Ballack : "Un gros combat"

M. B. : Nous pouvons être satisfait du résultat, nous avons assisté à un match plein d'entrain avec beaucoup de buts, dont deux superbes de Philipp Lahm et Torsten Frings. Les spectateurs en ont eu pour leur argent. Nous n'avons pas laissé beaucoup de choses passer, mais les deux seules occasions du Costa Rica sont très bien exploitées par un attaquant de talent (Paulo Wanchope). Cela a montré qu'on avait encore des lacunes, et il faut s'en servir comme des avertissements pour l'avenir contre des adversaires qui seront plus forts. Mais il est inutile de dramatiser.

M. B. : On ne se résigne pas facilement au fait d'être un simple spectateur. J'aurais préféré jouer. Je l'ai fait savoir au sélectionneur, car je n'avais plus aucune douleur et je sentais que je pouvais disputer le match. Mais le sélectionneur, après avoir discuté une nouvelle fois avec le médecin, a estimé que me faire jouer représentait un très grand risque.

M. B. : Non, non. Nous étions d'avis différents, je voulais jouer et il n'avait pas le même avis. J'étais déçu dans un premier temps, mais j'ai accepté sa décision. L'entraîneur décide, un point c'est tout. Maintenant, je crois que je pourrais jouer contre la Pologne (le 14 juin). Je vais encore m'entraîner à dose réduite pendant un ou deux jours, puis reprendre un entraînement normal.

M.B. : Le match contre le Costa Rica est terminé, on est content d'avoir pris trois points. On entre maintenant dans une phase décisive, avec la Pologne qui est d'un tout autre calibre. La Pologne est sous pression, il y a du mécontentement dans le pays après la défaite (2-0 contre l'Equateur), pas seulement dans l'équipe. Ce sera un gros combat pour nous. Il y aura davantage de duels que contre le Costa Rica. Mais nous nous sommes très bien préparés, nous allons tenter de nous qualifier pour les 8e de finale avant le dernier match. Nous avons confiance en nous pour ce match très important dans ce stade de Dortmund où nous espérons que le public nous soutiendra comme à Munich. Mais nous savons que cela dépendra aussi de la Pologne. L'équipe va dans les deux prochains jours étudier les détails du match. Nous savons qu'il s'agit de notre avenir.

M.B. : Ce n'est pas un problème qui concerne seulement la défense, mais toute l'équipe. Nous avons toujours encaissé beaucoup de buts, cela se voit depuis un ou deux ans. Cela s'explique simplement par le caractère et le style de l'équipe, qui est offensive indépendamment de l'adversaire. Nous cherchons à nous améliorer, j'ai déjà dit que nous devions nous replier plus rapidement. Il faut remettre de l'ordre dans notre jeu défensif, puis être dangereux devant le but adverse et presser l'adversaire. Nous prendrons toujours des buts parce que nous sommes offensifs, mais nous essayons toujours d'en marquer un de plus que nos adversaires.

M.B. : Je n'ai pas de regret. On m'a posé la question et j'ai répondu que j'étais rétabli. Les spéculations et ce qui a été rapporté ne sont pas de mon fait, je n'ai fait que parler pour moi. Je voulais jouer, j'étais en forme et le sélectionneur a dit "le risque est trop important". C'était sa décision, il a discuté avec les médecins et le risque était tout simplement trop grand. Je l'ai accepté, maintenant je regarde vers l'avant et la vie continue.