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Yarmolenko, le "nouveau Shevchenko"

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 30/05/2013 à 17:38 GMT+2

A 22 ans, Andriy Yarmolenko est présenté comme le successeur d'Andriy Shevchenko en équipe d'Ukraine, qui défie la France vendredi (18h00) dans le groupe B de l'Euro 2012.

FOOTBALL - 2012 - Ukraine - Yarmolenko

Crédit: AFP

En Ukraine, il a été surnommé le "nouveau Shevchenko". Andriy Yarmolenko ne présente pourtant pas le exactement le même profil que son illustre coéquipier en sélection, même si l'élégance de sa conduite de balle n'est pas sans rappeler celle du Ballon d'Or 2004. En fait, c'est difficile de le comparer à un autre joueur tant son registre est atypique. Des ailiers qui mesurent près de 1,90m, c'est plutôt rare. Le jeune espoir ukrainien de 22 ans, capable de jouer à tous les postes de l'attaque, s'accommode plutôt bien de ce gabarit imposant quand il doit évoluer sur un côté. Les différences, il les fait plutôt sur la qualité de son magnifique pied gauche que sur sa vivacité, même s'il est assez rapide compte tenu de sa taille. Yarmolenko est particulier dans son genre. Un peu comme son parcours.
Son histoire est étroitement liée à celle du Dynamo Kiev. Pour la résumer, on pourrait évoquer une erreur reconnue. Car le natif de Saint-Pétersbourg, où ses parents travaillaient, fréquentait déjà les équipes de jeunes du géant ukrainien à l'âge de 13 ans. Mais il n'y est pas resté longtemps. Jugé trop tendre physiquement, Yarmolenko a été prié de faire ses bagages au bout d'un an seulement. Sans regret. "Mes parents me manquaient. Je ne pensais pas au football mais à mon désir de voir les gens que j'aimais. Je pense que je suis arrivé trop tôt à Kiev", a reconnu le jeune ailier ukrainien dans les colonnes du quotidien britannique The Guardian. Direction le Desna Chernihiv, l'équipe de la ville où il est arrivé à l'âge de trois ans après avoir quitté la Russie pour retourner en Ukraine après la chute du bloc soviétique. Mais son histoire avec le Dynamo n'était pas terminée pour autant.
"Le garçon qui se trouve à 130 km d'ici"
Le retour de Yarmolenko à Kiev se résume par une anecdote relatée par le Guardian. Un jour de l'hiver 2006, Anatoliy Demiyanenko, alors entraîneur du Dynamo Kiev, était en conférence de presse, où des journalistes lui demandaient avec insistance pourquoi il ne faisait pas jouer davantage les jeunes pousses du club ukrainien. Alexei Semenenko, le directeur sportif du Dynamo, a alors fait irruption dans la salle de presse pour annoncer fièrement : "Je viens d'apprendre qu'à 130 kilomètres de Kiev nos recruteurs viennent de dénicher un garçon que l'on présente déjà comme "le nouveau Shevchenko." Sans préciser qu'il s'agissait de Yarmolenko. Les journalistes présents dans la salle n'avaient peut-être pas entendu la fin de la phrase de Semenenko. Pour évoquer la nouvelle jeune recrue, ils n'ont pas tout de suite mentionné le terme de "nouveau Shevchenko". Ils l'ont d'abord appelé "le garçon qui se trouve à 130 km d'ici"...
Yarmolenko a donc dû se battre pour gagner ses lettres de noblesse. Après deux années à faire ses gammes au sein de la réserve du Dynamo Kiev, le gamin alors âgé de 19 ans a fait ses débuts en équipe première en mai 2008. Un départ en fanfare, puisqu'il a inscrit le but de la victoire de son équipe sur le terrain du Vorskla Poltava (1-2). Le jeune attaquant ukrainien a poursuivi son apprentissage du plus haut niveau la saison suivante avant de devenir un titulaire à partir de 2009/2010. Cette saison-là, il a notamment participé à la phase de poules de la Ligue des Champions, au sein d'un groupe où figuraient le FC Barcelone et l'Inter Milan, futur vainqueur de l'épreuve. Sur les trois derniers exercices, il a compilé pas moins de 36 buts en 115 matches en club, toutes compétitions confondues. A 22 ans, il dispose déjà d'une solide expérience. Et sa réputation a dépassé les frontières ukrainiennes. L'AC Milan le suit notamment de près sur les recommandations d'un certain... Andriy Shevchenko.
Le Dynamo Kiev aura bien du mal à conserver son joyau. Surtout si Yarmolenko confirme à l'Euro 2012 ses bonnes performances au sein de la sélection ukrainienne. Il s'était déjà signalé sous le maillot de la sélection nationale en marquant face à l'Uruguay (2-3) et l'Allemagne en amical (3-3). Devant son public, il a été performant dès son premier match de l'Euro 2012, remporté face à la Suède. Sur son aile droite, Yarmolenko a pris beaucoup d'initiatives avant de délivrer une passe décisive synonyme d'égalisation à... Shevchenko. Comme un passage de témoin entre deux générations. Avec Yevhen Konoplyanka, l'ailier gauche de l'équipe d'Ukraine, l'attaquant du Dynamo Kiev incarne l'avenir d'une sélection décidée à ne pas laisser l'occasion de briller dans un grand tournoi international disputé à domicile. Prochain adversaire de l'équipe d'Oleg Blokhine, la France ne devra pas se contenter de surveiller Shevchenko. Elle devra aussi garder un oeil sur celui que tout un pays attend comme son successeur.
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