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Giro 2024 : Georg Steinhauser remporte la 17e étape en solitaire

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 22/05/2024 à 18:16 GMT+2

Georg Steinhauser s'est imposé mercredi sur la 17e étape du Tour d'Italie, qui reliait Selva di Val Gardena et le Passo Brocon. L'Allemand de 22 ans (EF Education - EasyPost), qui a lâché Amanuel Ghebreigzabhier à une trentaine de kilomètres de l'arrivée après l'avoir rejoint à 53km du terme, s'offre sa première victoire sur un grand tour. Tadej Pogacar, lui, continue de creuser son avance.

Steinhauser en solitaire, Pogacar grapille encore : l'arrivée de la 17e étape en vidéo

S’il y a des étapes qui ne suivent aucune logique, cette 17e étape du Giro 2024 en fait sans doute partie. Au terme d’une journée infernale, disputée dans des conditions difficiles et marquée par des stratégies d’équipes pour le moins douteuses, Georg Steinhauser (EF Education-Easy Post) a été récompensé de ses efforts et de son audace pour s’imposer en solitaire au sommet du Passo Brocon. Le premier succès de sa carrière. Les favoris ont attendu le final pour s’expliquer et, comme toujours, Tadej Pogacar (UAE-Emirates) s’est envolé, sans même donner l’impression de le vouloir. Distancé, Ben O’Connor (Decathlon-Ag2R La Mondiale) est le grand perdant du jour.
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Steinhauser, un grand numéro pour un bonheur absolu : le résumé de la 17e étape

L’audace payante de Steinhauser

159 kilomètres, 5 ascensions, quasi pas un mètre de plat et un départ dans la pente de la Cima Coppi de cette 107e édition, le Passo Sella… Cette 17e étape avait tout pour offrir un scénario explosif et une course de folie. Mais la mèche ne s’est jamais allumée et ce n’est pas vraiment la faute de la pluie, qui n’a toutefois jamais lâché les coureurs. Comme on pouvait s’y attendre, l’échappée est allée au bout ce mercredi mais on ne peut pas vraiment dire qu’on avait prévu un tel scénario de course. Car si un groupe de grimpeurs d’une dizaine d’hommes s’est formée dans la montée et descente du Passo Sella, avec Quintana (Movistar) et Pellizzari (VF Group-Bardiani-CSF-Faizané) lancés dans la course aux points de la montagne, tout s’est relancé dans le Passo Rolle.
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Steinhauser : "Je savais que j'avais des jambes pour gagner une étape"

Alors que l’échappée comptait alors 2’10’’ d’avance et qu’on les pensait bien partis, la DSM-Firmenich PostNL s’est mise à rouler derrière, pour préparer le terrain pour Romain Bardet, pensait-on alors. Mais d’attaque du Français, il n’y a jamais eu. Le 2e du Tour de France 2016 a usé ses équipiers un à un pour revenir sur l’échappée, finalement reprise à 60km de l’arrivée. Mais lui n’a jamais tenté, même s’il a semblé chercher à sortir avec un équipier à 62km du but. Pogacar dans la roue, il n’a pas insisté. Steinhauser, lui, n’a pas hésité quand Amanuel Ghebreigzabhier (Lidl-Trek), déjà dans l’échappée aussi, a relancé et les deux hommes sont ressortis à 59km. L’opération semblait impossible alors. Et pourtant.

INEOS et DSM-Firmenich PostNL, tactique perdante

Alors qu’ils avaient fait le plus dur, distançant même un temps trois membres du top 10 (Einer Rubio, Jan Hirt et Filippo Zana), les équipiers de Bardet se sont complètement arrêtés de rouler, laissant l’écart grimper pour mieux venir rouler de nouveau ensuite, sans réussir à revenir. Très solide, Steinhauser n’a jamais craqué pour résister dans le final et s’offrir à 22 ans la première victoire de sa carrière. Pas la plus moche, sans doute. Une tactique des DSM-Firmenich PostNL incompréhensible, à peine masquée par la 7e place du Français, arrivé avec les principaux favoris, ou la tactique défaillante également des INEOS Grenadiers. Dans l’ascension finale de 11,9km à 6,6%, l’équipe britannique a elle aussi tenté de durcir pour Geraint Thomas, demandant même à Thymen Arensman de s’user pour le 3e du général. Autant dire que ça n’a pas payé, malgré la nouvelle défaillance de Ben O’Connor, lâché à 4km de l’arrivée et qui concède 40’’ à l’arrivée.
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On ne bouge pas : Pogacar n'a pas laissé sortir Bardet

Non seulement le Gallois n’a pas attaqué, se faisant même contrer par Daniel Felipe Martinez (Bora-Hansgrohe), qu’il a toutefois pu suivre, mais cela a aussi coûté cher à Arensman, logiquement attaqué par Antonio Tibéri (Bahrain-Victorious) après tous ses efforts et qui a déboursé 13’’ sur la ligne. Une trentaine de secondes derrière un Pogacar qui semblait encore vouloir offrir l’étape à Majka avant d’être incité à s’envoler tout seul par les attaques de ses "rivaux", comme un nouveau symbole de son écrasante domination. A quatre jours de Rome, le Slovène voit plus que jamais la vie en rose.
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