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Euro féminin 2022 - Les Bleues à la recherche d'un second souffle physique ?

Cyril Morin

Mis à jour 16/07/2022 à 17:46 GMT+2

EURO 2022 - Qualifiées pour les quarts avec, en bonus, la première place du groupe D assurée, les Bleues peuvent se targuer d'avoir réussi leur début de compétition de manière comptable. Sur le plan du jeu, l'impression brouillonne dégagée face à la Belgique jeudi (2-1) atténue quelque peu l'enthousiasme. Alors, souci physique ou déficit tactique ?

"Le vrai niveau des Bleues se situe entre l'Italie et la Belgique"

De notre envoyé spécial à Ashby-de-la-Zouch,
Factuellement, tout est parfait. Alors, pourquoi chercher midi à quatorze heures ? En deux matches, les Bleues ont trouvé ce qu'elles étaient venues chercher au New York Stadium : une qualification en quarts. Jeudi, le bonus est venu de cette première place déjà en poche avant d'affronter l'Islande. Mission accomplie donc. Mais le boulot a-t-il été bien fait ?
La copie rendue face à la Belgique a ressemblé à l'exacte opposée de celle face à l'Italie. Brouillonnes, indécises puis imprécises et moins impactantes, les Bleues ont jeté un léger doute quant à leur réel niveau dans cet Euro. Le forfait de Marie-Antoinette Katoto pour le reste de la compétition a ajouté des lignes dans la colonne des choses à solutionner pour la suite.
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Corinne Diacre à l'entraînement

Crédit: Getty Images

Après, on a des adversaires aussi en face
Au sortir du match face à la Belgique (2-1), Corinne Diacre expliquait les différences entre les deux matches joués par les Bleues. "On dit souvent que les matches ne se ressemblent souvent pas, avançait-elle. J'ai plutôt envie de dire jamais. L'efficacité que l'on a eue contre l'Italie, on l'a moins eu ce soir. Mais on a quand même marqué un but de plus que notre adversaire. Ce qui nous permet de nous qualifier et de finir premières du groupe". Factuellement, c'est implacable.
C'est la ligne de conduite que s'est, de toute manière, fixée la sélectionneure des Bleues. Fin juin, interrogée sur la philosophie de jeu qu'elle voulait développer lors de cet Euro, sa réponse fut courte. "Bah, gagner, tout simplement". Jeudi, le feu d'artifice attendu n'eut pas lieu. "On est jugé sur des résultats, on a encore gagné ce soir, a balayé Diacre. Il faut savoir bien mal jouer par moments. Ce soir, on a malgré tout été performante. Après, on a des adversaires aussi en face de nous. Il ne faut pas croire qu'on va mettre des buts, comme ça, très facilement. Si vous vous attendiez à voir quatre ou cinq buts à chaque match, je peux vous assurer que ça ne sera pas le cas".
Dans le contenu, pourtant, les Bleues ont du "travail", malgré tout, a admis Wendie Renard. Parce que la première période italienne a laissé place à trois actes pas complètement maîtrisés, entre déficit dans l'animation et buts encaissés évitables. "Il faut qu'on règle encore des choses tactiquement, a expliqué la capitaine tricolore. On a commencé très fort, on savait que la Belgique allait nous attendre. On n'a pas réussi à concrétiser nos temps-forts, nos occasions. On aurait mérité plus de buts en première mi-temps".
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Wendie Renard et Ouleymata Sarr, lors de France-Belgique - Euro 2022, le 14 juillet

Crédit: Getty Images

Manque de diesel ?

Là où l'Italie avait joué une opération risquée avec un jeu ouvert débridé et un bloc ouvert aux quatre vents où les tornades Diani et Cascarino se sont engouffrées, la Belgique avait décidé d'attendre et de piquer en contre. Avant de finalement prendre le contrôle du match, face à l'apathie française. "On n'a pas l'habitude d'être malmenées, on va dire, soulignait encore Diacre. Mais malgré tout, on a sorti un match cohérent, on a quand même bien défendu".
Reste cette impression d'une baisse d'intensité assez nette chez les Bleues en deuxième période, souvent après l'heure de jeu. Alors, les Bleues manquent-elles de diesel ? "Physiquement, on se sent bien, a balayé Ouleymata Sarr. Aucune des filles ne m'a dit qu'elle n'était pas bien. Après, on donne beaucoup en première mi-temps donc on baisse un peu de pied en deuxième période mais on va travailler ça et les prochains matches, ça devrait le faire".
C'est surtout la physionomie des matches qui a conduit à ces deuxièmes périodes moins dominantes. "Contre l'Italie, on menait 5-0 à la mi-temps, c'était 'normal' que l'Italie pousse en deuxième", expliquait Sandie Toletti. "Je ne pense pas que ça soit physique, embrayait Sakina Karchaoui. On s'est mis en bloc médian, en attendant un peu plus l'adversaire. On a aussi souvent 'gagné' les premières périodes donc fatalement on recule en deuxième pour éviter de prendre des buts".

Aucun clean-sheet en deux matches

Plutôt que d'attendre des changements de fond en comble, ce sont davantage des réglages qu'il faudra trouver pour Diacre. Face à l'Islande, notamment, un premier clean-sheet serait le bienvenu, histoire de préparer des quarts autrement plus salés avec plus de confiance défensive. C'est aussi l'avis de Wendie Renard.
"Plus on va avancer dans la compétition, plus il faudra être au point tactiquement, a estimé la capitaine des Bleues. De la même manière qu'on fait de la vidéo, elles le font aussi. Il va falloir qu'on règle certaines choses, qu'on laisse le moins d'espace possible. Il suffit de cinq pas à gauche et ça peut être cinq pas de trop. Il y a encore une marge de progression".
Mais, promis, les Bleues seront au rendez-vous, quel que soit le défi physique proposé. L'intense préparation pré-compétition doit notamment porter ses fruits pour emmener le groupe France dans une nouvelle dimension. "On va monter en puissance, je ne suis vraiment pas inquiète sur ça", a pronostiqué Sarr. Histoire d'être factuellement irréprochables, de la 1re à la 90e minute de leur match.
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Les Bleues face à la Belgique

Crédit: Getty Images

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