Coupe de France - Après Lyon-Strasbourg / "Tout le monde est concerné" : L’OL confirme sa guérison

Le contraste est saisissant. Fin 2023, Lyon se morfondait tout au fond du classement de la Ligue 1, en enchaînant les matches au contenu insipide et en plongeant ses supporters dans un désespoir à chaque fois plus profond. Il y a bien eu un redressement notable sur le plan comptable en décembre, mais la métamorphose a véritablement pris forme ces dernières semaines. Depuis début février, le parcours lyonnais est tout simplement parfait. Avec quatre victoires de rang en championnat, l’OL s’est élevé à la 10e place du classement, éloignant une zone de relégation qu’il avait longuement fréquentée. Et, en plus, il est toujours en lice en Coupe de France.

Ce mardi soir, les hommes de Pierre Sage ont en effet pris le meilleur sur Strasbourg en quart de finale de la compétition. On était certes loin d’une démonstration de force, puisque les Gones, muets pendant 90 minutes, ont dû attendre la séance de tirs au but pour arracher leur ticket (0-0, 4-3 TAB). Il n’empêche, cette qualification confirme ce qui relève désormais de l’évidence : le club rhodanien va beaucoup mieux.

Tout d’abord parce que les partenaires d’Alexandre Lacazette ont réalisé un match très cohérent, qu’ils ont dominé (63% de possession, 20 tirs tentés, contre 10 pour le RCSA) et auraient pu faire basculer plus tôt. "Je pense que c’est mérité, a affirmé Pierre Sage au micro de beIN Sports. On aurait aimé marquer dans le jeu pour valider notre bon match." L’efficacité, c’est en effet ce qui a manqué aux Lyonnais sur la pelouse du Groupama Stadium. "J’aurais aimé concrétiser les occasions que j’ai eues", a soufflé Saïd Benrahma.

L'ailier arrivé en provenance de West Ham s’est montré particulièrement actif mais n’a pas été récompensé, à l’image de son corner direct repoussé par le poteau (56e). "Parfois, ça ne sourit pas, a préféré philosopher l’entraîneur des locaux. Ça nous avait bien souri au cours des matches précédents, où on avait transformé le peu d’occasions qu’on avait. Ce soir, on en a eu davantage, mais on n’a pas marqué." Cela n’a toutefois pas empêché l’OL de surmonter l’obstacle strasbourgeois, et c’est assurément le plus important.

En d’autres circonstances, les Rhodaniens auraient pu être gagnés par le doute. Il n’en a rien été, et en dépit de leurs difficultés à perforer le bloc alsacien, ils sont restés fidèles à leurs idées du début à la fin, notamment celle de "prendre un maximum d’initiatives pour impacter l’adversaire", comme l’a rappelé Pierre Sage. Mentalement, personne n’a lâché. À vrai dire, ce sont même des joueurs au temps de jeu limité et potentiellement en manque de confiance qui ont fait la différence.

Doublure d’Anthony Lopes en championnat, Lucas Perri a idéalement lancé la séance des tirs au but en détournant la frappe de Thomas Delaine. Quant à Rayan Cherki, artiste brillant mais terriblement inconstant, il a fait fructifier son entrée en jeu tardive en transformant sa tentative sans trembler. "Tout le monde est concerné, a insisté Benrahma. C’est super important, le coach fait un vrai travail là-dessus. Ceux qui sont entrés ont aidé, comme Rayan, qui a mis son tir au but."

Maintenant, reste à savoir quelle couleur Lyon va donner à sa fin de saison. "On veut remonter au classement et aller le plus loin en Coupe", a prévenu Maxence Caqueret. "On est en demies, on ne va pas se prendre la tête et éviter de se faire des films, a de son côté tempéré Benrahma. Mais j’espère qu’on va aller le plus loin possible." Avec l’OL de 2024, le champ des possibles paraît justement beaucoup plus grand qu’avec celui de fin 2023.