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L’antisèche de Nigéria-France : La révolution attendra, l'absurdité un peu moins

Cyril Morin

Mis à jour 17/06/2019 à 23:59 GMT+2

COUPE DU MONDE - Au terme d’un match terne, les Bleues ont fini par prendre le meilleur sur le Nigéria (1-0) grâce à l’intervention d’un VAR très sévère. Si le contenu n’a rien d’alarmant étant donné le contexte, force est de constater que personne n’aura réussi à renverser la table pour la suite de la compétition. Notre antisèche.

Le VAR lors de France-Nigéria

Crédit: Getty Images

Le jeu : Il n’y a pas eu de match mais bien une victoire

Ce fut un long calvaire pendant 45 minutes de jeu. Aucun tir cadré, une intensité toute relative et une maladresse technique nouvelle chez les joueuses de Corinne Diacre. Certes, les Bleues ont eu le ballon mais peu d’idées. Ce fut un peu mieux en seconde période, surtout après les entrées en jeu d’Eugénie Le Sommer et Kadidiatou Diani. Mais rien qui permette de se lever de sa chaise. Cela a quand même suffi pour empocher les trois points.

Les joueuses : Les nouvelles en jambes, Thiney encore en retrait

Elles étaient les attractions de ce dernier match de poules : Viviane Asseyi et Delphine Cascarino, sans être transcendantes, ont secoué le cocotier dès qu’elles l’ont pu. Au milieu, Amandine Henry a encore été au four et au moulin aux côtés d’une Charlotte Bilbaut impeccable. A noter la force de caractère de Wendie Renard qui n’a pas tremblé au moment de transformer son deuxième penalty. À l’inverse, pour la troisième fois d’affilée dans ce Mondial, Gaétane Thiney a encore été en retrait et a surtout gâché une énorme occasion à 0-0. Son début de Mondial reste poussif.
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Gaetane Thiney (France) face au Nigeria lors de la Coupe du monde féminine 2019

Crédit: Getty Images

Le facteur X : le VAR est parfois terriblement stupide

Certes, il y a la règle. Mais il y a aussi l’esprit du jeu. Sur ce coup-là, le VAR a eu tout faux. Alors que Wendie Renard avait envoyé son premier penalty sur le poteau (76e), l’arbitrage vidéo depuis sa cabine a zoomé sur les pieds de la gardienne nigériane, "coupable" d’avoir son pied droit devant sa ligne de but. Règle appliquée : penalty à retirer et carton jaune. Absurde.

La stat : 9

Un carton plein pour ces Bleues. Avec 9 points en trois matches, les joueuses de Corinne Diacre ont réussi un Grand Chelem dans cette phase de poule. En quatre participations, c’est la première fois que les Tricolores réussissent pareille performance.

Le tweet "arbitrage maison"

La décla : Thomas Dennerby, entraîneur du Nigéria

Si je vous donne mon avis, j'aurai des problèmes et ils me renverront à la maison, c'est mieux si je ne dis rien.

La question : Ce match change-t-il quelque chose pour le onze titulaire de Corinne Diacre ?

C’était le principal enjeu de ce troisième match de poule, dépourvu d’intensité : la titularisation de quatre nouvelles joueuses par rapport à la victoire face à la Norvège (2-1). Elles auraient pu renverser la table, prendre le pouvoir ou, au moins, semer le doute dans l’esprit de Corinne Diacre. Il n’en sera rien.
Eve Perisset, discrète, devrait rendre sa place à une Marion Torrent dont le volume de jeu a parfois manqué ce lundi. Constat similaire pour Bilbaut, précieuse mais dont l’orientation du jeu n’égale pas encore celle d’Elise Bussaglia. C’est finalement Cascarino et Asseyi qui jouaient le plus gros puisque le replacement possible de Diani dans l’axe peut laisser une place de titulaire vacante dans le couloir droit. Les deux femmes ont fait des différences, ont su se montrer mais pas suffisamment pour réellement créer un vrai suspense quant à la suite de la compétition. Hormis blessure, la révolution attendra.
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