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La Vuelta - "J'ai tiré des conclusions mais je les garde" : Mas et Roglic n'ont pas abdiqué

Christophe Gaudot

Mis à jour 01/09/2022 à 19:43 GMT+2

VUELTA 2022 - Avec respectivement 2'41'' et 3'03'' de retard sur Remco Evenepoel, Primoz Roglic et Enric Mas ont du boulot s'ils veulent renverser la course. Tracée avec une seule ascension, qui menait à l'arrivée, la 12e étape n'était pas un terrain propice pour ça. L'un comme l'autre en retirent pour autant du positif et confiant, en creux, qu'ils vont encore tester le leader de la Vuelta.

Une frayeur pour Evenepoel, un lot de consolation pour Carapaz : Le résumé de la 12e étape

Dans sa version 2022, Penas Blancas a réussi un tour de force : celui de créer moins d'écart qu'en 2013 alors même qu'il y a neuf ans, les leaders s'étaient séparés à coup de poignées de secondes. L'ultime ascension de la 12e étape a permis à Richard Carapaz de sauver sa Vuelta mais pas à Enric Mas ou Primoz Roglic de commencer à refaire une partie de leur retard, déjà important, sur Remco Evenepoel. Pourtant l'un et l'autre ont fait rouler leurs hommes, même pour quelques hectomètres. Une manière de montrer que le Tour d'Espagne est encore long et qu'ils n'ont pas rendu les armes ?
Le parcours de cette année a ceci de particulier qu'il ne fait que très tardivement la part belle aux vraies étapes de montagne. Les massifs de la péninsule ne le permettent pas toujours mais en 2022, il faudra attendre la 18e étape vers l'Alto de Piornal et surtout la 20e vers le Puerto de Navacerrada. Les deux Sierra, de La Pandera puis de la Nevada, seront passées par là ce week-end et comme ce jeudi vers Penas Blancas, on s'attendra à une course de côte, ou presque. Pas forcément le terrain idoine pour faire trembler un Remco Evenepoel qui, même avec une chute, n'a pas été mis en difficulté.

Evenepoel pas inquiet après sa chute

"J'ai demandé à Remco comment il allait après la chute et il m'a dit qu'il n'avait rien, qu'il avait dérapé et que c'était tout, raconte le 3e du classement général, Enric Mas. Nous savons qu'il est coriace et il n'a montré aucune faiblesse, même s'il est vrai que le col n'était pas non plus très compliqué." Le Belge ne s'est pas non plus inquiété outre mesure après avoir goûté au bitume à un peu plus de 50 kilomètres de l'arrivée. "C’est juste ma jambe mais je pense que ça va, mon vélo est dans un bien plus mauvais état que moi, a-t-il souri après l'arrivée. C'était un virage super glissant. Les motos glissaient aussi et ralentissaient donc j’ai voulu couper le virage, mais c'était un peu trop."
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Un maillot rouge à terre : Chute sans conséquence pour Evenepoel ?

Sans gravité apparente, la chute aurait peut-être des conséquences plus importantes plus tard, pensait-on ? Il n'en a rien été. Il faut dire que les adversaires n'ont pas tenté grand-chose, si ce n'est demander à des équipiers, comme Rohan Dennis pour Primoz Roglic, de rouler en tête de groupe des favoris. "Nous voulions un peu durcir la course. Nous sommes un peu derrière donc on doit essayer de revenir", a confié le Slovène à l'arrivée. Se sent-il plus fort au fil des jours ? "On verra mais oui. Nous verrons, on va prendre étape après étape mais je peux encore m'améliorer." L'opération retournement doit pourtant démarrer rapidement, à moins de compter sur un jour sans pour le maillot rouge.
À l'exception de la chute, c'était le scénario que nous voulions."
Enric Mas s'est lui porté en tête du groupe dans l'ascension du jour. Sans véritablement faire mal mais ce petit coup d'accélérateur n'a pas été inutile selon lui : "On avait dit dans le briefing qu'il fallait mettre des gars à nous dans l'échappée et tester nos rivaux. J'ai fait mes conclusions mais je ne vous les dirais pas. On va se projeter sur les prochaines étapes, surtout sur la fin de la semaine qui est vraiment très dure."
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Le profil de la 15e étape : Arrivée à 2512 mètres d'altitude, toit de la Vuelta

Faudra-t-il attendre la semaine prochaine, donc, pour voir Mas, Roglic ou les autres prendre tous les risques ? Peut-être. Après tout, les véritables interrogations autour de Remco Evenepoel se concentrent justement sur sa capacité à tenir trois semaines alors même qu'il n'a jamais été en course aussi longtemps depuis le début de sa carrière. Le Belge, lui, avance tranquillement, et va enquiller son 7e jour après le maillot rouge sur le dos. "Je me sentais bien dans la montée. Je savais que c'était une montée où il fallait suivre et dans les derniers hectomètres, j'ai tout donné parce que je sentais qu'il m’en restait encore un peu. Je me sentais bien, c'est l’important." Et de conclure : "À l'exception de la chute, c'était le scénario que nous voulions."
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