"Tuche de balle", "je suis ton clown", "Joystick droit" : Le show Rami
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Mis à jour 04/07/2018 à 15:38 GMT+2
COUPE DU MONDE – Adil Rami a livré une conférence de presse lunaire ce mercredi à Istra. Entre punchlines, jeux de mots et blagues en tous genres. Un one man show efficace qui ne nous en a pas dit beaucoup plus sur France-Uruguay. Extraits.
Adil Rami
Crédit: AFP
Est-ce le cadre inspirant de l'amphithéâtre du musée de la Nouvelle-Jérusalem qui l'a inspiré ? Pas certain. Adil Rami n'a pas forcé sa nature ce mercredi à Istra. Fidèle à lui-même, il est venu faire le show et si l'équipe de France l'a choisi pour se présenter face aux journalistes, ce n'est pas un hasard. L'idée : détendre l'atmosphère à deux jours d'un quart de finale de Coupe du monde et s'éloigner, un peu, du terrain. Mission réussie : "Bonjour à tous, ouvrez votre cahier page 8, exercice 4." Fous rires dans la salle, one man show lancé, Rami n'avait plus qu'à dérouler.
- La blessure d'Edinson Cavani ? "Le malheur des uns fait le bonheur des autres (…). S'il joue, il aura bien démonté la science."
- Le surnom dont il a affublé Benjamin Pavard ? "Arrêtez de l'appeler Jeff Tuche, vous n’êtes pas son pote. Il a une sacrée tuche de balle, il les a tuche couchés."
- L'accélération de Kylian Mbappé face à l'Argentine ? "A Clairefontaine, il m'en avait mis une. Ce n'est pas moi qui ait la charrette, c'est lui qui va vite. Il a fait comme dans FIFA : L1, double accélération et joystick droit."
- La constitution du groupe ? "Si ça marche, c'est que le sélectionneur a fait le bon choix de groupe. Après, avec des "si", on coupe que du bois mon frère."
- Une question de la Provence ? "C'est Marseille ça, non ?"
- Une question sur son temps de jeu depuis le début de la Coupe du monde ? "Ce n'est pas toi qui vas me poser la question, je t'aime bien."
Une façon de ne pas en dire plus mais avec le sourire
Vingt-cinq minutes de punchlines et de traits d'esprit qui résument bien sa fonction au sein des Bleus. Rami fait partie des 23 pour créer du lien, apporter des sourires, détendre l'atmosphère : "Mon rôle ? Apporter des ondes positives, ne pas montrer de frustration", a expliqué le seul joueur de champ à ne pas avoir disputé la moindre minute en Russie. "Dans un pays de 66 millions d'habitants, je fais partie des 23. C'est une chance." Avant de continuer : "C'est la presse qui donne le tempo de l'opinion public." Rami l'a bien compris et son numéro de charme, qui répond aussi et surtout à sa nature bienveillante, a permis de se mettre l’auditoire dans la poche. Une façon de ne pas en dire beaucoup plus sur les enjeux capitaux de vendredi mais avec le sourire.
A deux jours d'un quart de finale, l'actualité s'est un peu éloignée du terrain avec son show. A un journaliste qui lui a fait remarquer que les Bleus avaient choisi de pas envoyer de titulaires devant les micros, il a répondu, cinglant : "Je suis ton clown alors ? Attention, Blaise (ndlr : Matuidi qui passait après lui devant les micros) n'est pas aussi marrant que moi. C'est pour ça qu'on m'a fait passer avant lui." Et comme tout bon spectacle a son bouquet final, dernière question :
"France-Uruguay va être diffusé à l'Elysée pour des jeunes de banlieue, quel est votre avis ?"
"C'est bien, c'est cool. Encore une question parce que celle-ci était moyenne…"
Fous rires, le rideau tombe sur une prestation flamboyante.
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