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Dumoulin : "Vraiment mauvais si Chris prenait le départ du Giro sans qu’on sache où on en est"

Benoît Vittek

Mis à jour 20/02/2018 à 20:14 GMT+1

TOUR D’ITALIE - Tom Dumoulin (Sunweb) a renouvelé son appel à une résolution rapide du cas Froome, qui a repris sa saison malgré la procédure ouverte contre lui après un contrôle anormal. “Je pense que tous les coureurs sont d’accord, ce n’est pas bon pour le cyclisme”, appuie le vainqueur sortant du Giro.

Tom Dumoulin et Chris Froome devant le patron du CIO, Thomas Bach, à Rio

Crédit: Getty Images

Au moment de débuter sa saison, mercredi sur le Tour d’Abou Dabi, Tom Dumoulin (Sunweb) a forcément dans un coin de sa tête le Giro. Le Néerlandais y défendra sa victoire acquise en 2017… et affrontera peut-être Chris Froome (Team Sky), toujours déterminé à courir en Italie malgré la procédure en cours contre lui après son contrôle sur la dernière Vuelta ayant révélé une quantité de salbutamol deux fois plus élevée que ce que les règlements antidopage autorisent. Cette situation fait craindre au Néerlandais des conséquences extrêmement lourdes pour son sport, dont il est devenu l’une des figures majeures.
Dumoulin appelle donc les autorités du cyclisme à une résolution rapide de la situation : "Ce serait vraiment vraiment mauvais si Chris prenait le départ du Giro sans qu’on sache où on en est et qu’après le Giro, ou le Tour, ils disent : ‘Ah, non, il est suspendu’. Ce serait le pire scénario jamais vu donc j’espère qu’ils vont trouver une solution rapide." "Pour l’instant, il est autorisé à courir", a également relevé Dumoulin. “Il peut le faire… Il peut aussi ne pas le faire”, a-t-il ajouté avec un sourire indiquant clairement quelle option il estimait préférable.
Je pense que tous les coureurs sont d’accord
Si sa position de rival du Britannique fait de lui un porte-parole naturel sur ce sujet, Dumoulin estime que sa vision est largement partagée dans les rangs du peloton. "Je ne pense pas qu’il y ait beaucoup d’opinions différentes", a-t-il assuré, coupant un journaliste évoquant d’éventuelles divergences d'opinions. "Je pense que tous les coureurs sont d’accord, ce n’est pas bon pour le cyclisme que ce cas s’éternise et qu’il n’y ait pas encore de solution." Révélé en décembre, le résultat anormal à un contrôle antidopage de Chris Froome remonte au Tour d'Espagne qu’il a remporté en septembre 2017.
Depuis, l’essentiel des coureurs interrogés a, a minima, lancé pareil appel à une résolution rapide de ce dossier pour éviter d’empoisonner la saison comme les cas Valverde (sanctionné en 2010 trois ans et demi après les premières révélation sur l’Opération Puerto) et Contador (sanctionné en 2012 pour un contrôle réalisé sur le Tour de France 2010) ont pu le faire par le passé.
"Je vois mal comment Froome peut courir comme si de rien n’était”, a attaqué dans L’Équipe Romain Bardet, parmi les plus en pointe sur ces questions. Les organisateurs du Giro ont également demandé à ce que la situation soit clarifiée avant le départ de leur épreuve, sur laquelle le Britannique devait se lancer vers une conquête historique après ses succès sur le Tour et la Vuelta en 2017.

L’UCI peut agir

La semaine dernière, le Britannique a débuté sa saison 2018 sur le Tour d'Andalousie, où il a pris une modeste 10e place au classement général. Son équipe a suggéré que les événements des dernières semaines avaient pesé dans ce résultat en deçà de son pedigree. L’attention médiatique, avec une centaine de journalistes se pressant autour du bus Sky en Espagne, continuera à poursuivre Froome jusqu’à la résolution de l’affaire. Elle s’impose également aux autres coureurs, qui assistent impuissants (et parfois désabusés) à ce spectacle.
La Sky continue pour autant de mettre en avant la présomption d’innocence de son leader, innocence qu’elle doit défendre devant la commission médicale de l’UCI. Si la situation s’éternise, les instances du cyclisme peuvent également décider d’imposer une suspension temporaire à Froome, même s’il s’agirait là d’une sanction inédite dans le cas d’une substance dite spécifiée, comme le salbutamol. En attendant, le Britannique peut continuer à s’aligner au départ de courses. Avant le Giro, il est déjà attendu en Italie, avec Tirreno-Adriatico début mars.
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Team Sky's British cyclist Christopher Froome waves to supporters prior to the first stage of the 'Ruta del Sol' tour, a 197,6 km ride from Mijas to Granada on February 14, 2018.

Crédit: Getty Images

Benoît Vittek, à Abou Dabi
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