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Les Mexicains soulagés : "Merci la Corée... même si je ne sais pas exactement où c’est"

Cyril Morin

Mis à jour 27/06/2018 à 22:50 GMT+2

COUPE DU MONDE - Corrigés par la Suède pour leur troisième match dans ce groupe F complètement fou (3-0), les Mexicains ont longtemps cru que leur Mondial était fini malgré leurs deux victoires initiales. Puis, la libération est venue de la Corée du Sud, qui est soudainement entré dans le cœur du pays.

Un drapeau de la Corée dans les rues de Mexico

Crédit: Getty Images

"Au final, c’est de la joie". Tout tient dans le "au final" prononcé par Marco Fabian, le milieu d’une équipe mexicaine miraculée ce mercredi. Miraculée car pendant quelques minutes, la troupe de Juan Carlos Osorio se croyait dehors. Il n’y avait qu’à voir les attitudes des coéquipiers de Rafael Marquez, dont certains en pleurs, pour se convaincre de l’ascenseur émotionnel connu par tout un pays.
Corrigé sévèrement par la Suède (3-0), le Mexique a longtemps cru qu’il allait prendre la porte de cette Coupe du monde dès la phase de groupes et ce malgré deux victoires inaugurales, dont une contre l’Allemagne. Il y a eu les pleurs d’abord. Puis, il y a eu cette réunion autour de Chicharito Hernandez une fois le coup de sifflet final. Car la Corée avait tout relancé.
Au premier abord, c’est sûr, les Aztèques se voyaient dehors, éliminés par la Suède et dépassés par l’Allemagne qui devait faire le job face aux coéquipiers de Heung-Min Son. Oui, mais voilà, le job n’a pas été fait. Pire, il a été bâclé. Défaite par la Corée du Sud, la Mannschaft a laissé la place libre aux Mexicains. Et crée une délivrance dans tout le pays.
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Les joueurs mexicains attendent le résultat de l'Allemagne

Crédit: Getty Images

On est tous coréens
"Aujourd’hui, on est tous coréens" a souri Juan Carlos Osorio après la qualification des siens. Et le message a été reçu cinq sur cinq à Mexico où l’ambassade de la Corée a été encerclée de chants joyeux et de messages d’amour envers le pays asiatique. "La sœur Corée" disait même certains d’entre eux.
Pourtant, les rues de la mégapole étaient désertes et l'enthousiasme débordant faisait place à un silence de mort au moment de la défaite. Mais l'autre match a changé la donné. "Nous dépendions de la Corée, ça s'est bien passé à la fin", soufflait Agustin Casasola, avocat de 31 ans, en levant sa bière dans un bar de la capitale. À quelques mètres de là, Cecilia Gonzalez, une étudiante de 22 ans, célébrait la victoire avec de la tequila, malgré l'heure matinale.
Les deux matchs étaient diffusés en même temps, sur des écrans géants. "Je suis passé des larmes au rire. Nous devons célébrer notre qualification en huitième de finale grâce à la Corée, merci, je ne sais même pas où c'est exactement", confiait-elle, vêtue du maillot aztèque et entourée d'amis. Sur les réseaux sociaux, les supporteurs mexicains s'en donnaient à coeur joie, mélangeant les drapeaux mexicains et coréens, ou encore diffusant l'image d'un mariachi aux traits asiatiques.
Ça aurait été injuste…
Pour le reste, les Mexicains l’ont avoué sans problème : ils auraient mal vécu de partir aussi tôt pour un match raté. "Ça aurait été injuste d’être éliminés après deux victoires sachant que, dans d’autres groupes, certaines équipes peuvent passer avec moins de points" a détaillé Hector Herrera, cerveau de l'équipe mexicaine.
"On a été bons sur les deux autres matches et ça nous a donné un matelas pour commettre une erreur comme celle d’aujourd’hui" a poursuivi le milieu du FC Porto. L’erreur, el Tri n’y aura pas droit en 8e de finale où elle affrontera le Brésil. Un choc d’autant plus tendu que la Verde s’est systématiquement fait sortir à ce stade de la compétition depuis… 1990. Et cette fois-ci, il n’y aura pas de Corée pour l'aider.
(Avec AFP)
Un enfant tient un panneau Mexico dans les bras
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