Tour de Catalogne I Course neutralisée et protestations : Chaos total sur l’étape-reine remportée par Quinn Simmons

Ce devait être l'étape reine de ce Tour de Catalogne, l'explication tant attendue entre Juan Ayuso et Primoz Roglic, séparés par une seconde au classement général. On aura finalement eu le droit à une course sans dénivelé de 25 kilomètres seulement, en raison de vents soufflant à près de 100 km/h dans les sommets des Pyrénées. Ce scénario étonnant, marqué par une neutralisation de 60 kilomètres et par les contestations des coureurs auprès de l'organisation, a profité à l'Américain Quinn Simmons (Lidl-Trek), vainqueur au sprint à Berga.

Puisque rien n'a bougé au classement général et qu'il reste une étape vallonnée ce dimanche autour de Barcelone, le suspense reste entier pour la victoire finale. En vérité, les seuls perdants du jour sont les sprinteurs ayant choisi de quitter la compétition vendredi soir, en prévision d'un week-end (normalement) dédié à la haute montagne. S'il avait su, le double vainqueur d'étape Matthew Brennan (Visma-Lease a bike) serait certainement resté en Espagne...

On a donc assisté à une course sur relief plat, sans les principaux sprinteurs. La faute à la météo, bien sûr, mais aussi tergiversations de la direction de course. Pour évaluer les conditions, les organisateurs ont fait durer le départ fictif sur 60 kilomètres. Ils ont ensuite décidé d'une course réduite à une seule boucle (sur les deux prévues), avec saisie des temps pour le classement général à 5 kilomètres de l'arrivée. Pas d'arrivée au sommet, donc, pas de bonifications, pas de sprint intermédiaire... Bref, pas grand-chose à relever, si ce n'est la tentative de Primoz Roglic (ensuite appuyé par Marc Soler) de changer cela, sans réussite, auprès du véhicule de la direction.

Pour préserver la sécurité des coureurs, la course a donc duré 25 kilomètres, à un rythme effréné. Preuve du bazar en cours, la ligne des 5 kilomètres, ligne d’arrivée chronométrique, n’était matérialisée que par un trait jaune fluo sur la route et un petit drapeau à damier. Le peloton l’a franchie groupé. Et, tandis que les Ineos Grenadiers tentaient d’emmener le jeune Français Axel Laurence vers une victoire au sprint, Quinn Simmons s’est échappé sous la flamme rouge avant de résister au retour de Pavel Bittner (Picnic PostNL). En somme, rendez-vous dimanche !