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Après Monaco - PSG (3-1) - L'antisèche : Face à Jardim, Emery n’a pas sorti les bonnes armes

Cyril Morin

Mis à jour 28/08/2016 à 23:57 GMT+2

LIGUE 1 - Battu dans les grandes largeurs à Monaco (3-1), le PSG d’Unai Emery a subi sa première défaite de la saison. Rien d’alarmant encore mais ce revers ressemble à un petit échec tactique du coach espagnol, battu à la régulière par Leonardo Jardim. De quoi donner du travail au PSG dans les semaines à venir. Notre antisèche.

Unai Emery contre l'AS Monaco (août 2016)

Crédit: AFP

Le jeu : Monaco a eu tout juste

Disposés en 3-5-2 qui se métamorphosait en 4-4-2 en position offensive, les hommes de Leonardo Jardim ont mis tous les ingrédients nécessaires dès le début du match. En refusant de trop subir le jeu, les Monégasques ont réussi à se défaire très (trop) facilement du pressing parisien et à éclater très rapidement en contre. C’est sur l'une de ces très nombreuses séquences en première mi-temps que Monaco a ouvert le score.
En face, Paris n’est jamais réellement entré dans son match. Le positionnement de Marco Verratti en numéro 10 a empêché le PSG de développer le jeu léché qu’il avait pratiqué jusqu’à présent. Absents dans les duels et manquant de révolte, les champions de France sont clairement passés à côté. Malgré une seconde mi-temps de meilleure facture, Paris n’a jamais réussi à enflammer le match et a souffert face aux transitions rapides du club du Rocher.

Les joueurs : Sidibé était partout, Thiago Motta nulle part

Tous deux convoqués en équipe de France cette semaine, Djibril Sidibé et Laywin Kurzawa ont connu des fortunes diverses. Le premier a été au four et au moulin sur son aile droite en étant passeur décisif sur le premier but et à l’origine du but contre son camp d’Aurier pour le break. À l’inverse, le latéral gauche parisien a passé une sale soirée sur dans son couloir où il a laissé de très nombreux espaces dans son dos.
Au milieu, la doublette Fabinho-Bakayoko a largement pris le dessus sur la paire Rabiot-Motta où ce dernier, capitaine, a complètement pris l’eau. Encore un peu juste physiquement, Verratti a eu du mal à se situer dans ce nouveau rôle de 10 tandis qu’Edinson Cavani, malgré son but, n’a pas réussi grand-chose.
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Thaigo Motta, Serge Aurier et Bernardo Silva lors de Monaco-PSG - août 2016

Crédit: Panoramic

Ce qui aurait pu tout changer : Si David Luiz avait été plus malin

Cela reste le premier problème de David Luiz et cela peut être très gênant pour un défenseur central : son impulsivité. Ce fut encore le cas ce dimanche avec un penalty bêtement concédé dans le temps additionnel de la première mi-temps.
A la lutte avec Jemerson, le Brésilien du PSG a fait basculer le défenseur monégasque pour des raisons inconnues tant ce dernier était loin d’être en position de frappe. Sans ce penalty encaissé juste avant la mi-temps, la donne aurait sans doute été différente.

La stat : 1

Comme le nombre de passes adressées à Edinson Cavani par le quintet Di Maria - Verratti - Lucas - Thiago Motta - Rabiot en première mi-temps. Si l’attaquant du PSG s’est encore montré maladroit, il n’a pas été non plus été mis dans des conditions idéales par ses partenaires.
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Edinson Cavani et Fabinho lors de Monaco-PSG

Crédit: AFP

Le tweet qui défie les mathématiques

La décla : Nasser Al-Khelaïfi (président du Paris SG)

Ce n'est pas la fin du monde, on a juste perdu un match de championnat. On veut travailler, continuer à rêver, cela arrive en début de championnat, c'est bon aussi car on va pouvoir travailler.

La question : Emery s’est-il trompé ?

Hors de question de cracher ici sur le coach espagnol ou de (déjà ?!) le comparer à son prédécesseur. Il n’empêche, pour cette fois-ci, il a perdu sa bataille tactique contre Leonardo Jardim. Privé de Javier Pastore, touché au mollet, il a choisi d’aligner Marco Verratti en numéro 10. Encore en reprise, l’Italien a eu du mal dans ce poste et n’a créé des différences qu’en jouant bien plus bas sur le terrain laissant le rôle de meneur de jeu à Di Maria débouchant sur un couloir droit grand ouvert pour la paire Raggi-Sidibé.
L’Espagnol a sûrement choisi l’option de la possession (67% de possession) en sacrifiant Hatem Ben Arfa qui, lui, a fait toute la préparation. À tort. D’habitude si efficace au pressing, son PSG s’est noyé et n’a jamais vu le jour. Ce qui faisait la force de Paris ces dernières semaines (latéraux ultra-hauts, transitions rapides) s’est transformé en réelles faiblesses ce dimanche.
Rien n’est alarmant et Monaco a sûrement rendu de fiers services aux champions de France tant Unai Emery pourra tirer de vrais enseignements de ce match. La sortie rapide de David Luiz (61e) indique déjà que des choix forts pourraient être faits. Histoire qu’Emery gagne ses combats tactiques dans le futur.
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Unai Emery (PSG) - août 2016

Crédit: AFP

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