La Vuelta - Carlos Rodriguez, héroïque et reconnaissant après la 18e étape : "Tous mes coéquipiers ont été incroyables"
Mis à jour 08/09/2022 à 22:19 GMT+2
TOUR D’ESPAGNE - Il n’a rien lâché. Carlos Rodriguez est tombé dès la première heure de course, jeudi en direction de l’Alto de Piornal. Touché dans sa chair, le jeune Espagnol d’INEOS Grenadiers (21 ans) a limité les dégâts au classement général, fort de sa persévérance et du soutien de ses coéquipiers, dont Richard Carapaz. Le podium s’éloigne, pour lui, mais il se dit prêt à repartir au combat.
Une belle image pour achever une journée de galère. Jeudi, Carlos Rodriguez, maillot déchiré, bras gauche bandé, a franchi la ligne dans la roue de Richard Carapaz. Un vainqueur de Grand Tour qui s’est dépouillé pour lui dans le final de la 18e étape. Le champion d’Espagne est ainsi parvenu à limiter la casse, ne concédant qu’une grosse minute à ses différents rivaux du classement général. Un moindre mal, à l’aune du sang qui a humecté son visage, son dos et tant d’autres parties de son corps.
Résultat : le jeune coureur de la formation INEOS Grenadiers (21 ans) est passé de la 4e à la 5e place, dans la course au maillot rouge, doublé par Miguel Angel Lopez. Mais plus encore que le bilan comptable, ce sont les blessures dont il pourrait souffrir qui compliquent ses desseins de podium. Rodriguez a chuté lors de la première heure de course, comme Mads Pedersen et Jay Vine, qui a abandonné, laissant la tête du classement du meilleur grimpeur à Carapaz.
"Je suis fier de vous"
Pedersen et donc Rodriguez ont pu repartir. Le leader de l’équipe britannique s’est battu comme un beau diable, pour rester au contact des meilleurs. Plusieurs fois, il a perdu du terrain. Jamais, il n’a baissé les bras. Distancé dès la pénultième ascension du jour, il a recollé et a entrevu l’exploit de ne pas perdre de temps sur les autres favoris, sur des pentes peu abruptes. Mais Enric Mas, puis Remco Evenepoel - vainqueur du jour - ont fini par passer la surmultipliée.
"Ce n’était pas une journée facile pour moi", a écrit Rodriguez sur les réseaux sociaux, dans un euphémisme proportionnel à son abnégation. "Heureusement, tous mes coéquipiers ont été incroyables. Merci à tous pour votre travail, je suis fier de vous", ajoute ce chef de file en plein apprentissage, au sein d’une grosse cylindrée dont il assume un leadership inattendu par sa précocité.
"Je continuerai à me battre, ce n’est pas encore fini"
Carlos Rodriguez a aussi témoigné de sa reconnaissance envers le public ibérique : "Grand merci à tous ceux qui m’ont encouragé, vous m’avez donné l’énergie dont j’avais besoin pour rallier la ligne d’arrivée." Les images de lui, poussé par Carapaz peu après ladite ligne au pinacle de l’Alto del Piornal, corroborent son propos. Il semble difficile de l’imaginer lutter avec l’autre pépite du cyclisme espagnol pour monter sur la boîte à Madrid.
Voici Rodriguez distancé de 1’35" par son compatriote Juan Ayuso (UAE Emirates, 3e), et de 53 secondes par Miguel Angel Lopez (Astana Qazaqstan, 4e). Il reste deux étapes de montagne, dont une assez propice à du mouvement (samedi). Rien n’est plié… à condition qu’il soit en mesure de disputer ses chances jusqu’au bout. "Je continuerai à me battre, ce n’est pas encore fini", promet-il en conclusion.
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