi différent qui pourrait l'éloigner à jamais du rêve d’une vie. Un rêve en jaune.
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