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Ligue 1 - Lyon-Dijon - Petits tracas et grandes espérances : l'OL prépare son retour sur terre

Vincent Bregevin

Mis à jour 28/08/2020 à 20:19 GMT+2

LIGUE 1 - Moins de dix jours après sa demi-finale de Ligue des champions perdue face au Bayern Munich (0-3), l'OL démarre son championnat par la réception de Dijon vendredi (21h00) dans le cadre de la 2e journée. Un changement de décor radical pour des Rhodaniens qui abordent le nouvel exercice avec de grandes ambitions. Et de petites incertitudes.

Rudi Garcia félicite Memphis Depay après la qualification de Lyon aux dépens de la Juventus, en huitième de finale de Ligue des champions, le 7 août 2020

Crédit: Getty Images

Drôle de mois d'août pour Lyon. Les Gones l'ont essentiellement passé avec des étoiles pleins la tête. Leur épopée européenne restera ancrée dans les mémoires. Ils ont fait tomber la Juventus Turin. Ils ont eu le scalp de Manchester City. Ils ont fini par chuter, sans démériter, devant l'implacable Bayern Munich à une marche de la finale. L'OL a connu l'ivresse. Mais attention à la gueule de bois. C'est bien la routine quotidienne du championnat qui l'attend au crépuscule de ce mois. Elle n'offrira jamais les mêmes exaltations. Mais elle exige beaucoup de choses. Et surtout d'avoir les pieds sur terre.
L'enjeu, les Lyonnais ne le connaissent que trop bien. On leur a suffisamment ressassé cette saison à venir sans Coupe d'Europe. Forcément. Parce que c'est un événement pour le football français. C'est une première depuis près de 25 ans pour le club de Jean-Michel Aulas. Parce qu'il est privé des joutes continentales, Lyon n'est pas vraiment à sa place. Et cela suffit à mesurer la pression sur les épaules du groupe de Rudi Garcia pour l'exercice à venir. L'OL n'a pas le droit de se manquer. Il ne peut pas se permettre de rentrer dans le rang. Pas après l'été qu'il vient de passer. Et même si les Gones ne l'ont pas encore vécu, ils sentent déjà que ces émotions uniques, ce sera difficile de s'en passer.

Enfin fort contre les faibles ?

Le calendrier a bien fait les choses. Après le PSG, la Juve, City et le Bayern, c'est avec Dijon que Lyon va croiser le fer. Difficile de faire plus radical comme changement de décor. Le club bourguignon s'est battu pour son maintien la saison passée. Il a entamé le nouvel exercice par un revers à domicile face à Angers (0-1). Son combat pour éviter la relégation a déjà commencé. Le DFCO défendra le moindre point bec et ongles. Comme il l'avait fait l'an passé au Groupama Stadium, pour la première de Rudi Garcia sur le banc lyonnais (0-0). En Ligue des champions, Lyon peut prendre la posture du petit. Mais en Ligue 1, il aura toujours celle d'un grand. Avec tout ce que cela implique. "Nous allons peut-être trouver un bloc dijonnais beaucoup plus compact, prédit Garcia. Il faudra créer des espaces."
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2e journée - Garcia : "On retrouve notre pain quotidien"

C'est une adversité totalement différente pour Lyon. Ce sera d'ailleurs le cas la plupart du temps cette saison. Et la capacité de l'OL à sortir vainqueur de ce type de confrontations, aussi bien que quand il s'agit d'une grande affiche européenne, déterminera largement son destin au printemps prochain. Les Gones ont trop souvent eu la réputation d'être fort avec les forts et faible avec les faibles. Cette impression est à relativiser mais elle détient une part de vérité. Lyon a souvent payé au prix fort sa prétendue supériorité. Il a perdu beaucoup de points en tombant dans la facilité. Il n'a pas le droit de faire la même erreur cette année.

Viser la première place…

Dijon tombe déjà à point nommé pour donner le ton des ambitions lyonnaises. Et surtout des moyens que les Gones se donneront pour atteindre leur objectif. Quitte à paraître prétentieux, autant viser le plus haut possible. Oui, l'ogre parisien règne en maître sur la Ligue 1. Mais Lyon lui a largement tenu tête en finale de la Coupe de la Ligue avant de confirmer sa valeur en Ligue des champions. Alors, plutôt que de chercher seulement le podium, autant viser le titre. "On veut ramener le trophée, annonce Marçal. Je pense qu'avec beaucoup de travail, nous pouvons jouer la première place, le titre. C'est notre objectif et non pas de nous classer deuxième ou troisième."
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2e journée - Marçal : "Notre tête est au championnat"

De ce point de vue, ne pas jouer l'Europe a des vertus bénéfiques. Marseille l'a montré l'an dernier en terminant dauphin du PSG. Comme Lille la saison précédente. C'est un plus de ne pas avoir à combattre sur plusieurs fronts. "Le fait de ne jouer qu'un match par semaine et d'être frais chaque week-end nous permettra, je l'espère, d'être bien physiquement, comme en C1, et le désavantage de ne pas jouer l'Europe doit devenir un atout, explique Garcia. Nous avons les plus grandes ambitions possibles."

… malgré les dangers du mercato

Le message est clair. Ce qui l'est moins, pour l'instant, c'est l'identité des hommes qui vont le porter. Et les conséquences du mercato sur les projets lyonnais. Trois Gones sont particulièrement convoités : Houssem Aouar, Memphis Depay et Moussa Dembélé. C’est-à-dire les trois hommes les plus influents de l'animation offensive rhodanienne. Et le rôle d'Aouar, convoqué pour la première fois en équipe de France, est encore plus large avec un impact déterminant dans ce trio si performant de l'entrejeu qu'il forme avec Bruno Guimaraes et Maxence Caqueret. Son départ serait une perte monumentale sur le plan sportif. Du genre de celles qui sont très difficiles à compenser.
Surtout en tenant compte des incertitudes de ce marché si particulier. Garcia en est bien conscient. "On ne sait pas qui va partir ou arriver, a reconnu l'entraîneur lyonnais. Et avec les conséquences de la crise, on ne sait pas comment vont réagir les clubs." L'éventualité de perdre quelques-uns de ses meilleurs éléments est réelle, mais ce n'est pas son seul souci. "L'effectif est trop important pour un match par semaine", a estimé Garcia, également conscient de la nécessité de le rééquilibrer "avec des secteurs plus fournis que d'autres". Il y aura, jusqu'à la clôture du mercato le 5 octobre, un gros mois de tous les dangers. L'OL devra le passer sans dommage pour donner corps à ses grandes ambitions et redécoller vers l'Europe.
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Bleus - Garcia : "Aouar en équipe de France ? Il le mérite"

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