Eurosport
Ligue 1 (34e journée), OM-LOSC : Lille, c'est le Marseillle de l'an dernier, en encore plus solide
Par
Publié 19/04/2014 à 22:29 GMT+2
Maître du 1-0, le LOSC de René Girard partage beaucoup de similitudes avec le Marseille de l’an passé, qui avait fini deuxième.
Eurosport
Crédit: Eurosport
L’ADN est catégorique : oui, le Lille de René Girard porte l’empreinte du Marseille d’Elie Baup. Autrement dit, le LOSC 2013-2014 ressemble comme deux gouttes d’eau à l’OM 2012-2013. Celui qui s’est - miraculeusement, il faut l’admettre - hissé à la deuxième place de Ligue 1 l’an passé. Celui qui, à force de gagner sur la plus petite des marges, a fini par décrocher son billet pour la Ligue des champions, sans passer par la case, souvent "casse-gueule", des barrages.
Le parallèle entre le Marseille de la saison dernière et le Lille du présent exercice est tentant. Forcément tentant quand on observe l’indigence footballistique trop souvent offerte par ces deux équipes. Encore plus tentant dès lors que l’on s’essaie à l’implacable exercice de la comparaison statistique. Cette comparaison, la voici condensée dans cette infographie :
Que faut-il en tirer comme enseignements ? Le premier, et non des moindres, c’est que le rythme du Lille 2013-2014 est aussi effréné que celui de Marseille 2012-2014. Le LOSC (1,91 point en moyenne par match) avance même un peu plus vite que l’OM (1,85) : au même stade de la saison, les Dogues (63 points au compteur) ont même deux longueurs d’avance sur les Olympiens.
A ce rythme-là, Lille finira l’exercice en cours avec 73 points au compteur. Pour situer la performance, 73 points, ce serait :
Autre signe extérieur de mimétisme entre Lille et Marseille : comme les Phocéens avant eux, les Nordistes prennent un malin plaisir à "écraser" leurs adversaires. Par "écraser", on entend par là qu’ils gagnent souvent par la plus petite des marges. Presque systématiquement, ces victoires s’écrivent même à l’encre du 1-0.
Comme lors du match aller, remporté par Lille, le 3 décembre, au Stade Pierre-Mauroy.
Comme la saison passée, au Vélodrome, où l’OM l’avait emporté grâce à Jordan Ayew
Ces petits 1-0 des familles, le LOSC de René Girard en a même fait une marque de fabrique. Que même les grands d’Europe lui envient.
Dans ce registre, le coach lillois est d’ailleurs sans équivalent en Ligue 1.
| Les entraîneurs ayant gagné le plus de matches de L1 par 1-0 depuis 2009-2010 | Nombre de victoires 1-0 |
| 1. René GIRARD (Monpellier + Lille) | 37 |
| 2. Francis GILLOT (Sochaux + Bordeaux) | 20 |
| 3. Alain CASANOVA (Toulouse) | 19 |
Demandez à José Anigo ce qu’il pense de son homologue lillois. L’entraîneur marseillais "connaît très bien le joueur", pour "avoir joué avec lui à Nîmes", mais aussi l’homme. Du coup, "ça ne l’étonne pas de voir que Lille réalise beaucoup de 'clean sheet'." Pour une raison simple :
Mais si le LOSC est passé maître dans l’art du 1-0, c’est bien parce que, pour reprendre les mots d’Anigo, "une fois qu'elle a marqué, cette équipe est capable de bien défendre".
A cinq journées du dénouement, l’arrière-garde nordiste n’a encaissé que 20 buts. Soit douze de moins que celle de l’OM à pareille époque. Surtout, Lille a gardé sa cage inviolée à vingt reprises cette saison. Là encore, personne ne fait mieux en Europe.
Cette solidité s’explique. Longtemps, Vincent Enyeama l’a portée à bout de gants.
Pendant 1062 minutes et près de trois mois, le gardien lillois n’a pas pris de but. Son imperméabilité a fini par s’envoler le 8 décembre, dans le ciel bordelais (1-0).
Depuis ce 8 décembre, la défense lilloise a montré quelques signes de fébrilité. Désormais, celle du PSG prend moins de buts.
Mais que le public du Vélodrome se rassure : dimanche soir, il n’assistera pas à un OM-Lille verrouillé, cadenassé à double-tour. Non. Parole de René Girard :
On ne demande que ça.
Publicité
Publicité