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Lille - Sochaux  (34e journée de L1) : Le LOSC, l'art du finish

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 26/04/2013 à 09:06 GMT+2

Les Lillois, qui accueillent Sochaux vendredi (20h30), ont pris 25 points sur trente possibles au cours de leurs dix dernières rencontres de Championnat et sont irrésistibles depuis le début de la phase retour. Une habitude depuis l’arrivée de Rudi Garcia en 2008.

Lille Joie vs Lorient 2013

Crédit: Panoramic

Le podium en ligne de mire pour les Lillois. En cas de succès par deux buts d’écart vendredi contre Sochaux, en ouverture de la 34e journée de Ligue 1, le LOSC s’installerait à la troisième place du classement. Ce ne serait que provisoire, en attendant le derby entre Lyon et Saint-Etienne dimanche. Mais ce serait surtout symbolique pour une équipe longtemps engluée dans le milieu du tableau cette saison. Les hommes de Rudi Garcia pointaient encore en dixième position fin février, au coup d’envoi de la 26e journée du Championnat. En l’espace de deux mois, ils ont engrangé vingt-cinq points sur trente possibles et se sont replacés dans la course à l’Europe, voire même à la Ligue des champions, l’ambition affichée du club. Les fins de saison canon sont devenues la marque de fabrique des Nordistes ces dernières années.

Depuis l’arrivée de Rudi Garcia sur le banc lillois en 2008, le LOSC a toujours pris plus de points lors de la phase retour du Championnat que dans sa première moitié. Seule exception, la première saison dans le Nord de l’ex-entraîneur du Mans, où son équipe avait engrangé exactement le même total de points sur les deux phases (32). L’exercice en cours, lui, n’échappe pas à la règle. Les Lillois affichent une moyenne de 1,93 point par rencontre sur les matches retour, ce qui les placerait au troisième rang du classement virtuel sur l’année 2013. Ce ratio était seulement de 1,53 sur la phase aller. Un constat sans appel, que Benoît Pedretti tente d’expliquer. "Nous avons sans doute du mal à assimiler l’enchaînement de la Ligue 1, des coupes nationales et de la coupe d’Europe, analyse le milieu du LOSC. Depuis nos différentes éliminations, nous vivons des semaines d’entraînement plus légères, si bien que nous observons plus longuement nos adversaires. Ça a pour effet de payer le week-end."

A Lille, des étés souvent agités
En début de saison, les Lillois ont payé les efforts consentis pour franchir le barrage de la Ligue des champions contre Copenhague et se qualifier pour la phase de groupes de la C1. Ils ont ensuite traîné comme un boulet leur investissement physique et mental pour atteindre cet objectif. D’autant que leur départ poussif en Championnat et leurs résultats européens très médiocres (une victoire en six rencontres) ne leur ont pas permis de s’oxygéner l’esprit. Encore en phase d’apprentissage sur la scène continentale, ils appréhendent toujours difficilement ces matches de milieu de semaine et la gestion particulière qu’ils impliquent. Les Lillois sont aussi coutumiers des intersaisons agitées. En 2009, le vrai-faux départ de Rudi Garcia, dont le remplacement par Paul Le Guen était acté avant qu’il ne soit rappelé à la rescousse, n’avait pas aidé à préparer le groupe dans la sérénité.

Comme souvent, les Dogues ont également perdu des joueurs clés à l’intersaison et ont été contraints de reconstruire leur effectif. Meilleur buteur (20) et meilleur passeur (15) du club en L1 la saison passée, Eden Hazard a quitté le LOSC pour rejoindre Chelsea. Les étés précédents, ils avaient déjà perdu des éléments tels que Michel Bastos (2009), Adil Rami, Yohan Cabaye ou encore Gervinho (2011). Ces départs récurrents de cadres de l’effectif obligent le staff lillois à repartir sur un nouveau projet de jeu. Une phase d’adaptation est aussi nécessaire pour les recrues, qui ont cristallisé les critiques durant la première moitié de saison. Salomon Kalou et Martin Martin, pour ne citer qu’eux, ont mis le temps avant de trouver leurs marques dans le collectif nordiste, qui tourne désormais à plein régime. Et qui compte bien ne pas s’arrêter en si bon chemin.

Le LOSC, 17 points pris après avoir été mené

Après avoir réglé ses comptes avec Mickaël Landreau, parti dans la confusion début décembre, Rudi Garcia a repris la main sur son groupe. Soudés comme à leurs plus belles heures, les Lillois ont retrouvé leur jeu et sont capables de renverser les situations les plus compromises, comme à Bastia la semaine passée (1-2). Ils ont pris 17 points cette saison après avoir été menés, un record en Ligue 1. "C’est bien, car le groupe sait non seulement qu’un match n’est jamais terminé, mais aussi qu’à force de peser sur l‘adversaire, ça paie", souligne Garcia. Les Nordistes sont bien les spécialistes du finish, dans une rencontre comme sur une saison. Pour décrocher le 26 mai, au soir de l’ultime journée du Championnat, une troisième qualification consécutive pour la C1, ils devront faire honneur à leur réputation. Ils pourraient ensuite demander à ne jouer que des matches retour la saison prochaine. On ne sait jamais…
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Lille Evian-TG Salomon Kalou

Crédit: AFP

Infog Lille
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