Coupe de France | PSG-Reims : Paris, ultime répétition réussie avant la finale de la Ligue des champions contre l'Inter Milan

Dans une semaine tout pile, on saura. On saura si le PSG a assouvi sa quête ultime, qui l'anime depuis de longues années désormais. Ou s'il a, encore une fois, été recalé à l'entrée, malgré tous les efforts consentis et les moyens financiers déployés. Dans une semaine tout pile, on saura enfin si le PSG a rejoint le cercle des vainqueurs de la Ligue des champions. Pour ce faire, il faudra vaincre l'Inter à l'Allianz Arena. Mais avant ce rendez-vous ô combien attendu, il y avait une autre échéance à négocier, ce samedi à Saint-Denis. Le club de la capitale affrontait Reims en finale de la Coupe de France. Et il a profité de cette rencontre pour parfaitement répéter ses gammes.

Car comme on s'y attendait, eu égard à l'écart de niveau entre les deux équipes, Paris a survolé les débats, récitant son football avec une grande maîtrise dès le début de la partie. La première période a été à sens unique en faveur des hommes de Luis Enrique, qui ont monopolisé le ballon (80% de possession) et ont pilonné sans relâche une défense rémoise vite fissurée. Quant au score, déjà large à la mi-temps (3-0), il pouvait laisser penser que les tenants du titre, quasiment assurés de ranger une seizième Coupe de France sur l'étagère, allaient activer le mode économie d'énergie au retour des vestiaires.

Certes, les Parisiens ont mis un peu moins d'intensité dans le second acte que dans le premier, face à un adversaire enfin décidé à montrer un semblant d'agressivité. Mais ce n'est pas pour autant qu'ils ont fini la rencontre en roue libre. Bradley Barcola (deux buts, une passe décisive) et Désiré Doué (deux passes décisives) ont continué de s'en donner à cœur joie, le trident Joao Neves - Vitinha - Fabian Ruiz a continué de régner sans partage au milieu de terrain, et il a fallu plusieurs belles parades de Yehvann Diouf pour éviter que la nette défaite ne se transforme en véritable humiliation. 

"On savait qu'il fallait faire le boulot rapidement, face à une équipe qui cherchait à être solide défensivement, a analysé Barcola au micro de beIN Sports. On a mis beaucoup de rythme, on a eu des occasions et on a su les concrétiser." Avant d'ajouter, pour souligner toute la rigueur dont son équipe a fait preuve jusqu'au bout : "Dans ce genre de matches, lors desquels on mène avec beaucoup d'avance, on a tendance à se relâcher et à prendre des buts bêtes. Là, on s'est vraiment dit qu'on ne voulait pas que ça arrive, et que si on pouvait en mettre d'autres, il ne fallait pas se priver. On a bien maintenu le rythme, on est contents."

Alors que le PSG avait eu tendance à faire preuve d'un soupçon de dilettantisme lors de ses dernières sorties en championnat, à Montpellier (1-4) ou contre Auxerre (3-1), il a cette fois serré le jeu. Comme si, après le temps du turn-over et du relâchement - le titre étant déjà acquis en Ligue 1 -, l'heure était venue de relancer la machine. À l'exception de Khvicha Kvaratskhelia, finalement sorti du onze de départ à la dernière minute en raison de maux de tête, le staff parisien a pu remettre la grande majorité de ses titulaires sur le pré sans avoir à déplorer le moindre pépin. Bref, tous les voyants sont au vert avant l'autre finale de mai.

"C'était un match pour préparer la grande finale qui est devant nous. Je pense qu'on est bien, sereins et concentrés. Maintenant, il faut se reposer", a affirmé Nuno Mendes auprès de beIN Sports. "On savait qu'il fallait bien préparer cette finale pour la grande finale, et on l'a fait de la meilleure des manières, a abondé Barcola. On va donc arriver très confiants pour le prochain match. On sait ce qu'on a à faire, maintenant."

Bien sûr, il faut savoir raison garder. Évidemment, l'opposition qui attend le PSG à Munich, dans une semaine, sera sans commune mesure avec celle proposée par Reims, d'une inoffensivité confondante et qui aura fort à faire pour sauver sa peau en Ligue 1, jeudi prochain contre Metz. Toujours est-il que les partenaires d'Ousmane Dembélé ont su tirer profit de ce crochet par le Stade de France pour continuer à mettre toutes les chances de leur côté. C'est un fait, Paris est prêt. Est-ce que cela suffira ? Dans une semaine tout pile, on saura.