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Tour de France 2021 -Sepp Kuss s'impose, Tadej Pogacar a résisté aux attaques, Guillaume Martin chute au général

Julien Chesnais

Mis à jour 11/07/2021 à 18:52 GMT+2

TOUR DE FRANCE 2021 - Pur grimpeur s'il en est, Sepp Kuss (Jumbo-Visma) a enlevé la première étape pyrénéenne en s'extiprant de la grosse échappée du jour dans l'ultime col de la journée, celui de Beixalis. A l'arrière, Guillaume Martin a perdu beaucoup temps. Il va chuter au général et n'est plus dauphin d'un Tadej Pogacar qui a été attaqué mais pas inquiété.

Sepp Kuss s'est offfert une belle étape à Andorre sur le Tour de France

Crédit: Getty Images

C’était le jour de Sepp Kuss (Jumbo-Visma). Transparent depuis le départ du Tour, l’Américain s’est montré le plus fort d’une échappée de 32 coureurs pour remporter la 15e étape ce dimanche à Andorre-la-Vieille. C’est sa première victoire sur la Grande Boucle, la 2e dans un Grand Tour après un succès sur la Vuelta 2019, déjà sur une 15e étape. Parti dans la dernière difficulté de cette première grande étape pyrénéenne, le col de Beixalis, à 19 kilomètres de l’arrivée, Kuss s’est imposé en bas de la descente avec 23'' d’avance sur Alejandro Valverde (Movistar). Désillusion pour Guillaume Martin (Cofidis). Le Français a concédé près de quatre minutes sur Tadej Pogacar, impeccable de solidité et toujours en jaune, et perd sa 2e place au général
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Martin dégringole, Kuss rigole : le résumé de la 15e étape

Martin n’aura donc pas eu le temps de savourer bien longtemps son statut de dauphin du maillot jaune. Le Normand avait repris 5'25'' à la faveur d’une échappée samedi ? Il a perdu 3'56'' à la pédale dès le lendemain, ce qui le fait tomber de la 2e à la 9e place. Soit le classement qu’il occupait avant sa bonne opération de Quillan. Pourtant, ça ne s’est pas joué à grand-chose pour le leader de la Cofidis. Il avait su résister au tempo irrespirable d’INEOS-Grenadiers et Movistar dans le Port d’Envalira, point culminant de ce 108e Tour de France (2408m), pour basculer au sommet au sein du groupe maillot jaune, réduit à sa plus simple expression. Le plus dur semblait fait, pensait-on.

Retour à la case départ pour Martin

Mais une fois la descente enclenchée, Martin a perdu le contact, en délicatesse sur chaque virage en épingle. L’écart s’est irrémédiablement créé, malgré le soutien de son équipier Ruben Fernandez, présent dans l’échappée matinale, et de Mattia Cattaneo. Et l’addition a fini par être salée à l’arrivée. Il possède désormais 7'58'' de retard sur le maillot jaune et 2'26'' sur le podium, qui n’était donc qu’un mirage.
La faiblesse présumée de l’équipe du maillot jaune, qui pouvait prêter au débat, a sauté aux yeux au cours de cette première grande étape pyrénéenne, disputée sous une forte chaleur. Tadej Pogacar n’avait plus d’équipier à 45 kilomètres de l’arrivée, au sommet de l’Envalira. Si constat valait aussi pour tous ses rivaux, à l’exception de Carapaz - qui avait encore Thomas mais aussi Castroviejo et Van Baarle, membres de l’échappée matinale - il n’en reste que le Slovène s’est retrouvé dans une position très inconfortable pour la dernière heure de course.

Vite esseulé, Pogacar n’a pas craqué

Heureusement pour lui, ses rivaux ont attendu son terrain de prédilection, le col de Beixalis (6,4km à 8,5%), pour commencer à l’attaquer. Pogi a répondu à chacune des attaques, Carapaz pour commencer, puis Vingegaard et Uran, avant d’imprimer un tempo soutenu dans les derniers hectomètres de l’ascension pour calmer les ardeurs. Dans la descente très technique qui ramenait à l’arrivée, Vingegaard s’est appuyé sur Wout van Aert, qui faisait partie de l’échappée, pour mettre la pression sur Pogacar. Raté, là aussi. Hormis la dégringolade de Martin, le haut du général n’a donc subi aucune modification. A six étapes de la fin, et à la veille du dernier jour de repos, le Slovène conserve 5’18” d’avance sur Rigoberto Uran et 5’32” sur Jonas Vingegaard.

Gaudu n’a pu concrétiser le travail des siens

Comme attendu, la victoire du jour s’est jouée dans l’échappée. Sortie dans le col du Fortou - fatal à Nacer Bouhanni qui a fini par abandonner - celle-ci avait de la gueule, comme on dit, puisqu’on trouvait la présence de 32 hommes, dont une majorité de coureurs ayant déjà goûté à un succès en grand tour. Les Français avaient de solides arguments à faire valoir. Mais Aurélien Paret-Peintre, homme le mieux placé à l’avant (12e), Julian Alaphilippe, local de l’étape puisque résident en Andorre, et David Gaudu n’ont finalement pas eu les jambes quand la guerre s’est déclarée dans Beixalis. La déception la plus grande est sans doute pour ce dernier, classé 7e et premier Tricolore.
Ses équipiers Bruno Armirail et Valentin Madouas ont assuré seuls le tempo en tête de l’échappée durant l’essentiel de la journée. Le Breton n’a pas démérité, passant même à l’attaque à 20km du but, au plus fort de la pente. Mais il n’a ensuite pas pu accompagner Kuss, ni Valverde, et est finalement arrivé dans un groupe de poursuivants réglé par Wout Poels (Bahrain-Victorious), troisième de l’étape (+1'15'') et nouveau maillot à pois au détriment de Nairo Quintana (6e de l’étape).
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Distancé dans le final, Alaphilippe est lucide : "Il n'y a pas eu photo"

Le numéro de Kuss

Valverde a été le seul à menacer Kuss. Mais il n’a pas su combler la vingtaine de secondes de retard qu’il avait au col de Beixalis, à 18km de l’arrivée. Car si l’ancien champion du monde, 41 ans, descend bien, c’est aussi le cas de l’Américain, formé au VTT dans les Rocheuses. Le grimpeur de la Jumbo-Visma, qui n’avait jusque-là jamais fait mieux que 29e d’étape sur ce Tour, offre à sa formation son 2e succès après le triomphe, déjà en solitaire, de Wout van Aert à Malaucène.
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Kuss a résisté à Valverde, Gaudu et Alaphilippe trop courts : l'arrivée de la 15e étape

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