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Allemagne - Pologne, l'antisèche : L’attaque allemande est loin de tourner à plein régime

Glenn Ceillier

Mis à jour 17/06/2016 à 01:00 GMT+2

EURO 2016 – L’Allemagne n’est pas parvenue à mettre à mal la défense polonaise (0-0), ce jeudi soir au Stade de France. Les champions du monde ont déçu, notamment leur attaque qui ne séduit pas depuis le début de l’Euro.

Mario Götze (Allemagne) au milieu de la défense polonaise, jeudi 16 juin 2016

Crédit: Panoramic

Le jeu : Dominer n’est pas gagner

L’Allemagne a sans surprise mis le pied sur le ballon. Mais les champions du monde se sont cassés les dents sur le bloc compact de la Pologne. Ils n’ont pas réalisé la montée en puissance que l’on était en droit d’attendre. Ils n’ont pas su accélérer le jeu pour mettre à mal la défense polonaise. Ils se sont même faits peur sur quelques actions bien menées par leur voisin. Au final, le choc tant attendu de ce groupe C n’a pas été à la hauteur des espérances, notamment lors d’une première période insipide.

Les joueurs : solides derrière, décevants devant

Le quatuor offensif de l’Allemagne n’a pas levé les doutes. Thomas Müller, Mesut Özil, Julian Draxler et Mario Götze ont manqué de tranchant. Draxler a bien tenté d’accélérer le jeu sur son côté, Özil mais également Götze ont placé une belle frappe chacun alors que Müller a été généreux dans l’effort. Mais c’est trop peu étant donné le pedigree de ce quatuor. Derrière, Mats Hummels, pour son retour de blessure, et Jérôme Boateng ont livré un match solide, marqués par quelques interventions décisives pour contrer les tentatives polonaises.
Très actif au milieu et malgré quelques petites imprécisions, Grzegor Krychowiak a lui pesé avec son impact physique côté polonais. Robert Lewandowski n’a pas eu grand-chose à se mettre sous la dent mais a apporté avec sa capacité à garder le ballon ou à orienter le jeu. Arkadiusz Milik, qui a une nouvelle fois démontré son potentiel, aurait lui pu être plus tueur sur deux offrandes de Kamil Grosicki. Titularisé dans le but, Lukasz Fabianski a sorti un bon match avec deux beaux arrêts.

Ce qui aurait pu tout changer

Ah, si Arkadiusz Milik avait été au rendez-vous de ce ballon de Grosicki à la 46e... Sur un centre du Rennais, le jeune attaquant de l’Ajax Amsterdam a placé une tête plongeante à six mètres. Mais il a raté le ballon d’un cheveu. Une énorme occasion qui aurait pu changer beaucoup de choses. Mais pour ça, il aurait fallu que Milik touche au moins le ballon…
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Milik face à Neuer lors d'Allemagne-Pologne

Crédit: Panoramic

Le tweet qui doit laisser des regrets aux fans allemands

Philippe Lahm a pris sa retraite internationale après le sacre allemand à la Coupe du monde 2014. Tout le monde le regrette en Allemagne. Et ce jeudi soir peut-être encore un peu plus. Sa capacité à apporter le surnombre n’aurait pas été de trop au Stade de France pour trouver la faille dans le bloc polonais.

La stat : 0

C’est assez rare pour le souligner. Et ça en dit long sur la performance des deux équipes. L’Allemagne n’a pas cadré le moindre tir en première période. Il a fallu attendre le retour des vestiaires et la 47e minute pour voir le premier tir cadré des Allemands, une tentative de Götze captée par Fabianski.

La décla : Mesut Özil, milieu de terrain de l'Allemagne

Nous avons eu du mal à nous créer des occasions car ils jouaient à vingt devant le but. Nous allons devoir nous améliorer pour créer des occasions et les concrétiser.

La question : l’Allemagne va-t-elle devoir repenser son attaque ?

Joachim Löw peut difficilement le nier : son attaque, d'ordinaire si efficace, ne tourne par rond dans ce début d'Euro. Face à l’Ukraine (2-0), la Mannschaft avait déjà vu son quatuor offensif montrer ses limites. Cela a encore sauté aux yeux face aux Polonais. Pour le moment, la machine offensive allemande coince. Entre les Özil, Müller, Draxler et autre Götze, la Mannschaft ne manque pourtant pas de talent. Mais les quatre ne sont pas parvenus à emballer le match pour déstabiliser l’arrière-garde si solide de la Pologne.
Un choix laisse encore songeur : celui de titulariser une nouvelle fois Götze en pointe. L’ancien prodige de Dortmund, qui a peu joué cette saison avec le Bayern Munich, ne pèse pas vraiment. Löw a pris l’habitude de jouer avec "faux neuf" depuis la retraite internationale de Miroslav Klose. Dans cet Euro, ce n’est pas convaincant pour le moment. Mario Gomez, qui ronge son frein sur le banc, aura peut-être son mot à dire d'entrée de jeu lors des prochains matches.
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Poland's defender Kamil Glik (L) vies for the ball against Germany's forward Mario Goetze

Crédit: AFP

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