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Mondial féminin 2023 I France - Jamaïque (0-0) I Renard garde espoir : "Je ne vais pas vous rappeler le Mondial 2022"

Vincent Bregevin

Publié 23/07/2023 à 18:52 GMT+2

La frustration prédominait chez les Bleues après le nul décevant face à la Jamaïque (0-0) dimanche, pour l'entrée en lice de l'équipe de France féminine au Mondial 2023. Hervé Renard a reconnu que sa formation avait livré un match inégal. Mais le sélectionneur tricolore reste convaincu que, malgré ce résultat, ses joueuses sont en mesures d'atteindre leur objectif dans ce tournoi.

Hervé Renard, le sélectionneur des Bleues, lors du match face à la Jamaïque

Crédit: Getty Images

Ce n'est pas vraiment l'entame que la France espérait. Quelconque en première période, sans réussite en deuxième, la formation tricolore n'est pas parvenue à se défaire de la Jamaïque (0-0) dimanche, pour son entrée en lice dans la Coupe du monde. Un nul pour démarrer, ce n'est évidemment pas l'idéal. Mais Hervé Renard s'est attaché à relativiser la portée de ce résultat. "J'ai déjà démarré une compétition que j'ai gagnée avec deux matchs nuls d'entrée, a-t-il souligné. Je ne vais pas vous rappeler la Coupe du Monde 2022."
Alors à la tête de l'Arabie saoudite, Renard avait réussi un exploit tonitruant pour débuter la compétition avec une victoire face à l'Argentine (2-1). Son équipe n'avait cependant pas franchi le premier tour malgré ce succès. Et ce revers n'avait pas empêché l'Albiceleste d'être sacrée championne du monde quelques semaines plus tard. La vérité d'un début de Coupe du monde peut parfois offrir un impressionnant contraste avec celle de la fin. C'est tout ce que les Bleues peuvent espérer avant le choc face au Brésil samedi prochain.
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Grace Geyoro lors de France - Jamaïque

Crédit: Getty Images

Car elles n'ont pas montré grand-chose face à la Jamaïque. Au-delà du résultat, les Françaises ont déçu sur le jeu proposé, notamment dans l'animation offensive. "On sait qu'on était capable de faire beaucoup mieux, a reconnu Amel Majri. On aurait pu se mettre dans de meilleures conditions pour commencer cette Coupe du monde. Il y a deux autres matches qui arrivent. On sait que quand on ne met pas plus de mouvement, de qualité technique, ça donne ce résultat. Il va falloir faire plus pour pouvoir passer les autres matches."

"On n'a pas le choix"

Les Bleues ont au moins eu le mérite de réagir en seconde période, après un premier acte insipide. Plus conquérante, mais encore trop brouillonnes dans l'animation offensive, elles ont aussi manqué de réussite à l'image de la tête de Kadidiatou Diani qui a trouvé deux montants du but jamaïcain en fin de match. "Forcément, il y a beaucoup de frustration, a confirmé l'attaquante tricolore. On a quand même eu des occasions que malheureusement on n'a pas su concrétiser. Il faut améliorer l'efficacité offensive. On devra travailler ça pour les prochains matches. On n'a pas le choix."
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Kadidiatou Diani a été malheureuse avec les Bleues face à la Jamaïque

Crédit: Getty Images

Elles le savaient. Avec les blessures de Delphine Cascarino et de Marie-Antoinette Katoto, contraintes de déclarer forfait pour le Mondial, la France est largement amputée de sa force de frappe offensive habituelle. La blessure de Selma Bacha lors du dernier match de préparation face à l'Australie n'a rien arrangé, contraignant Hervé Renard à modifier son dispositif tactique et troquer son 4-3-3 pour un 4-4-2. Dans ces conditions, les Bleues manquaient légitimement de repères en attaque et cela s'est largement senti face à un bloc jamaïcain regroupé et positionné bas sur le terrain.
La marge de progression est là pour les Tricolores. Il appartiendra aux Françaises de monter en puissance, et à Hervé Renard de trouver les bons réglages pour faire fructifier certains aspects positifs. "Dans ce genre de match, il faut se contenter d'un 0-0, plutôt que de se faire surprendre sur des contres en faisant n'importe quoi, en partant dans tous les sens, a-t-il souligné. On a gardé cet équilibre, en apportant du danger et du mouvement. Cela ne s'est pas conclu par une victoire mais je leur ai dit de continuer à faire ce qu'elles font, de ne rien changer dans leurs attitudes et ça va payer." Comme pour l'Argentine au Qatar ? C'est tout ce qu'il y a à souhaiter pour les Bleues.
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