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Ligue 1 - Du cercle vertueux au cercle vicieux : Monaco en pleine quête de rééquilibre

Julien Pereira

Mis à jour 30/08/2020 à 13:38 GMT+2

LIGUE 1 – Monaco veut refaire du Monaco. Après avoir goûté au meilleur puis au pire du "trading", le club de la Principauté tente de se remettre à l'endroit. Pas évident, alors qu'il paie encore ses erreurs de méthodologie.

Niko Kovac, l'entraîneur de l'AS Monaco, le 23 août 2020

Crédit: Getty Images

Il est révolu, le temps où l'AS Monaco repartait de zéro. Cette fois, le club du Rocher a pris son élan de plus loin : puisque ses propriétaires et dirigeants russes ne jurent que par le "trading", malgré deux années d'échecs sur le terrain et sur le marché des transferts, l'entité monégasque a choisi de revoir sa méthode, à défaut de changer sa stratégie. Car la formule, elle, n'est pas modulable : les joueurs sont les garants de résultats qui influencent leurs propres valeurs.
Pour l'ASM, l'enjeu est donc de refaire ce cercle dans le bon sens. Lors de sa première conférence de presse, le nouveau directeur sportif du club, Paul Mitchell, évoquait le terrain avant de parler mercato, ce qui laissait entendre que le club avait saisi l'importance de cette problématique. Les pleins pouvoirs ont été donnés au dirigeant anglais, lui-même à l'origine de l'arrivée du nouvel entraîneur, Niko Kovac, qu'il avait désigné "candidat idéal" lors de sa présentation.
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Kovac annonce la couleur : "Ramener Monaco au sommet de la L1"

La raison ? L'ancien coach du Bayern Munich a la réputation d'être un technicien rigoureux, et doit permettre à l'ASM de recréer "une bonne culture afin d'être de nouveau reconnue pour faire éclore les meilleurs jeunes." Le cadre était un maillon invisible mais essentiel aux conquêtes monégasques de la saison 2017/2018, bouclée sur une épopée européenne, un titre de champion de France et des dizaines de millions de plus-values réalisées sur les transferts des joueurs de l'époque.

Monaco a réduit un effectif encore trop fourni

Depuis, cette notion-là s'est dissipée dans un système de dépôt-vente qui s'est emballé : il y a quelques mois, Monaco comptait près de 70 joueurs sous contrat. Au début du mois de juillet, le vice-président monégasque Oleg Petrov en dénombrait encore une soixantaine et espérait que le mercato puisse permettre d'abaisser drastiquement ce chiffre, malgré un marché rendu un peu amorphe par la pandémie.
Plusieurs éléments sont donc poussés dehors, alors que certains ont coûté des petites fortunes et creusé une balance négative de 117 millions d'euros l'année dernière. Ainsi, Kovac souhaiterait déjà se débarrasser de Guillermo Maripan, débarqué sur le Rocher pour 18 millions d'euros l'été dernier. Pire, quelques jeunes pousses à fort potentiel ont même été sacrifiées : Lyle Foster, attaquant de 19 ans, a été vendu au Portugal. Jonathan Panzo, défenseur du même âge arraché à Chelsea il y a deux ans, vient d'être envoyé à Dijon.

Du besoin de temps à la nécéssité du résultat

L'ASM se recentre car elle n'a pas le choix : développer des talents à peine majeurs nécessite de leur offrir un accompagnement de proximité impossible à mettre en place pour 50 ou 60 éléments. Désormais, la direction monégasque et son staff technique veulent "créer un environnement propice à la croissance de l'équipe" et "travailler sur la mentalité des joueurs." Autrement dit, elle veut plus de mobilisation et d'implication pour plus de résultats… et de temps.
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Le club avait fini par l'oublier mais le projet qu'il l'avait mené au sommet, il y a un peu plus de trois ans, ne s'était pas construit en quelques mois. "Nous avons un plan, il faut bien l'exécuter mais il faudra être patient, avait rappelé Mitchell. Nous avons un plan pour l'évolution qui se déroulera sur plusieurs étés." En attendant, l'ASM a besoin de forces vives pour développer le potentiel de son effectif. Le buteur Kevin Volland, sur le point de débarquer en provenance du Bayer pour une vingtaine de millions d'euros, doit en être une. Au risque de participer à une nouvelle remise en cause de la stratégie monégasque.
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Paul Mitchell le 6 juillet 2020 à Monaco

Crédit: Getty Images

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