Coupe du monde des clubs - Affiche en vue : Tombeur de Dortmund (3-2), le Real Madrid affrontera le PSG en demi-finale

On va donc bel et bien l’avoir, ce choc entre le PSG et le Real Madrid. On l’espérait en Ligue des champions, on l’aura en Coupe du monde des clubs. Après la qualification des Parisiens, réduits à 9, aux dépends du Bayern Munich, les Merengue, réduits à 10, ont disposé d’un autre club allemand, le Borussia Dortmund (3-2). Le match a même été facile pour les hommes de Xabi Alonso, jusque dans les dernières minutes, où tout s’est emballé. Après la réduction du score de Dortmund, Kylian Mbappé, remplaçant au coup d’envoi, a redonné de l’air à son équipe avant un penalty transformé par Serhou Guirassy et une parade décisive de Thibaut Courtois. Bref, il s’en est fallu de peu en dépit d'une rencontre globalement maîtrisée.

Le Real Madrid, version Xabi Alonso, a pris rendez-vous. Jusque dans les arrêts de jeu de la seconde période, il n’y a pas eu débat entre les Madrilènes et les joueurs du Borussia Dortmund. Solides défensivement, inspirés offensivement, bons dans la gestion des temps forts et des temps faibles, les Merengue ont longtemps joué un match de patron. Et si la première occasion franche a été signée Julian Brandt, mal payé sur une tête (6e), la réussite a totalement été du côté du Real. Gonzalo Garcia, encore une fois préféré à Kylian Mbappé, a inscrit son quatrième but de la compétition en se retrouvant seul aux six mètres sur un bon centre d’Arda Güler (1-0, 10e).

Le club espagnol a ensuite eu la bonne idée de vite se mettre à l’abri, grâce à l’autre Garcia de l'effectif : Fran a ainsi parfaitement jailli sur un service de Trent Alexander-Arnold, qui n’a pas perdu son pied depuis son départ de Liverpool (2-0, 20e). Assommé, Dortmund a mis du temps à relever la tête et le Real Madrid, peu inquiété, est vite passé en mode gestion. Il a même accepté de subir un peu plus au retour des vestiaires, après trois changements opérés d'un coup par Niko Kovac. Ils ont été suffisants pour redonner de l’élan à une équipe allemande dominée. Mais insuffisants pour faire vaciller l’édifice érigé par Xabi Alonso, qui a repris le momentum en effectuant à son tour des changements.

Mais alors qu’on se dirigeait vers un succès facile et logique du Real Madrid, le scénario peu emballant s’est transformé en spectacle haletant. Car Maximilian Beier, entré à la pause, a puni une mauvaise relance d’Antonio Rüdiger pour offrir un semblant d’espoir à Dortmund (2-1, 90e+3). Semblant d’espoir douché dans la foulée par Mbappé, auteur d’un retourné acrobatique somptueux sur un nouveau centre de Güler, le nouveau maestro du Real (3-1, 90e+4). Match plié ? Que nenni ! Dean Huijsen, impérial en défense, s’est rendu coupable d’une faute sur Serhou Guirassy, synonyme d’expulsion et de penalty, transformé par l’attaquant du Borussia (3-2, 90e+8). Et le club allemand a failli y croire sur un enchaînement incroyable de Marcel Sabitzer, stoppé on-ne-sait-comment par Thibaut Courtois (90e+9).

Le Real Madrid affrontera donc le PSG en demi-finale, et on se demande si Xabi Alonso osera propulser Kylian Mbappé dans le onze de départ pour des retrouvailles qui s’annoncent bouillantes. Il y aura en tout cas des trous dans la défense des deux camps, Huijsen et Pacho ayant tous deux écopés d’un carton rouge. Bref, la guerre des nerfs est déjà déclarée.