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Greg Van Avermaet, Peter Sagan, Niki Terpstra... les favoris de Paris-Roubaix passés au crible

Simon Farvacque

Mis à jour 08/04/2018 à 10:33 GMT+2

PARIS - ROUBAIX - Dimanche, à Compiègne, ils seront 175 à prendre le départ de la 116e édition de l'Enfer du Nord. Beaucoup moins seront en mesure de la remporter. Mais du tenant du titre Van Avermaet à Terpstra en passant par Sagan… la Reine des classiques s'annonce très ouverte. Si la Quick-Step Floors règne pour l'instant en despote sur les "flandriennes", aucun homme n'écrase la concurrence.

Montage GVA, Sagan, Terpstra Roubaix

Crédit: Eurosport

La cote des favoris

5 étoiles : -
4 étoiles : Greg Van Avermaet, Peter Sagan, Niki Terpstra
3 étoiles : Philippe Gilbert, Gianni Moscon, Sep Vanmarcke
2 étoiles : Jasper Stuyven, Oliver Naesen, Arnaud Démare, Zdenek Stybar, Wout van Aert
1 étoile : Alexander Kristoff, Edvald Boasson Hagen, John Degenkolb, Yves Lampaert, Sebastian Langeveld, Mads Pedersen, Adrien Petit, Matteo Trentin, Edward Theuns.

Greg Van Avermaet (BMC)

A tout tenant tout honneur. En remportant Paris - Roubaix l'an passé, Greg Van Avermaet a décroché le premier Monument de sa carrière. Ce succès de prestige était le point d'orgue d'une campagne de classiques exceptionnelle (Omloop Het Nieuwsblad, GP E3 Harelbeke, Gand - Wevelgem à son tableau de chasse), qui aurait pu être encore plus royale, sans une chute sur le Tour des Flandres. Cette saison, la configuration est différente. GVA n'est pas au-dessus du lot : il n'a levé les bras sur aucune course d'un jour en 2018. Mais aucun coureur ne domine outrageusement et dimanche dernier, il a réglé le groupe des favoris au sprint (5e du Ronde). Il reste un très sérieux candidat à sa propre succession.
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Greg Van Avermaet avec le trophée du Paris-Roubaix

Crédit: AFP

Peter Sagan (Bora-Hansgrohe)

Peter Sagan n'a jamais terminé dans le Top 5 de Paris - Roubaix. Mais il faut dire qu'il n'a jamais été verni sur l'Enfer du Nord. L'an passé, deux crevaisons ont eu raison des ambitions de la star du peloton, qui présente toutes les qualités pour briller sur la Reine des classiques. Dimanche, Sagan risque d'être encore esseulé et scruté. Il a l'habitude d'avoir la pancarte, mais il semble de moins en moins enclin à s'en accommoder… ce qui a fait réagir Tom Boonen, cette semaine. Au-delà de cette micro-polémique, Peter Sagan réalise un début de saison en demi-teinte, malgré sa victoire sur Gand - Wevelgem. Le triple champion du monde en titre a quelques comptes à régler et il n'est rarement aussi dangereux que lorsqu'il est dans les cordes.

Niki Terpstra (Quick-Step Floors)

Un seul coureur a remporté deux classiques World Tour cette saison : Niki Terpstra. Le Néerlandais de 33 ans s'est offert le Ronde, il y a une semaine, après le GP E3 Harelbeke. A chaque fois, il s'est imposé en solitaire… comme lors de Paris-Roubaix 2014, sa première grande victoire. Terpstra est l'un des symboles d'une formation Quick-Step Floors qui ne laisse que des miettes à ses adversaires cette saison sur les courses d'un jour. Souvent affublé du statut de joker, il devra encore partager le leadership ce dimanche, mais il a l'expérience et la forme pour jouer la gagne. Son point faible ? Il est sans doute le moins rapide de tous les grands favoris. C'est aussi sa force. Son plan est limpide : il sait qu'il doit finir seul pour gagner et à ce jeu, il est peut-être bien le meilleur.
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Quatre ans après Roubaix, Terpstra est maintenant le roi du Ronde : Revivez sa victoire

Philippe Gilbert (Quick-Step Floors)

L'an passé, il avait fait l'impasse sur Paris - Roubaix, après son Tour des Flandres victorieux. Cette fois-ci, Philippe Gilbert (3e du Ronde), qui n'a participé qu'une fois à l'Enfer du Nord (52e, en 2007), s'attaque au pavé roubaisien. "C'est une course qui me plait et m'attire. J'ai travaillé dur en amont pour être bien ce week-end" a-t-il confié à la RTBF. Derrière cet intérêt nouveau, il y a une quête, symbolisée par le mot-dièse #StriveforFive. L'ancien champion du monde, déjà vainqueur du Tour de Lombardie (deux fois), de Liège-Bastogne-Liège et du Tour des Flandres caresse l'espoir de compter les cinq Monuments du cyclisme à son palmarès. Il peut faire un pas de plus en ce sens, dimanche, même si son manque de vécu sur cette course si spécifique risque de lui coûter cher.

Gianni Moscon (Team Sky)

Monstre de polyvalence, Gianni Moscon est capable de briller sur presque tous les terrains. L'Italien de 23 ans a terminé 3e du Tour de Lombardie et 5e de Paris-Roubaix, l'an passé. Cette année, il sera un peu plus attendu et il a montré quelques limites sur le Tour des Flandres (21e), dimanche dernier… Mais en 2017, déjà, il avait fait meilleure impression sur l'Enfer du Nord que sur le Ronde. Au sein d'un solide collectif Sky (Stannard, Thomas, Rowe, van Baarle), il sera très dangereux.
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Gianni Moscon, lors de Gent-Wevelgem 2018

Crédit: Getty Images

Sep Vanmarcke (EF Education First-Drapac)

Il doit en avoir marre, de cette image de loser magnifique. Sep Vanmarcke est l'un des coureurs du peloton les plus à l'aise sur les pavés et il ne compte pas ses coups de pédale… mais il ne gagne jamais, ou presque. En 2016, il était sorti en tête du Carrefour de l'Arbre, mais avait été repris par Boasson Hagen, Boonen, Stannard et Hayman, finalement vainqueur surprise. Cette saison, il a été fidèle à sa réputation : il n'a pas évité les galères (chute dès le début de course lors du Ronde) et a toujours tourné autour du succès.

Jasper Stuyven (Trek-Segafredo)

10e de Milan-Sanremo, 6e du GP E3 Harelbeke, 9e de Gand-Wevelgem, 10e d'A travers la Flandre et 7e du Tour des Flandres. Voici les cinq derniers résultats de Jasper Stuyven. La régularité du Belge de Trek-Segafredo pourrait bien finir par payer, d'autant qu'il a une belle pointe de vitesse et est déjà entré sur le vélodrome roubaisien pour jouer la gagne (4e, l'an passé, dans le même temps que GVA). Il partagera le statut de leader avec John Degenkolb, ancien vainqueur (2015). L'Allemand semble un cran en-dessous cette saison, mais les pavés de Roubaix lui réussissent toujours mieux que les bergs des Flandres.
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Jasper Stuyven (Trek-Segafredo)

Crédit: Imago

Oliver Naesen (AG2R La Mondiale)

Il enchaîne autant les chutes que les places d'honneur, cette année. Oliver Naesen, 11e du Tour des Flandres dimanche dernier, attaquera Paris-Roubaix dans la peau d'un outsider. Le leader d'AG2R La Mondiale n'a jamais fait mieux que 13e sur l'Enfer du Nord (en 2016), qui paraît un peu moins "taillé pour lui" que le Ronde. Sans compter que des douleurs à un genou, suite à une chute lors d'A travers la Flandre il y a 10 jours, l'handicapent peut-être encore. Sa capacité à s'illustrer sur les courses de plus de 250 km reste sa force.
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Oliver Naesen

Crédit: Getty Images

Arnaud Démare (Groupama-FDJ)

6e l'an dernier, le champion de France sait que Paris-Roubaix peut lui convenir. Plus que le Ronde, en tout cas, où le leader de la Groupama-FDJ a obtenu une 15e place révélatrice de son niveau dans les monts pavés et même plutôt encourageante. 3e de Milan-Sanremo et 3e de Gand-Wevelgem, il fait pour l'instant une campagne de classiques honnête. Il aura peut-être l'occasion de la sublimer dimanche, où "ce sera chacun pour soi." Mais pour cela, se contenter de suivre risque d'être insuffisant.

Zdenek Stybar (Quick-Step Floors)

6e en 2013, 5e en 2014, 2e en 2015 et 2017… c'est peu dire que Zdenek Stybar aime Paris-Roubaix. L'ancien champion du monde de cyclo-cross est presque toujours présent dans le final de la Reine des classiques. De là à la remporter ? Il aura plutôt la casquette de troisième option, du côté de Quick-Step Floors, mais l'Enfer du Nord est si imprévisible, qu'il pourrait bien tirer profit de ce statut. D'autant plus que la formation de Patrick Lefevere réussit à faire parler la loi du nombre avec brio cette saison.
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Zdenek Stybar, l'une des nombreuses cartes de Quick-Step Floors

Crédit: Getty Images

Wout van Aert (Verandas Willems-Crelan)

Comme Stybar, Wout van Aert vient du cyclo-cross. Le prodige belge (23 ans) en est même le triple champion du monde en titre. Et sur la route, il cartonne déjà : 3e des Strade Bianche, 9e du Tour des Flandres, il a levé certains doutes, légitimes, sur sa capacité à tenir la distance d'une grande classique. Les 257 km de Paris-Roubaix ne lui font pas peur. Pour s'imposer dans une telle course, l'expérience est un atout qui ressemble à une condition sine qua non… mais van Aert est de ceux qui font mentir les maximes.
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Belgian Wout Van Aert celebrates on the podium after the final stage of the 'Superprestige' cyclocross trophy in Middelkerke, on February 13, 2016.

Crédit: AFP

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