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Tour d’Espagne 2022 – Thibaut Pinot (Groupama - FDJ) ambitieux et sans pression

Amaury Erdogan-Gutierrez

Mis à jour 22/08/2022 à 21:16 GMT+2

TOUR D’ESPAGNE 2022 – Un Tour de France mitigé achevé à la quinzième place et sans victoire, et voilà Thibaut Pinot sur la Vuelta, armé d’ambitions et délesté de la pression. Le grimpeur de Groupama-FDJ tient la forme et vise les succès d’étape sur le Tour d’Espagne. A l’aube de la première semaine sur la péninsule ibérique, le Franc-Comtois ne compte pas calculer et faire le spectacle.

"Roglic, Yates et Evenepoel doivent profiter de cette 'première semaine'"

35e du général, 6e du chrono par équipes, Thibaut Pinot a damé le pion à la légende tenace accolée au cuissard du Franc-Comtois, réputé friable lors des premiers tours de roues en grand Tour. Aligné à la grande surprise sur la Vuelta, Pinot s’est confié dans des propos relayés par nos confrères de L’Equipe sur son choix de participer à l’épreuve ibérique : "J’avais envie de faire des étapes de montagne, des trucs que j’aime et c’est pour ça que je suis ici, confessait-il à l’issue du contre-la-montre inaugural. Lorsque j’ai compris durant le Tour que j’allais avoir du mal à être à 100 % et à vraiment peser sur la course, j’ai su très vite que je devais aller à la Vuelta".
Frustré par sa condition physique sur le rendez-vous juilletiste, le natif de Mélisey s'est voulu rassurant sur ses moyens du moment : "Je ne suis pas mécontent d’avoir eu ma bronchite semestrielle après le Tour et de ne pas avoir à connaître ça à la Vuelta car ça m’est arrivé souvent par le passé lors d’un grand Tour, rappelait-il avant le départ du dernier Grand Tour de l'année. Ça a été un poids en moins. Ensuite je me suis très vite mis dans l’optique de la Vuelta. Je suis parti pendant quinze jours dans le Sud et j’ai roulé tous les jours avec beaucoup d’envie."
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Deux succès dont un mémorable : Pinot avait des jambes de feu lors de la Vuelta 2018

Sur le Tour, j’ai été un cran en dessous
2022 constitue une étape décisive dans son processus de rétablissement. Pinot y a remporté deux victoires (au Tour des Alpes et au Tour de Suisse) mais la déception d’être passé à côté de sa forme lors de la Grande Boucle a fait germer le choix logique de se remettre en selle pour le Tour d’Espagne : "Avec le recul, je n’accorde pas vraiment d’importance à mon classement sur le Tour (15e), philosophait-il. J’ai été un cran en dessous. Pourtant, c'est peut-être la première fois de ma carrière que je sortais d’un Tour de France aussi frais physiquement que mentalement. C’est ce qui a joué pour être au départ du Tour d’Espagne."
Un mal pour un bien ? Le Franc-Comtois débarque sur la péninsule avec des ambitions, mais surtout délesté d’une pression irascible, plus souvent porteuse de mauvais sorts que de bons profits. Omniprésente sur les routes du Tour, la pression devrait s’effacer de l'autre côté des Pyrénées, épurant un horizon qui reste à peindre : "Le plaisir est important mais essayer de gagner des étapes l’est plus encore, prévenait Pinot. J’ai remporté deux victoires cette année, mais une belle saison pour moi c’est surtout de gagner sur un grand Tour. C’est ce qu’il me manque encore cette année."
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Le résumé de la 9e étape : Pinot y a cru mais Jungels était plus fort

Au bon souvenir de 2018

Pour retrouver trace des temps glorieux du Français sur la Vuelta, il faut remonter à l’édition 2018, qui consistera la valeur étalon de l’approche du grimpeur de Groupama- FDJ en 2022. "Ce que j’ai fait en 2018 (deux victoires d'étape et 6e au général), je veux le refaire cette année, abondait-il. Je pense que j’ai bien récupéré depuis la fin du Tour, je sens que je suis en forme par rapport aux sensations que j’avais au début du Tour." Des sensations loin de celles subies en 2020 ("J’avais déjà oublié que j’y avais participé"), où le Franc-Comtois a traîné un mal de dos chronique qui a failli sonner le glas de sa carrière au très haut niveau.
Boucler la boucle sur les routes espagnoles, un objectif mais pas une obsession pour Pinot. "J’ai vu qu’il y avait des arrivées au sommet mais sans regarder en détail, confiait-il. Je sais qu’il y aura de quoi faire. Dès qu’on va arriver en Espagne, c’est presque une arrivée au sommet tous les jours." Et ça commence dès mardi où la Groupama - FDj trouvera un terrain parfait pour lancer les premières banderilles. "On va avoir une équipe offensive, promet le Tricolore. On ne va pas calculer. On est là avant tout pour gagner des étapes et beaucoup dans l’équipe peuvent le faire." Pinot le premier.
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Pinot : "Je ne vais pas faire le général, je pense que je suis passé à autre chose"

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