Bundesliga - Après Bayer-Bayern (3-0) / Thomas Müller pousse un gros coup de gueule : "Il nous a manqué des couilles"
Mis à jour 10/02/2024 à 23:15 GMT+1
Le Bayern Munich n’a pas existé sur la pelouse du Bayer Leverkusen, ce samedi à l’occasion de l’affiche au sommet de la Bundesliga (3-0). Le "Rekordmeister" a réalisé une mauvaise opération dans la course au titre et affiché un visage bien pâle. Cela n’a pas du tout plu à Thomas Müller, qui n’a pas manqué de le faire savoir au micro de Sky Sport après le coup de sifflet final.
Ce devait être un duel haletant et spectaculaire, un choc prolifique en étincelles. Mais ce choc, finalement, a tourné court. Rapidement mené, tactiquement dominé, étouffé et ballotté, le Bayern Munich a tout simplement sombré sur la pelouse du Bayer Leverkusen (3-0), samedi soir lors de la 21e journée de Bundesliga. Toujours invaincus cette saison, les hommes de Xabi Alonso restent sur leur nuage et font un pas de plus vers un titre qui leur a, jusqu’à présent, toujours échappé. Ceux de Thomas Tuchel, en revanche, ont de bonnes raisons de faire la grimace.
Hommage fleuri à Kahn et besoin de liberté
L’un d’entre eux en avait d’ailleurs gros sur le cœur. Entré en jeu à la 60e minute, Thomas Müller n’a pas eu suffisamment d’influence sur la rencontre pour inverser la tendance. Mais lorsque le micro de Sky Sport s’est présenté devant lui, le champion du monde 2014 ne s’est pas fait prier pour exprimer le fond de sa pensée. Sans langue de bois, évidemment. "Pour être honnête, je suis énervé", a-t-il annoncé en guise de préambule. Avant d’y aller franco : "Il nous a manqué des couilles, pour citer notre Oliver Kahn."
Le milieu offensif bavarois faisait ici référence à une célèbre tirade de l’iconique portier allemand, qui avait déclaré, à l’occasion d’un match face à Schalke 04, en novembre 2003 : "Des couilles, nous avons besoin de couilles." Le joueur de 34 ans a ensuite étoffé son propos, en dénonçant le jeu trop bridé proposé par sa formation. "C’est bien de ressentir la pression, mais on a besoin d’énergie et de liberté. Notre jeu en manque", a-t-il ainsi constaté.
Nous avons suffisamment de joueurs de calibre international sur le terrain
"Nous jouons de A à B, de B à C, et personne n’a la liberté de jouer simplement", a insisté Müller, qui en a profité pour encenser le plan de jeu diablement efficace du Bayer. "Ils jouent juste au football, ils cherchent des solutions", a-t-il souligné, affirmant que la victoire des locaux était "absolument méritée". Ce que confirment les statistiques, puisque le Bayern n’a tiré que huit fois au but (une frappe cadrée, 0,27 expected goals), contre quatorze tentatives pour les locaux (dont huit cadrées, pour 1,76 xG).
Thomas Tuchel se retrouve logiquement au centre des critiques à l’issue de ce cinglant revers. "Je prends la responsabilité de l’approche tactique du match, et cela va sans dire que je suis celui qu’il faut blâmer aujourd’hui", a assumé l’ancien coach du PSG. Son numéro 25 n’a toutefois pas voulu l’accabler, bien au contraire. "Parfois, il faut parler des joueurs, a tonné Müller. Ce n’est pas seulement la faute de l’entraîneur. Nous avons suffisamment de joueurs de calibre international sur le terrain. Nous avons besoin d’élever notre niveau." Ils en auront l’opportunité dès mercredi, face à la Lazio, en huitièmes de finale aller de Ligue des champions.
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