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Kroos : "Je ne m’imagine pas ailleurs qu’à Madrid"

Fabien Esvan

Mis à jour 16/05/2020 à 13:07 GMT+2

LIGA - Au cours d’un entretien exclusif accordé à Eurosport Deutschland, Toni Kroos est revenu sur son aventure au Real Madrid, la crise du coronavirus et la reprise des championnats, mais aussi son avenir. Extraits.

Toni Kroos - Real Madrid

Crédit: Getty Images

Ce samedi 16 mai est un jour à marquer d’une pierre blanche. Après plusieurs semaines d’arrêt, le football va faire son grand retour de l’autre côté du Rhin. Un événement que Toni Kroos, milieu de terrain international allemand (96 sélections) va évidemment suivre avec beaucoup d’attention. "Nous attendons avec impatience de voir l’évolution de la situation. Nous espérons que la Bundesliga ne rechutera pas immédiatement car cela pourra avoir un impact sur la reprise en Espagne", déclare le numéro 8 madrilène.
Si la Bundesliga redémarre ce week-end, la Liga devra attendre au moins jusqu’au 12 juin pour reprendre les hostilités. C’est en tout cas le souhait de Javier Tebas, le président de la Ligue espagnole. Néanmoins, les équipes sont déjà sur le pont et se préparent dans un contexte quelque peu inédit. "C'est une situation étrange, les entraînements sont un peu particuliers. Vous voyez tout le monde, mais vous n'êtes toujours pas autorisé à vous rapprocher. Il est même interdit de passer le ballon d'avant en arrière", explique Toni Kroos à nos confrères d’Eurosport Deutschland.

Une fin d’histoire "sans regret" avec le Bayern

Joueur phare du Bayern au début des années 2010, Kroos n’a pas manqué d’évoquer la fin de son aventure avec le club bavarois. "Même s’il y a pu y avoir des regrets de m’avoir laissé partir, pour moi, c’était la meilleure solution. Même si le Bayern n'est pas habitué au départ des joueurs, c'est comme ça. Le club a gagné beaucoup de titres, mais il n’y a aucun regret d’être parti. Il n'y a pas une seule personne dans le club avec qui j'ai un problème ou à qui je souhaiterais du mal."
A Madrid, le milieu de terrain a changé de dimension et son départ du Bayern n’y est pas étranger selon lui. "Depuis que je suis à Madrid, je pense qu’on me voit différemment. À Munich, le sentiment était pourtant sensiblement le même qu'ici : 'Ce n'est qu'un international de plus dans l'effectif', 'il n'est pas spécialement l'élément le plus impactant dans le jeu' ou encore 'c’est un membre comme un autre de l’équipe.’ Mais quand vous êtes le seul international allemand à Madrid, vous êtes plus visible, même depuis l'Allemagne. Beaucoup de gens pensaient probablement que ça n’allait pas marcher. Et puis, tiens, finalement si ! Et avec succès en plus ! Le regard des gens a changé. J'ai toujours su ce dont j'étais capable et ce que je voulais. C'est ce qui m'a amené jusqu'ici."
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Buteur avec le Bayern en Ligue des Champions, en 2014.

Crédit: AFP

Pour Kroos, la tentation du "Real ou rien", mais…

Arrivé au Real en 2014, quelques semaines après être monté sur le toit du monde avec la Mannschaft, Kroos a prolongé son contrat de trois saisons, il y a quelques mois. Et s’il ne boude pas son plaisir, le natif de Greifswald est conscient que rien n'est acquis. "Trois ans dans le football, c’est long. Trois ans au Real Madrid, c’est encore plus long (rires). J’ai définitivement envie de passer ces trois prochaines années au Real." Avant de poursuivre : "A 33 ans, ce sera le bon moment pour se demander : comment je me sens physiquement, quelle est ma motivation, est-ce que j’ai envie de continuer ? Après tout ça, on avisera."
Malgré quelques matches poussifs ces derniers mois, Kroos n’en demeure pas moins un élément indispensable du collectif de Zinédine Zidane et ne s’imagine pas ailleurs qu’à Madrid. "Une chose que vous ne lirez certainement pas à mon sujet : ’Kroos va en Chine pour un contrat de deux ans’ ou des histoires comme ça. Vous pouvez oublier ça. (...) Je ne peux pas imaginer que c'est une option pour moi d'aller ailleurs. Mais envisager, par exemple, un départ, en fin de carrière en Angleterre, où ils jouent très physique, je ne peux plus imaginer ça à 33 ans." Malgré l’intérêt affiché des deux Manchester ces dernières années, Kroos écarte donc la possibilité d’une arrivée en Premier League et de retrouvailles avec Pep Guardiola qui avait tout fait pour le retenir en Bavière, en 2014.
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Toni Kroos avec Zinedine Zidane, en 2019.

Crédit: Getty Images

La "vraie-fausse" polémique des salaires

Au cours des dernières semaines, l’international allemand avait surtout fait parler de lui avec ses déclarations sur le refus de baisser les salaires (le Real a baissé le salaire des joueurs de 10% pour aider ses autres employés face à la crise du coronavirus, ndlr). Une histoire qu’il a tenu à mettre au clair.
"La déclaration a été faite à un moment où nous n'étions même pas en discussion avec le Real au sujet d'une baisse de salaire. Ce n'est pas un secret non plus pour le Real Madrid. Tant que le club ne vient pas nous dire qu'il en a besoin pour payer les employés, il n'est pas nécessaire pour moi de renoncer à mon salaire. Ensuite, je préfère prendre le tout et l'utiliser pour faire quelque chose pour ceux qui en ont encore plus besoin. (...) Mais quand le club s'est rapproché de nous, il était évident de renoncer à une partie de notre salaire pour aider les employés du club", précise le milieu madrilène.
A 30 ans, Kroos est dans la force de l’âge. Après avoir tout gagné ou presque, l’international allemand est à un tournant de sa carrière. S’il a récemment prolongé l’aventure et réaffirmé son envie de finir sa carrière avec le maillot merengue, le champion du monde 2014 sait que tout va très vite dans le football. Surtout à Madrid.
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Toni Kroos - Real Madrid

Crédit: Imago

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