Coupe de France | Rouen comme dans un rêve : "Des moments rares en tant qu'amateur"

C'est la magie de la Coupe de France. Rouen rêve les yeux grands ouverts. Et se délecte de ces moments déjà inoubliables. Après Toulouse – le tenant du titre -, c'est Monaco qui a mordu la poussière sur la pelouse du Stade Robert-Diochon en huitièmes de finale de la Coupe de France, ce jeudi (1-1, 6-5 t.a.b.). "C'est magnifique. On joue au football pour vivre ces émotions-là. Il n'y a pas de mots", s'est enflammé Maxime D'Ornano, le coach normand au micro de BeIn Sport à l'issue de la séance des tirs au but.

La course folle du héros de la soirée - le gardien Léonard Aggoune qui a stoppé deux tirs au but monégasques - et l'explosion de joie du stade normand resteront à coup sûr dans la mémoire du club. "C'est grandiose d'avoir un stade Diochon en feu, plein comme ça. Il faut profiter de ces moments car en tant que joueur amateur, ils sont rares ", savoure Clément Bassin, le capitaine. Mais le plus fou, c'est que le FC Rouen n'a rien volé ce jeudi soir.

Face au cinquième de la L1 qui possède le deuxième budget du championnat de France, le pensionnaire de National, soit la 3e division, a regardé son adversaire les yeux dans les yeux. Complètement décomplexés, les Rouennais ont fait jeu égal avec l'ASM, qui a peiné à se créer de vraies occasions. Et ils ont même su garder la tête hors de l'eau quand Monaco a ouvert le score pour revenir dans le match. "Ce groupe a une force de caractère, note D'Ornano. On était mené, il ne faut pas l'oublier". "On n'a rien lâché. On est dans nos valeurs, dans la lignée de ce que l'on fait ces dernières années", complète Bassin.

Personne ne va l'oublier. Et tout le monde va surtout avoir un œil désormais sur ce FC Rouen. Car ce n'est pas tous les ans que le septième de National, un club promu en plus, s'offre le scalp de deux formations de l'élite en Coupe de France. "On continue d'écrire l'histoire", apprécie Clément Bassin. Mais les Normands n'ont surtout pas envie de s'arrêter en si bon chemin.

Sur leur nuage, ils en veulent plus. "C'est une grande fierté ce soir pour tout le peuple rouennais. L'aventure continue, et c'est un beau pied de nez pour ceux qui pensaient qu'on était mort. Le FC Rouen est un très grand club et on va continuer sur cette belle lancée. On commence à s'habituer aux victoires, on savoure", annonce le président Charles Maarek. Valenciennes, le prochain adversaire des Diables Rouges en quarts de finale et lanterne rouge de L2, est prévenu. "Un club de L2 contre un club de National, tout est possible", glisse même déjà Maarek alors que le héros du soir, Léonard Aggoune, voit lui encore plus loin et rêve déjà de retrouver le PSG, son club formateur, en finale. "C'est le but maintenant". Le rendez-vous est pris. Histoire de vivre de nouveaux moments inoubliables.