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Coupe du monde - L'Espagne aveugle quant à ses limites face au Maroc : "Une équipe peut gagner sans attaquer"

Cyril Morin

Mis à jour 06/12/2022 à 20:29 GMT+1

COUPE DU MONDE - Outsider de cette Coupe du monde, l'Espagne a finalement pris la porte dès les 8es de finale ce mardi, éliminée par d'héroïques Marocains aux tirs au but (0-0, 3-0 t.a.b.). Malgré une stérilité offensive aberrante, la troupe de Luis Enrique n'a pas voulu remettre en cause son approche du match, regrettant la "loterie" des penalties et le plan de jeu adverse.

Luis Enrique, dépité, face au Maroc

Crédit: Getty Images

L'Espagne est dehors et veut faire croire à un coup du sort. Comme en Russie, c'est aux tirs au but que la Roja a quitté la Coupe du monde. Comme en Russie, c'est au stade des 8es de finale que sa compétition se termine. Pour autant, à les écouter, leur élimination ne résulte que d'un manque de chance.
"Les tirs aux but, on sait ce que c'est", a avancé Marcos Llorente avant que Rodri ne lâche le mot interdit, évoquant la "loterie" que représente ces moments. Pourtant, Luis Enrique avait réclamé à sa troupe de s'entraîner dans l'exercice avant d'arriver au Qatar. On a connu des "loteries" bien moins préparées.
L'équipe a symbolisé l'idée que je me fais du football
Ce mardi, l'Espagne est dehors mais refuse de faire son examen critique. "Je suis plus que satisfait de ce qu'a fait mon équipe, elle a symbolisé l'idée que je me fais du football et je ne peux que les féliciter pour leur attitude et leur comportement", a d'ailleurs avancé Luis Enrique en conférence de presse.
"Tu fais un grand match, mais tu es tenu en échec et derrière il peut se passer n'importe quoi, a expliqué Llorente. De ce côté-là, le Maroc a été supérieur et a gagné ce match. Mais la pelouse n'aidait pas et ils ont très bien défendu. On a eu des occasions mais on n'a pas réussi à marquer ce but".
L'analyse du milieu de l'Atlético, reconverti latéral droit ce mardi au plus grand bonheur de Sofiane Boufal, n'évoque pas la possession stérile des siens (76,8%), le manque de verticalité jusqu'à l'entrée de Nico Williams et ces séquences d'une lenteur absolue au moment de déstabiliser le bloc marocain.
"On s'attendait à onze mecs derrière, comme c'est le cas à chaque match, a complété Rodri. C'est compliqué dans ces conditions, c'est frustrant. […] On a tout donné, je crois qu'on aurait mérité de passer mais c'est comme ça. Le football n'est pas une affaire de justice, c'est juste savoir mettre le ballon au fond".
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Gavi and Spain's midfielder #06 Marcos Llorente react during the Qatar 2022 World Cup round of 16 football match between Morocco and Spain at the Education City Stadium in Al-Rayyan, west of Doha on December 6, 2022

Crédit: Getty Images

Pas de plan B

S'ils ont tous souligné le mérite marocain, les joueurs de la Roja ont semblé aveuglés par leurs propres limites. La démonstration initiale face au Costa Rica (7-0) a finalement laissé place à des matches moins aboutis, malgré un nul de haut niveau face à l'Allemagne (1-1). Pour le reste, il y eut cette frayeur face au Japon, peut-être annonciatrice d'un manque de plan B en cas de neutralisation du plan A.
"Je crois que le football est un sport magnifique mais avec parfois une connotation claire quant au fait qu'une équipe peut gagner sans attaquer, a estimé, amer, Luis Enrique. On a complètement dominé ce match et tenté de se créer des occasions. Ça nous a couté, on a tiré onze fois au but mais très peu entre les deux poteaux". Alors que son avenir à la tête de la Roja n'est pas encore garanti, Luis Enrique a refusé d'évoquer son sort personnel en conférence de presse. Mais le débat dépasse presque son cas : la Roja peut-elle encore gagner un grand tournoi en jouant comme ça ? Depuis 2014, il est permis d'en douter…
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