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La Liga - | Real Madrid – Almeria (3-2) | VAR à deux vitesses, décisions illisibles : Anatomie d’un naufrage arbitral

Amaury Erdogan-Gutierrez

Mis à jour 21/01/2024 à 21:28 GMT+1

C’est un match qui va faire parler. Défait par le Real Madrid dimanche au Santiago Bernabeu (3-2), Almeria ne décolle pas en Liga. La lanterne rouge a pourtant livré un match plein. Mais un homme a précipité la chute du club andalou. Coupable de décisions illisibles, voire injustifiables, l’arbitre de la rencontre traîne une montagne de polémiques comme un boulet depuis le coup de sifflet final.

Gaizka Garitano (Almeria) peste contre l'arbitrage face au Real Madrid à Santiago Bernabeu (3-2), le 21/01/2024.

Crédit: Getty Images

Une tempête médiatique est en train de déferler de l’autre côté des Pyrénées. Habituée aux coups de sang et aux débats interminables, la presse espagnole a trouvé là son acmé de la saison : une remontada, en espagnol dans le texte, signée dimanche par le leader du championnat, le Real Madrid, contre la lanterne rouge Almeria à Bernabeu (3-2). Une victoire conquise in extremis au bout d’une partie longtemps indécise.
Contraint de faire enchaîner son onze après la Supercoupe d’Espagne disputée en Arabie saoudite et la rencontre de Coupe du Roi contre l’Atletico, Carlo Ancelotti a d’abord assisté, impuissant, à la déliquescence des Merengue, incapables de retenir la fougue des Andalous, en tête à la pause (0-2). Si le "Mister" ne s’est pas fait prier pour envoyer du sang neuf avec trois changements à la pause, c’est un autre homme qui a décidé de faire basculer la rencontre.

Les décisions troubles du VAR

L’homme en noir, Monsieur Hernandez Maeso, est appelé une première fois par le VAR à la 53e minute, pour une main de Kaiky dans sa surface après une déviation d’Antonio Rüdiger. Le jugement est sans appel, penalty pour la Casa Blanca, transformé d’un plat du pied par Jude Bellingham (1-2, 57e). Problème, Rüdiger s’est rendu coupable d’une poussette dans le dos d’Edgar Gonzalez sur l’action. Faute que le VAR n’a pas décidé de prendre en compte lors de la révision.
"C’est une poussette dans le dos qui m’empêche de me lever, rembobine Gonzalez après la rencontre au micro de DAZN. Si ces contacts ne sont pas sifflés, alors celui sur le troisième but refusé ne doit pas l’être non plus." Une première décision questionnable qui a en effet subi un effet de loupe après le but refusé à Almeria quelques minutes plus tard. Au menu de l’acte II de cette tragédie à l’accent andalou, Dion Lopy est mis en cause au départ de l’action, pour une main baladeuse au niveau du visage de Bellingham. Une action qui s'est produite juste devant l'arbitre, qui a finalement changé d'avis devant les images capturées par le VAR. But annulé (61e), rires caustiques et mines interdites devant le banc d’Almeria.
La touche finale d’une partition arbitrale malheureuse a été apposée lors de l’égalisation du Real, signée Vinicius Junior. A la réception d’un centre d’Aurélien Tchouameni venu de la droite, le Brésilien a mimé un geste du bras et envoyé le cuir hors de portée de Luis Maximiano (2-2, 67e). Là encore, les images semblent unanimes, le ballon a bien touché le bras (et une partie de l’épaule) du buteur. Néanmoins, l’arbitre valide sans ambages l'égalisation, malgré l’intervention du VAR.
Ce n'est pas la première fois que ce genre de choses m'arrive ici. Que voulez-vous que je vous dise ?
Evidemment, une telle succession de choix contraires a provoqué de vives réactions chez le battu. Marc Pubill (entré en jeu), d’abord : "Nous avons réalisé un grand match. Mais quelqu’un a décidé que nous ne pouvions pas gagner aujourd’hui. Rien à ajouter." Absent pour blessure, Cesar Montes s’est lui contenté d’un message laconique sur X (ex-Twitter). Le club évoque de son côté, de "nombreuses circonstances défavorables" (via X).
Menotté à un sentiment profond d’injustice, Gonzalez est même allé plus loin. "Il y a eu beaucoup de différences dans le traitement des deux équipes. C’est une compétition qui devrait être juste pour tous et parfois c’est difficile à voir." Gonzalo Melero, joueur d'Almeria formé au Real, évoque "la sensation de s'être fait voler." "Une sensation apparue plusieurs fois cette saison mais celle d'aujourd'hui a dépassé toutes les limites." Sans se montrer volubile face à la presse, Gaizka Garitano, l’entraîneur d’Almeria, a tout de même laissé filtrer le fond de sa pensée.
"Vous avez vu la rencontre, ce qu’il s’est passé, souffle le technicien, expulsé dans le temps additionnel pour protestation. Tout le monde l’a vu. Mon opinion ? Ils vont nous sanctionner si on parle. Vous avez vu ce qui s’est passé. Ce n’est pas la première fois que ce genre de choses m’arrive ici. Que voulez-vous que je vous dise ?" Une complainte qui n’en a pas le ton, étouffée par la frustration née d'un arbitrage aux forts relents iniques.
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