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Thomas Voeckler estime que son équipe "a vraiment fait le job" autour de Julian Alaphilippe

Simon Farvacque

Mis à jour 30/09/2019 à 11:04 GMT+2

MONDIAUX SUR ROUTE - L'équipe de France a tout misé sur Julian Alaphilippe, sans succès, dimanche entre Leeds et Harrogate, Tony Gallopin terminant meilleur Bleu, avec sa 23e place. Thomas Voeckler s'est tout de même montré satisfait de la prestation de son collectif, Alaphilippe ayant été bien soutenu. La question de la pertinence d'ériger un coureur en leader unique se reposera l'an prochain.

Julian Alaphilippe lors de la course en ligne des Mondiaux 2019.

Crédit: Getty Images

C'était tout pour Alaphilippe. Et cela n'a rien donné. Le résultat de la sélection française ce dimanche à Harrogate n'a pas été concluant, Tony Gallopin prenant la 23e place de la course en ligne des Mondiaux, cinq rangs devant son leader. Mais derrière ce constat amer, il y a une course à décortiquer et, en l'occurrence, "une stratégie qui a été respectée" comme le souligne Thomas Voeckler.
"L'équipe de France a vraiment fait le job, chacun a rempli le rôle que j'avais attribué", a estimé le sélectionneur d'une équipe tricolore qui a affiché son ambition d'entrée de jeu. Quand une échappée dangereuse de onze coureurs - avec des grands noms à défaut de favoris (Nairo Quintana, Primoz Roglic, Richard Carapaz ou autre Magnus Cort Nielsen) - a pris le large, trois formations se sont chargé de juguler l'augmentation de son avance. L'Australie pour Michael Matthews, les Pays-Bas pour Mathieu van der Poel et la France, donc, pour Julian Alaphilippe. Dans cette optique, Julien Bernard, puis Anthony Roux ont été les premiers à griller leurs cartouches.
Rémi Cavagna a tiré des bouts droits impressionnants, lors des trois premiers tours de circuit. Puis quand il a fallu maintenir à portée de fusil des attaquants plus dangereux, les Bleus s'y sont encore collés, Christophe Laporte, Tony Gallopin et Benoît Cosnefroy n'étant jamais loin de la tête du peloton. Et c'est ainsi qu'Alaphilippe s'est retrouvé en bonne position au moment de livrer l'ultime bataille. Quand Mathieu van der Poel et Matteo Trentin ont lâché les chevaux à 33 bornes de l'arrivée, cela sentait le coup décisif… et Alaf' n'a tout simplement pas réussi à prendre le bon wagon. Florian Sénéchal pouvait bien se mettre à la planche, le train était passé.
Je l'ai dit, ce ne sont pas les conditions météo que je préfère...
"On a le droit d'être déçu, c'est logique, mais c'est la loi du sport de tomber sur plus fort que soi. Dans ce sens, il n'y a pas de regret", a argumenté Voeckler. Même son de cloche du côté de Tony Gallopin : "On a bien couru. Quand le coup est parti, Julian était bien placé mais il n'a pu suivre. Il n'en pouvait plus".
Gallopin, a également rappelé que "c'était une journée hors normes", en faisant référence au froid et à la pluie qui ont meurtri les coureurs, de Leeds à Harrogate, sur 261 kilomètres. "Je l'ai dit, ce ne sont pas les conditions météo que je préfère..." a abondé Alaphilippe, qui s'est engagé sur la course sans avoir réalisé de grande performance depuis son brillant Tour de France (5e, avec quatorze jours en jaune).
Difficile de juger la préparation de la nouvelle coqueluche du cyclisme français, dans ce contexte où les valeurs ont tant été nivelées. Difficile, aussi, d'évaluer le premier Mondial de Voeckler dans la peau d'un sélectionneur. L'an prochain, sur le parcours montagneux qui s'achèvera à Martigny, en Suisse, la question de confier, ou non, le leadership à un seul homme se posera à nouveau. Sa réponse sera d'autant plus compliquée à apporter que Thibaut Pinot et Romain Bardet viendront sans doute s'ajouter, comme l'an passé, à l'équation.
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Julien Bernard en tête de peloton

Crédit: Getty Images

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