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Avant OL-Nîmes : L'évidence Rayan Cherki

Cyril Morin

Mis à jour 18/09/2020 à 21:17 GMT+2

LIGUE 1 – Déjà séduisant face à Dijon (4-1), Rayan Cherki a confirmé lors de son entrée en jeu face à Montpellier (2-1) qu’il était l'attaquant le plus en forme de l'OL actuellement. A 17 ans, le jeune Lyonnais ne doit pas être vu comme un simple joker de luxe mais déjà comme un titulaire en puissance.

Rayan Cherki

Crédit: Getty Images

Il paraît qu’il aura "une carte à jouer". Il paraît que Rudi Garcia "compte sur lui". Il paraît qu'à Lyon, cette saison, on verra plus de jeunes, absence de Ligue des champions oblige. Après trois matches de championnat et un bilan qu’on qualifiera de mitigé (1 victoire, 1 nul et 1 défaite), c’est déjà l’heure des comptes. Et la fin des faux-semblants.
Les certitudes sont rares, qu’elles concernent un système tactique idoine pour les joutes européennes, beaucoup moins pour les âpres batailles nationales. Qu’elles concernent les prétendus cadres dont certains ont la tête ailleurs. Qu’elles concernent la capacité de Rudi Garcia à redéfinir réellement le visage de l’OL. Dans cet océan de questions, une réponse, visible comme le nez au milieu de la figure : Rayan Cherki.
Au milieu d’un début de saison grisâtre, il aura été la seule éclaircie dans un jeu lyonnais stéréotypé pour ne pas dire sclérosé. Entré en jeu face à Dijon, le gamin avait offert un but tout fait à Maxwel Cornet qui s’était manqué. Son sens de la percussion, son goût du un contre un et sa patte gauche avaient ajouté une note exquise à une jolie partition des Lyonnais, Memphis Depay en tête.
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Rayan Cherki face à Montpellier

Crédit: Getty Images

Diversité de profil et troublante ressemblance

Jeudi, face à Montpellier, son entrée en jeu aura dynamité les siens et son pénalty gratté, après une action où sa palette technique, talonnade de remise, prise de la profondeur et accélération, aura symbolisé tout ce qu’il peut apporter à cet OL.
9 matches de L1 : Voilà ce que pèse le jeune Lyonnais de 17 ans. Un poids plume aux côtés des Memphis Depay, Moussa Dembélé, Karl Toko-Ekambi, Houssem Aouar voire Jeff Reine-Adelaïde. Pourtant, le plus en forme de tous, c’est lui. Son profil technique, tout en percussion, répond aussi à un besoin dans le jeu lyonnais où, sans profondeur, les qualités athlétiques de certains servent beaucoup moins.
En creux, c’est ce que soulignait Rudi Garcia lundi, avant la défaite à Montpellier. "Il est différent, capable de faire des différences individuelles, comme Memphis (Depay), Jeff (Reine-Adélaïde) ou Houssem (Aouar), avait-il expliqué. Il le sait, il a besoin de progresser dans l’utilisation du ballon, il est en train de le faire, je trouve". Ce n’est pas son entrée à la Mosson qui ira contre ce constat.
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Garcia : "Je ne manque pas de rappeller à Juni qu'il faut de la place pour Cherki"

En réalité, Cherki est synonyme de prise d'initiatives. A le voir réclamer la gonfle pour se lancer, sans appréhension particulière au duel, le mimétisme est troublant. Avec son numéro 18 dans le dos, il ressemble à s’y méprendre au Nabil Fekir de 2014-2015, lorsque chaque appui du gaucher martyrisait n’importe quel défenseur de l'élite.

Garcia n’a pas fini d’être "gonflé"

Voilà donc le dilemme qui se présente à Rudi Garcia. Faire d’un gamin de 17 ans un titulaire en puissance dans une équipe où les recrues, parfois achetées à prix d’or, se jouent des coudes pour gratter du temps de jeu. Lui n’a rien coûté mais il peut tellement apporter. Si Memphis Depay ou Houssem Aouar venait à quitter le club, il se retrouverait presque automatiquement catapulté seul détonateur offensif des Gones.
Peut-on décemment, quand on est l’OL remettre son destin entre les pieds d’un gamin de 17 ans ? Il paraît, encore une fois, que le talent n'a pas d’âge. "C'est un feeling, une intuition du coach qui sent que c'est le moment,nous avait expliqué Ludovic Batelli il y a quelques années pour savoir quand lancer convenablement un jeune. On regarde son intelligence de jeu, l'intensité de ses déplacements, l'envie et l'agressivité qu'il met…"
Face à ce tableau, difficile de ne pas y voir l’évidence : une place de titulaire dans un OL qui se cherche un accélérateur à particules. Rudi Garcia ne voulait plus qu'on le "gonfle" avec les jeunes ? C’est mal parti tant Cherki ressemble déjà à une arme fatale qu’il convient d'utiliser décemment. Dès le coup d’envoi.
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Rayan Cherki et Maxence Caqueret après la victoire face à Manchester City

Crédit: Getty Images

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