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Tour de France 2021 - Primoz Roglic (Jumbo Visma) cabossé mais pas résigné après sa chute

Laurent Vergne

Mis à jour 28/06/2021 à 21:26 GMT+2

TOUR DE FRANCE 2021 – Primoz Roglic est le grand perdant d'une 3e étape qui, sur le papier, ne devait pourtant avoir aucun impact sur le classement général. Mais sur le Tour, il y a la théorie et la pratique. Victime d'une chute à 10 kilomètres de l'arrivée, le leader de la Jumbo-Visma a été touché dans sa chair. Il a aussi perdu un temps précieux. Mais il promet de se battre jusqu'au bout.

Primoz Roglic touché dans sa chair lors de la 3e étape du Tour 2021.

Crédit: Getty Images

Jusqu'ici, tout allait bien. Quelques bonifications chapardées sur les deux premières étapes bosselées, du temps pris à la plupart de ses rivaux en dehors de Tadej Pogacar, et les grosses chutes évitées. Primoz Roglic avait de quoi se réjouir de son premier week-end breton. Mais lundi, patatras, la "cata". A environ dix kilomètres de l'arrivée à Pontivy, le leader de l'équipe Jumbo-Visma a volé. Il s'est relevé avec le maillot déchiré et la perte de plus d'une minute sur Richard Carapaz et à peine moins sur Pogacar. D'un coup d'un seul, la position du Slovène s'est fragilisée.
Retombé à la 20e place du classement général, le voilà surtout à 1'35" de Mathieu van der Poel, il accuse surtout un débours de 1'04" sur Carapaz et 56 secondes sur Pogacar. Seule bonne nouvelle dans l'affaire : il n'a rien de cassé. "Heureusement, quand je me suis relevé, j'ai vu que j'étais en un seul morceau et que je n'avais rien de cassé. Mais je suis ouvert de partout, j'ai des coupures partout sur le corps", a-t-il confié à l'arrivée avant de monter dans l'ambulance de l'organisation pour passer de premiers examens, qui ont confirmé l'absence de toute fracture.
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Une grosse chute et de sacrés bobos : Roglic a déjà perdu gros

Je suis rentré et j'ai vu des gars par terre avec Primoz au milieu
Reste que si ça peut toujours être pire, ce fut bien un lundi noir pour Primoz Roglic. La formation Jumbo-Visma avait reconnu la fin du parcours et la dangerosité de ces routes étroites n'avait échappé à personne au sein de l'équipe néerlandaise, mais la chute de son leader s'apparente plus à un manque de chance et elle aurait pu survenir n'importe où. Selon le patron de l'équipe Richard Plugge, un coureur a touché la roue de Roglic, entraînant sa chute.
Quand Sepp Kuss, son fidèle lieutenant en haute montagne l'an passé sur le Tour a vu la scène, il a craint le pire. "J'étais un petit peu derrière, je revenais juste d'une première chute, a raconté l'Américain à Eurosport. Je suis rentré et j'ai vu des gars par terre avec Primoz au milieu. J'ai essayé de lui donner mon vélo puis j'ai vu que la voiture était là pour le dépanner."
Chez Jumbo, on masquait mal son mécontentement après ce dénouement douloureux. "Je n'avais jamais vu un final comme ça, assure Sepp Kuss. Les routes étaient petites, il n'y avait pas beaucoup d'espace. Toutes les équipes voulaient être devant, les sprinters comme les gars du classement général veulent être là aussi et la combinaison des deux amènent ce résultat."
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Kuss : "Je n'avais jamais vu un final comme ça, les routes étaient étroites"

Personne ne mérite de se retrouver au sol
De fait, si Roglic aurait pu être victime de la même chute à un autre endroit et un autre moment, la nervosité extrême du peloton augmente nettement le risque. "C'était un final super stressant sur ces routes et pour tout dire, ça fait chier parce que tout le monde s'entraîne dur et personne ne mérite de se retrouver au sol", peste le Slovène.
Pour autant, Primoz Roglic voulait déjà passer à autre chose. La polémique, pour l'instant, ne l'intéresse pas. Pas plus que le débat consistant à savoir s'il fallait neutraliser les temps au classement général. "Ce n'est pas à moi de parler de ça et puis je ne suis pas le seul concerné et le seul à être tombé aujourd'hui", a-t-il rappelé. Sa priorité, c'est d'abord de récupérer. "Je vais d'abord voir comment je passe les prochains jours", dit-il. Mais avec la perspective du contre-la-montre en Mayenne, mercredi, il n'aura pas beaucoup de temps pour se requinquer.
Ensuite, il sera toujours temps de faire un point. Mais le grand malheureux du Tour 2020 se veut philosophe. Tant qu'il y a de la vie... Sous ses mots, cela donne : "La journée n'a pas été bonne pour nous (il dit nous, car, au-delà de son cas, Jumbo a également perdu Robert Gesink, qui a abandonné, alors que Tony Martin, après avoir pris de plein fouet la fameuse pancarte samedi, a goûté à nouveau au bitume, NDLR). Mais tant qu'on est dans la course, on peut toujours se battre."
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L'hécatombe continue, Roglic grimace, la bande à VDP se régale : Le résumé de la 3e étape

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