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Valverde ne s'alarme pas de l'avance prise par Roglic : "Nous sommes à l'heure"

Julien Chesnais

Mis à jour 03/09/2019 à 21:24 GMT+2

TOUR D'ESPAGNE - Si Primoz Roglic a frappé un grand coup lors du chrono de Pau ce mardi, la concurrence menée par Alejandro Valverde, deuxième du général à 1'52'', reste optimiste pour la suite. Le Slovène a une belle avance certes. Mais la Vuelta s'annonce encore bien longue et difficile.

Alejandro Valverde, lors du chrono de Pau sur la Vuelta 2019

Crédit: Getty Images

La Vuelta a changé d'échelle ce mardi. On parlait en secondes jusqu'à la première journée de repos, passée lundi à Pau. Désormais, il faut plutôt compter en minutes à l'issue du contre-la-montre écrasé par Primoz Roglic. Les "quatre fantastiques", qui se serraient en 20 secondes à la tête du général, se tiennent désormais en trois minutes. Et il faut plutôt parler de top 5 puisque Tadej Pogacar, l'autre Slovène, n'est qu'à 3'05'' et se rapproche un peu plus du podium, deux jours après sa victoire en Andorre.
Les cartes ont été rebattues, et ce très logiquement à l'avantage de Roglic. En passant de dauphin de Quintana à très large leader au général, l'ancien sauteur à skis a parfaitement tiré profit de l'unique contre-la-montre individuel de la Vuelta. Il a réalisé l'opération comptable qu'il souhaitait, celle que tous ses adversaires redoutaient. "Je voulais faire un bon chrono et prendre un maximum de temps sur mes rivaux, a-t-il simplement déclaré après l'arrivée. Je suis heureux de ma performance."
Avec 1'52'' d'avance sur Valverde, 2'11'' sur Lopez et 3'00'' sur Quintana, son matelas apparait très confortable à onze jours de Madrid. S'il tient en montagne comme il l'a fait jusqu'à présent, Roglic a toutes les chances de remporter son premier grand tour. D'autant que son équipe n'est pas loin d'être la plus forte de cette Vuelta. A-t-il déjà course gagnée ? "On verra à Madrid", préfère éluder le Slovène, dans un style propre à lui, peu loquace, qui entretient sa nature mystérieuse, indéchiffrable.
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Roglic a-t-il déjà gagné la Vuelta ? "On verra à Madrid"

Quintana : "Nous n'avons rien à perdre"

Forcer le coffre-fort slovène peut ressembler à un vrai casse-tête pour ses adversaires, qui n'ont, hors circonstances particulières, jamais réussi à prendre du temps en montagne sur Roglic, à part Lopez (douze maigres secondes à Javalambre). Son retard de dimanche en Andorre (48'' sur Pogacar et 25'' sur Quintana) doit essentiellement être mis sur le compte de sa chute sur le chemin de terre, à neuf kilomètres de l'arrivée.
Mais pour ses adversaires, l'heure n'est évidemment pas encore à la résignation. Pas encore. "Je me sens bien, vraiment bien, jure Miguel Angel Lopez, optimiste pour la fin de la Vuelta et plutôt satisfait de son chrono (14e à 2'00'' de Roglic). Mon intention était de perdre moins de deux minutes, mais à la fin, Roglic m’a repris sur la ligne. Mais je suis quand même content parce que je reste dans le coup au général."
"Les sensations n'étaient clairement pas les meilleures, explique de son côté Nairo Quintana, déçu d'avoir lâché une minute de plus qu'espéré, soit trois au lieu de deux. Nous sommes toujours dans une position qui nous permet de jouer encore aux avant-postes. Avec Alejandro (Valverde), nous avons plusieurs possibilités. Nous devons trouver la manière de reprendre du temps à Roglic. Nous savons quoi faire et nous devons au moins essayer. Nous n'avons rien à perdre."
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Le numéro de Roglic, le jour sans de Quintana, le podium de Cavagna : le résumé de la 10e étape

Selon Valverde, la casse a été limitée

"Je pense que nous avons décemment sauvé le chrono, juge Alejandro Valverde ; une lecture du classement sans doute plus personnelle que collective, l'Espagnol ayant beaucoup mieux limité la casse que Quintana (1'38'' de perdues contre 3'00'' pour le Colombien). Nous sommes 'à l'heure', nous sommes bien et tout peut arriver. Hier (lundi), j’étais en train d’analyser la suite du programme sur la Vuelta. Et ce qui nous attend est incroyable, très difficile (quatre arrivées au sommet et une autre grande étape de montagne, ndlr)."
Malgré son avance de 1'08'' sur Quintana (le plus grand écart enregistré entre les deux hommes depuis le départ), le champion du monde affirme qu'il n'est pas devenu l'unique leader chez Movistar, formation que va quitter Nairo Quintana cet hiver, pour Arkéa-Samsic. "Dans l'équipe, nous sommes fatigués de ce prétendu débat sur le leadership, affirme Valverde. Nous venons tous les deux pour faire de notre mieux pour Movistar, que ce soit l'un ou l'autre". Pour la suite, le flou artistique devrait donc toujours régner au sein de la formation espagnole. Après tout, c'est un moyen comme un autre de brouiller les pistes. Et tenter de briser la roc Roglic d'ici les douze jours à venir.
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Alejandro Valverde Belmonte of Spain and Movistar Team World Champion Jersey / Nairo Quintana of Colombia and Movistar Team Green Points Jersey / Imanol Erviti Ollo of Spain and Movistar Team

Crédit: Getty Images

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