OL - Angers - Genesio a assumé ses responsabilités, aux joueurs de s'en inspirer
Mis à jour 19/04/2019 à 09:58 GMT+2
LIGUE 1 – Alors que Bruno Genesio a clarifié sa situation et annoncé son départ en fin de saison, ses joueurs sont désormais en première ligne dans le sprint final. Or, depuis le début de saison, ils ne sont pas nombreux à assumer leurs responsabilités.
C'était il y a un peu plus d'un an. Dans une interview qu'il nous avait accordée, Jean-Michel Aulas avait admis que ses joueurs avaient besoin "de coups de pied aux fesses peut-être" après une piteuse élimination en Ligue Europa contre le CSKA Moscou et des résultats en dents de scie en championnat. Mars 2018 – avril 2019, le constat n'a pas changé. Et cette impression, qui ne date pas d'hier donc, ne cesse de prendre du corps : les Lyonnais ont toujours des "têtes à claques". La propension des Lyonnais à choisir leur match, ou à totalement démissionner, ne tournent pas en leur faveur. Bref, ils ont la recette pour se saborder. Le problème, c'est que désormais plus rien ni personne ne va les protéger.
Bruno Genesio servait jusqu'ici de parfait paravent. Coupable, pêle-mêle, de la déliquescence du jeu des Gones, de la piteuse élimination en Coupe de France face à Rennes, de l'inconstance en championnat, de l'absence de progression chez certains joueurs. Genesio, coupable idéal pour une bonne partie du Groupama Stadium, a fini par prendre la décision que les supporters désiraient ardemment : il ne sera plus le coach de l'OL l'an prochain. Ces dernières semaines, tous les griefs qui se sont concentrés sur leur entraîneur ont fini par déresponsabiliser les joueurs. Genesio hors course, les voilà face à eux-mêmes, comme des grands garçons. Eux qui ont trop souvent eu tendance à se comporter comme des enfants capricieux vont devoir se prendre en main.
Lopes surnage
Hormis Anthony Lopes, irréprochable depuis le début de saison, tous les cadres, ou considérés comme tels, et tous les jeunes talents ont déçu à un moment ou un autre. Une agaçante inconstance qui explique pourquoi Lyon en est là aujourd'hui. Au premier rang, les deux stars du collectif : Memphis Depay, auteur d'un seul but depuis le 10 novembre, et Nabil Fekir, très moyen depuis le mois d'août dernier. "Tout ce qui se dit sur moi ne me touche pas", a réagi le capitaine de l'OL en conférence de presse. "Quand on n'est pas bon il faut assumer les critiques. Je n'ai pas été bon, le coach m'a mis sur le banc au dernier match." CQFD.
Tanguy Ndombele et Houssem Aouar, portés disparus depuis plusieurs semaines, ne rehaussent pas franchement le niveau : "Il faut que l'état d'esprit soit là. Tout le monde doit se mettre au service de l'équipe, c'est le plus important", a prévenu Fekir sans doute conscient que ce n'est pas le cas depuis quelques semaines. Bruno Genesio a livré le même constat : "C'est toujours un problème collectif, toujours. On verra si les joueurs ont acquis cette maturité."
Mais quelque chose nous dit que tout va se remettre dans l'ordre. Parce que Lyon a très souvent connu ce genre de situations. Lorsque les choses sérieuses arrivent, ses hommes ont tendance à subitement retrouver leurs esprits. L'an dernier déjà, après 31 journées, l'OL, alors 4e, pointait à deux points de l'OM et le podium ne lui a pas échappé. En 2016, après 24 journées, les Gones, toujours aussi irréguliers, n'étaient que 10e (!) à six points du podium, avant de terminer 2e. L'OL joue souvent avec le feu. Mais il se brûle rarement.
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